Débuter en pente raide???

bah, pente raide à parir de 40 je pense

sinon, un bon mur, autour des 30 degrés je pense.

Pour apprendre à tourner dans le raide, tirer tout à gauche dans la combe de la Pendant...

J'espère que tu parles au second degré...

Il faut considérer qu'au dela de 55°, la neige ne tient plus sur les pentes dans les Alpes...

Franchement je demande à voir la neige qui tient dans 70°, et je suis même pas sûr qu'à Valdez elle tienne.

Pour ce qui est de descendre du 45/50, pas besoin d'être un "pro", mais c'est effectivement du ski de pente raide.

Pourtant, dans le magazine Alpinisme & Randonnée de décembre-janvier 2000-2001, dans le dossier consacré aux pentes raides, il y a une photo de Yves Detry et de Jean-Marc Boivin lors de la première descente de la face nord du Chardonnet, 55° soutenu selon le commentaire, et la quantité de neige est impressionnante (tout autant que la pente d'ailleurs).

La qualité de la neige joue aussi beaucoup: du 40° en neige béton, c'est plus difficile à descendre que du 50° en poudre...

Y'a plein de paramètres qui rentrent en jeux dans la difficulté... sans compter le côté psychologique et subjectif... il faut y aller progressivement...

Pour ce qui est du débat sur la pente la plus raide skiée... on estime déjà qu'il y a très peu de pentes qui on une inclinaison de 50/55° sur plusieurs centaines de mètres... (ex: col de la verte -> 800 mètres à 50/55° pour une difficulté de 5.5)

Quelques rares pentes sont soutenues à 55° sur une bonne longeur (ex: face nord du lyskam: 700 mètres soutenus à près de 55°)
D'autres comme la Mallory ont une pente moins uniforme, mais qui atteind au plus raide 58° sur 80 mètres, le reste étant plus autour de 50°; difficulté de 5.5)

Enfin il existe quelques pentes exceptionnelles dont la pente moyenne est de 55/60° sur plusieurs cenntaines de mètres telles que le Nant Blanc, le Grand pilier d'Angle, les Autrichiens, etc...

Pour finir, les pentes de l'amérique du Sud permettent de skier des pentes un peu plus raides encore que celles d'europe parce que la neige adhère mieux à la glace... (ex: Arteson face sud-ouest: passage à 65° sur 100 mètres... à vérifier)

Pour ce qui est de wihte spirit et du couloir macho, d'abord, les photos sont penchées ou prises de manière la plus impressionante... de plus, on a pas d'information sûre sur la pente (clinomètre) ou sur l'utilisation peut-être "abusive" du rappel... ce ne serait pas un cas isolé...
Cela reste un débat éthique dans lequel chacun fixe ses propres limites... donc sujet à controverse...

Allez, zou

Faudrais que je retrouve la cassette.

- normalement on dit raide jusqu'à 45° (la chute est extrêmement dangereuse mais pas forcément mortelle), extrême au-delà (chute mortelle sauf miracle)

- après plusieurs années de pentes extrêmes, Tardivel a effectivement réévalué l'ensemble de ses descentes : il considère lui-même qu'il n'a jamais skié plus de 53 ou 54° dans les Alpes, mesuré avec clinomètre. D'ailleurs je n'ai pas lu de topo récent (cf. celui d'Anselme Baud sur le ski de montagne dans la vallée de Chamonix) qui parle de pentes de plus de 55°

Et deux conseils :

- avant de se lancer dans de grands itinéraires, rechercher les coins bien raides des pistes ou hp qu'on connait déjà, ça permet de s'entraîner

- et se souvenir que pendant tous ces entraînements, la chute est interdite. En pente raide, on se prend pas pour Seth Morrison, on skie doucement, bien fléchi, très assuré sur ses appuis...

Quand tu auras fait toute une série de pentes déjà raides sans avoir ressenti de déséquilibre, sans être passé à côté de la chute, alors on peut se lancer dans plus solide. Le problème, c'est pas la difficulté intrinsèque, la technique est assez accessible si tu es un bon skieur, c'est la capacité à

juger un couloir ou une pente (risque d'avalanche? plaque de verglas traîtresse? rimaye du bas infranchissable?)
sauter pour rentrer dans un couloir sans prendre de vitesse
déraper en contrôlant parfaitement sa prise de carre aval
tourner sur place si nécessaire
tourner en anticipant les changements de neige (à l'ombre du couloir poudreux, la où ça a pris le soleil une vraie patinoire)

cette surcote s'explique par la surenchère médiatique de l'époque. il fallait faire fort à l'époque pour faire parler de soi entre les Profit,Destivelle.