Une nouvelle saison s'achève. Pour moi, elle a été l'occasion de m'investir avec la même passion que la prépa des skis, dans la chaussure et sa customisation. 150 bootfitting plus tard, je vous propose quelques repères et points de vue (ceux du vendeur ) pour choisir au mieux vos chaussures de skis.
Ce qui me paraît important au niveau du shop :
La diversité des marques et des produits qui garantit de trouver le modèle correspondant le mieux à votre pied. Le bootfitting n'ayant pas vocation à corriger une chaussure qui ne vous va pas mais d'affiner le confort d'une chaussure qui vous va.
L'absence de chaussure en dépôt vente ou d'occasion. Sinon on n'est qu'un simple marchand de chaussure sur lesquelles on n'a aucune gartantie qu'elles n'aient déjà été bootfittées.
La présence des modèles et des tailles en expo me semble important pour se protéger du risque de se faire refiler ce qu'il y a plutôt que ce qui va. En effet en plein rush de février, le technicien qui se retrouve seul dans son shop peut être tenté de vous refiler le truc qu'il a sous la main plutôt que de partir dans sa remise chercher celui qui va...
La possibilité de bootfitter tous les modèles. Compliqué d'être dans un shop avec un gars qui vous dit « ah oui mais celle là non, je ne peux rien faire dessus ». La présence de modèles « total bootfitting » comme les Daleboot (à ne pas confondre avec Dalbello ) à plus de 700 euros n'est en aucun gage de qualité du technicien
La présence (et l'usage bien entendu ) d'un produit bactéricide, antiseptique, fongicide etc., afin de nettoyer tous les instruments utilisés sur pieds nus. Et bien entendu les nettoyants pour main si le techno n'utilise pas de gants jetables.
La présence des outils nécessaires pour bootfitter. Si possible dans le shop et non l'atelier. Les outils qui me semblent importants : Un podoscope ou tout outil qui permet de mesurer vos pieds en longueur et largeur (voire épaisseur ) et d'observer le cambre de votre voute plantaire, une station de travail des semelles, les soufflants de thermoformage de chausson, les fours de thermoformage de coques, les systèmes infrarouge avec pompe à vide et les embauchoir mécaniques (à verrin ). Et bien entendu tout le nécessaire pour réaliser des semelles de stabilisation. La correction étant réservé aux podologues.
Ce qui me paraît important dans la prestation :
Le vendeur doit être avant tout un technicien et un pédagogue en mesure de vous expliquer le pourquoi du comment de ce que vous ressentez, de vous expliquer ce qu'il propose et pourquoi il le propose. Dans le pris de la chaussure doit être compris le bootfitting éventuel à venir. Ce qui quelque part incite le technicien à vous trouver immédiatement le bon modèle car toutes les interventions ultérieures ont un coût qui réduit sa rentabilité . Vous devez pouvoir revenir autant de fois que nécessaire pour que votre chaussure soit parfaitement adaptée.
Comment j'ai choisi de procéder :
1 L'entretien préalable permettant de cerner l'attente : Type et quantité de pratique, les fragilités résultant d'accident, les douleurs ressenties, etc.
2 Mesure du pied sur un podoscope et observation « des désalignements ou alignements segmentaires ».
3 Analyse de l'ancienne chaussure pour ceux qui ne sont pas dans un primo achat. Important de communiquer ce que l'on constate. Souvent ce que l'on constate explique les douleurs sur l'arrête tibiale, sur le coup de pied, les crampes de voutes plantaires, les fourmillements au niveau des orteils etc. Dans le cas de chaussures anciennes expliquer les changements de sensations que le client va avoir en essayant des chaussures neuves.
4 Proposer un modèle en expliquant la raison de ce choix (largeur boite à orteil, etc. )
5 Là, je sais qu'il y a débat . Faire essayer le chausson seul. Je fais assoir la personne sur un pouf, tendre la jambe à l'horizontale et venir poser son talon (après avoir enfilé le chausson bien entendu ) sur mon genou. Ainsi son talon est correctement placé au fond du chausson. Il est donc très facile d'observer au niveau des orteils si la taille du chausson convient. Je n'utilise pas trop la méthode dont rafole Carambole qui consiste à faire mettre le pied dans la coque vide pour une raison simple : Cette méthode aurait un caractère absolu et universel si tous les chaussons avaient exactement la même épaisseur. Et c'est vraiment loin d'être le cas. Entre un chausson intuition et un chausson cuir à lacet il y à un monde .
6 Essaie de la chaussure. Ecoute de tous les ressentis. Expliquer les raisons d'éventuels points d'inconforts et les méthodes pour les supprimer. Si il y a des points de douleurs ne pas insister et ne surtout pas proposer de bootfitting pour rendre supportable une chaussure qui ne convient pas.
7 Si nécessaire essaie de la chaussure avec une semelle de stabilisation.
8 Aucune intervention avant une journée, voire deux, de ski. Les interventions sont à faire en partant du pied vers l'extérieur de la chaussure. C'est-à-dire d'abord stabiliser, thermoformer le chausson. Si cela ne suffit pas intervenir sur la coque...
Voili voilou, j'espère que ces quelques lignes pourront vous être utile...
Ce qui me paraît important au niveau du shop :
La diversité des marques et des produits qui garantit de trouver le modèle correspondant le mieux à votre pied. Le bootfitting n'ayant pas vocation à corriger une chaussure qui ne vous va pas mais d'affiner le confort d'une chaussure qui vous va.
L'absence de chaussure en dépôt vente ou d'occasion. Sinon on n'est qu'un simple marchand de chaussure sur lesquelles on n'a aucune gartantie qu'elles n'aient déjà été bootfittées.
La présence des modèles et des tailles en expo me semble important pour se protéger du risque de se faire refiler ce qu'il y a plutôt que ce qui va. En effet en plein rush de février, le technicien qui se retrouve seul dans son shop peut être tenté de vous refiler le truc qu'il a sous la main plutôt que de partir dans sa remise chercher celui qui va...
La possibilité de bootfitter tous les modèles. Compliqué d'être dans un shop avec un gars qui vous dit « ah oui mais celle là non, je ne peux rien faire dessus ». La présence de modèles « total bootfitting » comme les Daleboot (à ne pas confondre avec Dalbello ) à plus de 700 euros n'est en aucun gage de qualité du technicien
La présence (et l'usage bien entendu ) d'un produit bactéricide, antiseptique, fongicide etc., afin de nettoyer tous les instruments utilisés sur pieds nus. Et bien entendu les nettoyants pour main si le techno n'utilise pas de gants jetables.
La présence des outils nécessaires pour bootfitter. Si possible dans le shop et non l'atelier. Les outils qui me semblent importants : Un podoscope ou tout outil qui permet de mesurer vos pieds en longueur et largeur (voire épaisseur ) et d'observer le cambre de votre voute plantaire, une station de travail des semelles, les soufflants de thermoformage de chausson, les fours de thermoformage de coques, les systèmes infrarouge avec pompe à vide et les embauchoir mécaniques (à verrin ). Et bien entendu tout le nécessaire pour réaliser des semelles de stabilisation. La correction étant réservé aux podologues.
Ce qui me paraît important dans la prestation :
Le vendeur doit être avant tout un technicien et un pédagogue en mesure de vous expliquer le pourquoi du comment de ce que vous ressentez, de vous expliquer ce qu'il propose et pourquoi il le propose. Dans le pris de la chaussure doit être compris le bootfitting éventuel à venir. Ce qui quelque part incite le technicien à vous trouver immédiatement le bon modèle car toutes les interventions ultérieures ont un coût qui réduit sa rentabilité . Vous devez pouvoir revenir autant de fois que nécessaire pour que votre chaussure soit parfaitement adaptée.
Comment j'ai choisi de procéder :
1 L'entretien préalable permettant de cerner l'attente : Type et quantité de pratique, les fragilités résultant d'accident, les douleurs ressenties, etc.
2 Mesure du pied sur un podoscope et observation « des désalignements ou alignements segmentaires ».
3 Analyse de l'ancienne chaussure pour ceux qui ne sont pas dans un primo achat. Important de communiquer ce que l'on constate. Souvent ce que l'on constate explique les douleurs sur l'arrête tibiale, sur le coup de pied, les crampes de voutes plantaires, les fourmillements au niveau des orteils etc. Dans le cas de chaussures anciennes expliquer les changements de sensations que le client va avoir en essayant des chaussures neuves.
4 Proposer un modèle en expliquant la raison de ce choix (largeur boite à orteil, etc. )
5 Là, je sais qu'il y a débat . Faire essayer le chausson seul. Je fais assoir la personne sur un pouf, tendre la jambe à l'horizontale et venir poser son talon (après avoir enfilé le chausson bien entendu ) sur mon genou. Ainsi son talon est correctement placé au fond du chausson. Il est donc très facile d'observer au niveau des orteils si la taille du chausson convient. Je n'utilise pas trop la méthode dont rafole Carambole qui consiste à faire mettre le pied dans la coque vide pour une raison simple : Cette méthode aurait un caractère absolu et universel si tous les chaussons avaient exactement la même épaisseur. Et c'est vraiment loin d'être le cas. Entre un chausson intuition et un chausson cuir à lacet il y à un monde .
6 Essaie de la chaussure. Ecoute de tous les ressentis. Expliquer les raisons d'éventuels points d'inconforts et les méthodes pour les supprimer. Si il y a des points de douleurs ne pas insister et ne surtout pas proposer de bootfitting pour rendre supportable une chaussure qui ne convient pas.
7 Si nécessaire essaie de la chaussure avec une semelle de stabilisation.
8 Aucune intervention avant une journée, voire deux, de ski. Les interventions sont à faire en partant du pied vers l'extérieur de la chaussure. C'est-à-dire d'abord stabiliser, thermoformer le chausson. Si cela ne suffit pas intervenir sur la coque...
Voili voilou, j'espère que ces quelques lignes pourront vous être utile...
inscrit le 10/05/07
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