ce que dit est plutôt juste MangeurD'nain, mais il ya a un point qui me parait dangereux s'il est trop systématiquement appliqué:
"toujours monter dans la pente que l on pense redescendre">> ben pas forcement.
Bien que la contrainte exercé sur le neige soit plus faible qu' à la descente, à la montée tu est par contre beaucoup plus vulnérable (moins mobile) et la masse de neige mobilisable au dessus de toi est souvent plus importante. Donc, au final, dans "certaines situations", le Danger est plus fort à la montée qu'à la descente.(moindre surcharge contre vulnérabilité et probabilité de dommage plus grand).
Donc dans le cas que nous soumet Manganu, il parle d'arriver par le haut sur une zone potentiellemnt très dangereuse : c'est une meilleure idée que de remonter cette pente (biensûr, on peut ne pas y aller du tout, mais jouons le jeu: on veut y aller). En effet, dans ce cas, si ça part, il vaut bien mieux tomber avec la corniche, ou 2mêtre en dessous que 50m en dessous de la corniche, c que l'on a au dessus de la tête n'est pas le m^me, qui plus est moins bien habillé etc...
Toujours, avant de peter un cab 540° sur vingt metres (yeah!) il faut avoir connaissance de ce qu'il y a en dessous, indirectement au moins, directement le cas échéant, pour réduire "un peu" les risques et pas tomber dans ce qui aurait pu être "facilement évité". En fait tout dépend "du climat" exterieur : déjà, en fonction du bulletin nivo tu vois la gravité de la situation, la gravité de cette pente à cette altitude, orientation, heure etc.. Tu vois aussi s'il y a des trace de départ dans les mêmes pentes.
Dans certains cas, il n'est pas "inconscient" de peter direct un gros vol, dans d'autres il faudra soit proceder avec mesure ou même passer ailleurs tout simplement.
Dans le cas de figure ou tu as de gros doute, mais tu pense que ça peut passer aussi, rien n'empèche de tester la corniche : soit du bout de la pelle si on pense quelle est suffisament solide et qu'il faut en casser des bouts, bouts qui testerons un peu le cas échéant la plaque en dessous, soit, bien mieux et plus pro, tester la corniche "encordé" en bourrinant comme un âne dessus : si elle pête, tu est au dessus d'elle, donc la force exercée sur la corde est celle de ta petite chute de ton petit corps (avec un facteur chute très faible pour les conaisseurs). Dans ce cas, tu sera plutôt fixé pour la plaque en dessous... En théorie tu ne crains pas grand chose à part une bonne frayeur ou un peu d'émotion, cela dépend de l'humeur du jour. Par contre, il faut que ton amarage soit suffisement solide, diverses techniques existent selon le terrain, et c'est là qu'il faut un peu d'expérience en manip de corde et en alpinisme : assurage à l'épaule par plusieurs potes, asssurage au demi-cab sans relais, relais sur corps mort, pieux à neige, piolet, pitons, anneaux sur bec rocheux etc... Attention, toutes ces techniques ne sont pas valables en tout lieux et toutes circonstances. La littérature Alpine en parle très bien mais il faut pratiquer beaucoup aussi.
Ensuite, si la corniches est révellée solide, tu peux la descendre (te faire descendre si c'est très haut) encordé et chargerle manteaux neigeux à sa base, progressivement puis comme un ane, sans trop descendre, sinon tu risques de tomber dans le cas de figure où la neige charge la corde et tout pete...
En rêgle générale, si la corniche n'a pas pété, cela ne veux pas dire qu'il n'y a pas de plaque en dessous pour autant!! Ca change rien, sauf que tu te prendra pas la corniche sur la gueulle... La suite c'est + au feeling. Tu peux faire une coupe en contrebas de la corniche, si c'est plutôt bon et que tu le sent, tu continues mais prudement : la plaque peut commencer 5 ou 10 m après la corniche. La progression alors, !décordé!, dépend de la nature du terrain : d'abris en abris (rocher, épaule etc..) en chargeant le moins la neige (virage sur des oeufs, pas de chute!!!!) et très rapide. Et surtout chacun son tour! comme ça si probleme il y a, cela ne fait qu'un mort ou un amoché ou un miraculé (c'est pas top mais c'est mieux que 5 morts en bon état sous la neige).
Voilà, quelques turcs pour éviter de tomber dans le panneau si tu ne peux pas t'empêcher d'y aller. Pour finir, comme dit gégé, les bulletins d'avalanches donne une évaluation du Danger d'avalanche que tu completes personnellement sur le terrain. Le Risque c'est toi qui en défini les limites : jusqu'à quel niveau de danger tu acceptes de t'engager, à partir duquel tu fais demi-tour. Et ça c'est en partie personnel ou au moins une affaire de cordée.
inscrit le 27/03/03
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