JMF (07 novembre 2008 13 h 01) disait:
... Je dis juste qu'ils devraient etre plus prudent dans les termes qu'ils emploient car on remarque que leurs commentaires sont souvent influences par la lecture des magazines ou d'autres documentation technique. Bien sur on peut dire : "je trouve ce skie facile a skier, joueur" Pour dire, je le trouve sous vireur, precis en entree de courbe, ou d'autres commentaires plus pointus, je pense qu'il faut deja avoir un tres bon niveau
Lors du mondial du ski aux 2 Alpes l’animateur demande à un gars qui venait d’essayer des skis alors qu’est-ce t’en pense. Réponse : ouais c’est une boucherie, il déchire grave et sur la piste c’est de la bombe. (c’est véridique )
Comme je ne comprenais pas trop la notion de boucherie, de déchirage (pour la bombe j’imaginais à peu près ), j’ai décidé de regarder le gars sur la piste.
Je ne risquais pas de le perdre de vue dans la queue grâce à un beau sticker rouge et blanc sur l’arrière de son casque (ITWT ?? ).
J’ai ressassé tout du long de la monté « boucherie, déchire, bombe, boucherie, déchire, bombe, boucherie, déchire, bombe… ». Tellement effrayé à l’idée, j’en ai lâché la pioche plus bas (pas bien, je m’en excuse ) me disant au moins si je n’arrive pas à le suivre, je le verrai passer.
Et là, consternation la boucherie relevait plus d’une affligeante vivisection du lombric ou du vers à soie, le déchire grave signifiait sans aucun doute « je me suis déchiré grave à la rhumerie hier soir » et la bombe tenait plus du pet foireux aux couleurs d’une gastro imminente que d’Hiroshima.
Pour en avoir le cœur net, j’ai essayé les fameuses boucheries qui déchirent. Elles sont flasques, molles, sans saveurs, sans odeurs mais hautes en couleurs. Et pourtant je ne suis certainement pas le meilleur skieur du monde.
C’est alors que j’ai compris que boucherie, déchire, bombe faisait partie d’une cabalistique propre à une tribu. Et qu’un langage savant comme mise à plat, entrée de courbe, pilotage, réaction d’appui, etc serait sans aucun doute possible conséquence d’excommunication ou au moins, à minima de répudiation…
Lorsque l’on regarde objectivement le bagage technique du skieur en question, boucherie, déchire, bombe se traduisent simplement par : « bordel j’ai failli me faire dessus sur la plaque de glace parce que je ne sais pas me servir de mes carres, ni bouger mon corps (jeu vertical ) pour augmenter la pression sur celles-ci. Quand je dérape sur la neige dure, je me fais secouer comme un malade. Comment y font les gamins pour débouler comme des malades ? mais restons stoïque pour que les marmots ne se foutent pas de ma gueule devant les nanas. »
Mais bon, je crois que l’arrêt en chasse neige dans les cailloux suffisaient à faire rire autant les nanas que les gamins…
Bon je vous prie d’excuser mon excès de sarcasme face à une histoire vraie que j’ai à peine enluminée.
Faire un test requiert un protocole et notamment de pouvoir tester à l’aveugle (des skis tout blanc pour ne pas être influencé par la marque). Quand je fais ça qu’est-ce qui se passe ? Plus ou moins qu’avec telles autres paires ? etc…
Ce qui pourrait être intéressant c’est que skipass organise des tests avec des skipasseurs et un (des ) professionnel(s). Et ensuite de classifier les réponses : les professionnels en pense ça. Les skipasseurs freerideurs en pense ça, tandis que les coureurs en pensent plutôt ça…
La restitution des skieurs ne se faisant alors que par cotation de points spécifiques (entré en courbe, réaction d'appui...) et sans concertation avec les autres testeurs, sans aucun adjectif qualificatif… Les résultats illustrés de photos du testeur seraient tout aussi surprenants qu’intéressants.
inscrit le 18/09/07
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