
Lundi 7 avril, Olivier Mariande, CRS au PGHM 29 de Lannemezan est mort dans l’exercice de ses fonctions en tentant de porter secours à un duo d’alpinistes en difficultés sur les cimes de Piau Engaly dans les Hautes Pyrénées.
Le lendemain du drame, je voulais t’appeler pour avoir des précisions sur l’accident, savoir ce qui s’était passé, papoter un peu, j’allais te faire le bilan de cette saison sans trop de poudre, celle que tu m’as appris à savourer avec sagesse, sans excès. Je garde en mémoire tous tes précieux conseils, ton regard aiguisé sur la montagne, ses secrets, ses dangers, ses surprises et ses pièges. Souvent, au bord du vide, dans les fortes pentes, je pense à toi, tes conseils, tout ce que tu m’as partagé.
C’était tellement plaisant de discuter montagne, neige, ski avec toi, d’avoir les bonnes infos sur les faces à privilégier, d’organiser les stages avec les copains du club. Je viens de retrouver des vidéos de ces moments de formation, à Piau, près du sommet où tu nous as fait la mauvaise blague de t’éteindre. Je te revois, pédagogue, devant les copains, écoutant scrupuleusement tes recommandations pour nous permettre de ne jamais t’appeler au secours. C’était il y a 8 ans presque jour pour jour… L’un de mes plus beau souvenir de freeride de ma vie de skieur, le jour où je me suis dit : « c’est ça, que je veux vivre, c’est comme ça que je veux skier… »
Chaque fois que j’allume mon DVA, je pense à toi. Toujours plaisant d’échanger, d’apprendre de ton expérience si riche. En octobre je suis passé près de Lannemezan, je voulais m’arrêter papoter, et puis la vie… Nous avions le même âge, quelques points communs, j’ai eu la chance de découvrir le secours en montagne il y a 25 ans, d’en reparler souvent avec toi. Dans nos métiers on sait que la vie est fragile...
Trois ans que je rêve de skier une face, trois ans que les conditions ne sont pas bonnes, trois ans que je rebrousse chemin, en pensant à ce que tu m’as enseigné : « le plus important c’est de rentrer à la maison le soir et de retrouver tes gosses, ne va pas te foutre en l’air pour un run ! reste sage… » Je suis à nouveau resté sage cette année.
J’espère que là où tu es, il a des montagnes à perte de vue, des cimes enneigées, une nature belle et respectée de tous, et que tu veilles sur nous, comme tu le faisais dans l’hélico.
Je pense à ta fille, ta compagne, ta famille, tes amis, tes collègues, tous ceux qui ont eu la chance un jour de croiser ce petit bonhomme à la caisse incroyable, au sourire malicieux à la gouaille du sud.
Tu me manques
Le lendemain du drame, je voulais t’appeler pour avoir des précisions sur l’accident, savoir ce qui s’était passé, papoter un peu, j’allais te faire le bilan de cette saison sans trop de poudre, celle que tu m’as appris à savourer avec sagesse, sans excès. Je garde en mémoire tous tes précieux conseils, ton regard aiguisé sur la montagne, ses secrets, ses dangers, ses surprises et ses pièges. Souvent, au bord du vide, dans les fortes pentes, je pense à toi, tes conseils, tout ce que tu m’as partagé.
C’était tellement plaisant de discuter montagne, neige, ski avec toi, d’avoir les bonnes infos sur les faces à privilégier, d’organiser les stages avec les copains du club. Je viens de retrouver des vidéos de ces moments de formation, à Piau, près du sommet où tu nous as fait la mauvaise blague de t’éteindre. Je te revois, pédagogue, devant les copains, écoutant scrupuleusement tes recommandations pour nous permettre de ne jamais t’appeler au secours. C’était il y a 8 ans presque jour pour jour… L’un de mes plus beau souvenir de freeride de ma vie de skieur, le jour où je me suis dit : « c’est ça, que je veux vivre, c’est comme ça que je veux skier… »
Chaque fois que j’allume mon DVA, je pense à toi. Toujours plaisant d’échanger, d’apprendre de ton expérience si riche. En octobre je suis passé près de Lannemezan, je voulais m’arrêter papoter, et puis la vie… Nous avions le même âge, quelques points communs, j’ai eu la chance de découvrir le secours en montagne il y a 25 ans, d’en reparler souvent avec toi. Dans nos métiers on sait que la vie est fragile...
Trois ans que je rêve de skier une face, trois ans que les conditions ne sont pas bonnes, trois ans que je rebrousse chemin, en pensant à ce que tu m’as enseigné : « le plus important c’est de rentrer à la maison le soir et de retrouver tes gosses, ne va pas te foutre en l’air pour un run ! reste sage… » Je suis à nouveau resté sage cette année.
J’espère que là où tu es, il a des montagnes à perte de vue, des cimes enneigées, une nature belle et respectée de tous, et que tu veilles sur nous, comme tu le faisais dans l’hélico.
Je pense à ta fille, ta compagne, ta famille, tes amis, tes collègues, tous ceux qui ont eu la chance un jour de croiser ce petit bonhomme à la caisse incroyable, au sourire malicieux à la gouaille du sud.
Tu me manques
inscrit le 18/3/15
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