squier (18 févr.) disait:
le bien être
Typiquement pas. Si tu te sens bien dans une chaussure neuve, tu vas très vite déchanter.
Carambole ta question est un peu une question piège parce qu'il y a ce qu'il faut ressentir en général et ce qu'il faut ressentir en particilier.
Donc je t'explique comment je procède pour une chaussure qui va être portée avec le chausson d'origine.
1 Prise des mesures que j'ai données dans un autre post. repérage des points particuliers (hallux valgus, méta, cuné, tallus, maléolles, etc ). Repérage c'est voir et montrer.
2 En fonction des mesures et du niveau de ski déclaré (donc généralement très sur-estimé
) sélection de deux modèles.
3 Le client est assis, une jambe tendue (parallèle au sol ) talon posé sur mon genou (je suis assis face à lui ). On enfile juste le chausson et l'on vérifie qu'il correspond au volume du pied en longueur, largeur, hauteur (ni trop grand ni trop court ). Pareil pour l'autre pied. Le client valide.
4 Le client debout dans la coque. On vérifie qu'il y a l'espace nécessaire dans la coque pour mettre le pied ET le chausson. Le client Valide.
5 Je fais mettre le client debout sur des semelles type 3D pour qu'il me dise s'il ressent le maintien du calca et le soutien de la voûte. Validation ou pas par le client.
6 Moment de pédagogie avant l'essayage final (pendant que je remet les chaussons dans les coques ) : j'explique que le client doit se sentir fermement maintenu et les endroits où il peut rencontrer des pressions liées à sa morphologie voir point 1.
7 j'enfile la chaussure au client et la serre très légèrement. Il doit se sentir
maintenu fortement de façon plutôt uniforme sauf éventuellement sur les points particuliers. Le talon
ne bouge pas de droite à gauche
ni ne tourne sur l'axe du pied (si le client bouge le talon, la chaussure suit le mouvement immédiatement ). Le client se met sur un pied. Je le retiens légèrement au niveau des épaules lui demande d'écraser le petit orteil dans la semelle et de soulever le gros orteil. Le client bascule vers l'extérieur du pied. Chaussure trop étroite ou trop large il ne se passe rien. Au passage le client vient d'apprendre que l'on peut générer de la prise de carre avec deux orteils
. Le client doit ressentir de la pression, mais aucune zone de frottement. Sur des pieds très compliqué l'essayage se fait avec la semelle fabriquée au préalable.
8 dans le cas des pieds les plus courant la chaussure a été essayée sans semelle spécifique. Je glisse une 3D à la place de la semelle de propreté pour faire ressentir une amélioration du confort et de la précision (augmentation de l'effet prise de carre notamment ). En même temps j'explique ce qu'apporte chaque composant de la semelle. Là on tombe dans l'irrationnel de la sensation. on n'aime on n'aime pas, je ne force pas. Surtout pour les pieds plats. Mais en général les clients à pieds très voutés sentent tout de suite l'intérêt de la semelle.
9 confection de la semelle définitive.
10 le client ski une demi journée ou une journée et revient tout de suite après le ski. En enlevant la chaussette on voit de suite les zones de pressions (zone rouge sur la peau ). On traite.
En procédant ainsi, j'ai :
- validé l'adéquation des volumes
- repéré les points à traité
- validé que tout mouvement d'adduction/abduction, éversion/inversion se traduit immédiatement par un mouvement de la chaussure. Mais pour qu'il n'y ait pas ses mouvements parasites, il faut être
fermement maintenu dans une chaussure neuve (sans pour autant être comprimé )
inscrit le 17/02/19
2 messages