Salut Loïc,
Bravo pour ta motiv'. Le trail c'est vraiment génial, et une fois que tu y as gouté, t'as envie... de ne plus jamais en faire... et un jour plus tard tu en redemandes.
Pour ma part, je m'y suis retrouvé un peu par hasard. J'ai vu qu'un semi s'avalait sans problème, un marathon avec un peu plus de motivation, et la Sainté-Lyon avec une bonne volonté. Là, surprise, j'avais un point qualificatif pour l'UTMB. Bon bah du coup, je me suis lancé dans le trail, et aujourd'hui j'en ai quelques uns dans les pattes.
Aussi bien des courts (Faverges, 42 km) que des longs (CCC, Ultra tour du Beaufortain, les 2 font plus de 6000 m de D+, et dans les 100 km).
Honnêtement, y'a que 2 facteurs qui te feront franchir la ligne d'arrivée : l'entrainement et le mental.
L'entrainement, je n'ai pas beaucoup de conseils à te donner, sinon qu'il faut être régulier. Dans ce cas, tes muscles suivront ton mental. (pour Faverges je m'étais mal entrainé et je suis parti trop vite, du coup j'ai explosé en vol, mais le mental m'a porté jusqu'au bout)
Par contre, le mental c'est 70/80% du boulot. Dans la mesure où chaque partie de ton corps te dit d'arrêter, que tu as de fortes chances au bout d'un certain temps de te retrouver tout seul dans la nature en pleine nuit (si tu le cours seul), y'a vraiment que ça qui te dit de continuer. Et tu peux le faire! Je pense qu'on sous estime vraiment les capacités du corps humains et qu'on peut réaliser des exploits qui nous semblent inimaginables sur papier.
Sur mon dernier trail, il y a 3 semaines, le tour du Beaufortain (un truc de bourrin au passage, seuls 45% des coureurs ont terminé...), j'avais couru en mode chien fou au début, si bien que sur l'avant dernier tronçon (col du Joly - les Saisies), j'étais incapable de courir, même en descente. J'ai voulu abandonner aux Saisies, mais le staff et des coureurs m'ont engueulé et m'ont dit que je n'avais pas le droit d'abandonner à 15 km de l'arrivée à Queige... et j'ai tenu. De ça, 2 enseignements : 1) c'était pour beaucoup dans la tête. Ce soutien m'a redonné le jus nécessaire. Sans ça je n'aurais pas fini 2) S'économiser est indispensable. Beaucoup de courses partent dans la vallée et commencent par une montée franche. L'excitation du départ fait que tout le monde court au dessus de son rythme. Economise toi! A moins que tu joue la gagne avec Killian et ses copains (mais je doute dans ce cas là que tu sois sur Skipass à questionner les autres coureurs
), le seul vrai défi est de franchir la ligne d'arrivée. De toute manière, ce qui te fera briller en société c'est d'avoir franchi la ligne d'arrivée, pas ton temps, ça ne parle à personne
(j'ai fait la CCC en 22h et le tour du Beaufortain en 26... bon, personne ne m'a dit que mon temps sur l'UTB était mauvais). C'est probablement pour ça que le trail est un sport de quadra et plus (majoritairement), car ils connaissent mieux leur corps et leurs limites (ça c'est mon interprétation). Le mode chien fou, ça ne marche qu'un temps
Bon, et sinon, mange comme un cochon et hydrate toi plus que jamais. A la fin de la CCC, j'étais pris de tremblements et je "brulais" du muscle (le terme du médecin de la course pour expliquer que mon corps compensait mes carences en puisant dans le muscle, ce qui expliquait le fait que j'urinais rouge...). Je n'ai pas commis la même erreur sur la dernière.
Enfin, je cours sans bâtons, mais apparemment, je suis une espèce en voie de disparition. Il paraitrait que ça te fait économiser 30% d'efforts. Donc je conseille aussi, même si je n'aime pas.
Bon courage
inscrit le 21/02/12
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