Le plus gros téléphérique du monde va relier La Plagne aux Arcs
LA PLAGNE (AFP) - Le plus gros téléphérique du monde, qui reliera à partir de la mi-décembre les stations savoyardes de la Plagne et des Arcs (Savoie), proposant ainsi l'un des domaines skiables les plus vastes d'Europe, a reçu mercredi la première de ses deux cabines à étage de 200 places que les techniciens ont commencé à fixer.
Construite en Italie, la cabine était en cours de d'installation à la gare de Peisey, située à 1.630 m d'altitude. Elle doit être fixée sur un chariot qui roulera sur deux câbles porteurs, tiré par un câble tracteur. Dans quelque temps, elle s'élancera pour rejoindre en trois minutes, à 1,8 kilomètres de là et sans aucun pylône intermédiaire, la gare de La Plagne située à 1.560 m d'altitude. Un domaine skiable qui prendra le nom de Paradiski.
En temps normal, le débit sera de 2.000 skieurs par heure dans chaque sens. Ils "survoleront" une vallée dont le point le plus bas sera 380 m sous leurs pieds.
Un seul téléphérique à deux étages circule à ce jour, à Samnaun en Suisse. Il a été construit en 1996 par le constructeur suisse Garaventa et il peut transporter 180 passagers.
Le nouveau téléphérique, mis au point par le constructeur français Poma, permettra à ses deux cabines de fonctionner selon un "système de va-ou-vient", c'est-à-dire qu'au contraire des autres téléphériques, elles pourront circuler toutes les deux dans le même sens.
"Il permet aussi de faire marcher une seule cabine, comme nous pensons le faire en été", explique Pierre Gonthier, vice-président de la SELALP, qui construit et va exploiter le téléphérique.
La SELALP est une filiale du groupe Compagnie des Alpes. Elle contrôle à plus de 95% les sociétés de remontées mécaniques des Arcs, de Peisey et de La Plagne.
L'engin qui a coûté 15,5 millions d'euros devrait recevoir ses premiers skieurs payants le 20 décembre.
"Des enquêtes auprès des skieurs montrent que 70% se disent intéressés par cette opportunité. Si 20% de la clientèle à la semaine utilise le téléphérique un seul jour, nous avons notre point d'équilibre et nous pensons qu'on peut en avoir 25% à 40%", estime M. Gonthier.
Selon Bernard Chancel, président de la société d'aménagement de la Plagne, le nouvel engin est particulièrement sûr puisque toutes les sécurités sont intégrées et doublées. "Comme les cabines peuvent être loin du sol, tout est fait pour ramener les cabines en gare en cas de difficulté", affirme t-il.
Les téléphériques peuvent être sensibles au vent latéral "mais l'appareil est installé dans une zone où ce vent est très rare, et il n'y a pas de circulation d'avion dans le secteur", ajoute-t-il. Les câbles sont surveillés en permanence, particulièrement en cas de foudre.
inscrit le 08/11/01
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