SPORTS D'HIVER. -- Le préfet a donné son feu vert à une convention transitoire entre l'EPSA et Laruns, dont la contribution passe à 150 000 euros. Des relations enfin clarifiées
Artouste remise en piste: Thomas Longué
La station d'Artouste. La station fonctionnera cet hiver sous une convention transitoire avec l'Etablissement des stations d'altitude
PHOTO ARCHIVES SO/JEAN-LOUIS DUZERT
Entre Laruns et l'EPSA, « outil » par lequel le département gère les deux stations de Gourette et La Pierre-Saint-Martin dont il est propriétaire, voici les relations enfin clarifiées, à propos d'Artouste, vieille pomme de discorde. Le préfet Pierre Dartout a en effet donné son feu vert de principe, à la convention de prestation de services qui régira transitoirement, cet hiver, les rapports entre la commune propriétaire de la station, Laruns donc, et l'émanation du Conseil général qu'est l'EPSA, sous son statut d'établissement public à caractère économique et commercial (EPIC).
La participation de Laruns a été revue à la hausse : 450 000 euros hors taxe, une somme correspondant ni plus ni moins au coût de fonctionnement hivernal d'Artouste (1). La commune, qui partagera à parité avec le Département les dépenses inhérentes à la communication, recevra du Conseil général une subvention correspondant aux deux tiers de ce montant. Antérieurement, la contribution annuelle de Laruns variait entre 500 000 (soit 76 000 euros) et 750 000 francs (115 000 euros), selon le résultat d'exploitation.
Transmontagne sur les rangs. On sait que l'ancienne convention, en application depuis 1981 et dénoncée avant son terme (2008), était juridiquement mal ficelée. En ce qu'elle n'établissait pas de relations satisfaisantes entre les parties. Une étude juridique y a mis bon ordre. Il est désormais clairement établi que « l'autorité organisatrice » est la commune de Laruns. Pour le compte de laquelle l'EPSA assurera la gestion d'Artouste à titre exceptionnel cette saison. Soit le temps qu'aille jusqu'à son terme, de façon fructueuse ou non, la procédure en délégation de service public lancée par Laruns.
Or, on a appris qu'une société, Transmontagne en l'occurrence, avait pris rang. Cela ne signifie pas automatiquement que celle-ci sera candidate à la gestion d'Artouste, en 2004, la date de clôture de réception des offres intervenant le 21 novembre, suite à quoi l'on procédera à l'ouverture des plis, le 28 novembre.
Mais aux yeux du maire, André Berdou, qui représentait hier Laruns avec Pascal Latourès l'EPSA avait missionné son président, Daniel Poulou, et son directeur, Henri Mauhourat , la nouvelle est au moins de nature à mettre une sourdine aux sarcasmes de ceux qui prétendent qu'Artouste ne peut intéresser personne. Ce, quelles que soient les véritables raisons de l'intérêt manifesté par Transmontagne.
Ouverture le 29 novembre, si... Que l'opérateur de loisirs déjà candidat (2) à la reprise des stations de Gourette et La Pierre, elles-mêmes objets d'une procédure de délégation de service public lancé par le Département qui arrivera à échéance le 12 décembre, souhaite seulement prendre connaissance du cahier des charges d'un site périphérique, voilà qui n'est pas inconcevable.
On observe toutefois que le champ d'activités de Transmontagne, qui loin de ne s'intéresser qu'aux remontées mécaniques gère aussi 7 000 lits et diverses attractions estivales, recouvre pleinement celles qui font l'objet de la consultation lancée par Laruns : la station de ski, le petit train, mais aussi l'immobilier à Fabrèges.
En attendant le terme de la procédure, le Conseil municipal de Laruns devra délibérer pour valider la nouvelle convention et dénoncer la précédente, condition impérative à l'ouverture du site, le samedi 29 novembre, comme à La Pierre et Gourette, si la neige veut bien être au rendez-vous...
(1) L'exploitation estivale du petit train d'Artouste, qui demeure légèrement excédentaire, n'est donc pas prise en compte. (2) Altiservice, filiale de la Lyonnaise, est l'autre société en lice.
Une ancienne convention juridiquement mal ficelée
inscrit le 04/10/02
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