Boulevard des ours. vingt ans sur les traces des derniers grands fauves de frances
de jean jacques Camarra
edition milan
La rencontre d'un plantigrade, déambulant sur un paturage de la vallée d'aspe un beau jour de juin 1976, amena jean jacques camarra, alors jeune biologiste, a conduire un long travail de recherche sur cette espèce voila voilou bon lecture
J'ai eu la même réaction que toi quand j'ai appris la mort de Melba.
Mais ce n'était pas un berger mais un chasseur. Mon collegue de bureau qui avait en charge la région forestiere ou elle a été tuée connaissait le tueur, il était du même village que lui. En fait la bête a été enmenée au labo de la police scientifique de toulouse qui a prouvé que le tir avait été réalisé à moins de 2 mètres de la bête .. j'ai pu avoir la version du chasseur par mon collègue et c'était réellement un acte de légitime défense, surtout que le jeune qui l'a tuée était un passionné respectueux des ours.
Je ne le défends pas car je ne conçois même pas de pouvoir tenir une arme de chasse mais souligne le simple fait que l'homme a trop envahit les espaces naturels pour que l'introduction de l'ours ou du loup se fasse sans qu'il ne prenne toujours le dessus sur la nature ..
>Rider de Terre
Je n'ai vu l'ours Pyros que de loin comme quand j'étais sur la face nord du carlit (en avril) quand des grimpeurs l'ont vu. Il courait dans la neige au bord du lac du Lanou.
Par la suite (l'été suivant), nous avons dormis à flan de montagne quand à 6 heures du mat des grognements nous ont réveillés. Un des petits de Melba venait de passer et nous l'avons vu de loin. Par contre l'odeur fétide d'une bête en décomposition nous a tout de suite attiré lorsque nous avons voulu le suivre. Il ne l'avait pas mangé car il voulait avant tout jouer. Il était très jeune et ne pensais qu'a ça. Quelques heures après nous avons rencontré les gardes de l'onc qui le suivait et qui nous ont raconté pas mal de chose (comme ne fait qu'on avait rien a foutre là .. oups ..)
Ca été pour moi un moment magnifique de le voir, même de loin. Je me suis dis comme toi que je ne voudrais en aucun cas le voir de près car le cadavre que j'ai vu était complètement explosé .. et il était jeune .. alors maintenant !
Je me rends compte que j'ai eu de la chance car ces 2 dernières années je n'ai strictement rien vu (si ce n'est les nouveaux couples de vautours mais ça c'est une autre histoire !!!)
Apparement l'ours fait parler...
juste une petite précision, les ours qu'on trouve en Ariège ou dans les Pyrénées centrale sont des ours slovène réintroduit, les seuls vrais de la race Pyrénéene sont entre la vallée d'Aspe et Ossau et un peu sur le nord de l'espagne.
-->cher michael3600, je tiens a te dire, d'une que les berger ne sont pas des abrutis, merci pour eux, et de deux, ces dernier qui vive dans les zone a ours sont habités a vivre avec, et ne les tue sûrement pas...
Par contre je pense pas que ce soit une bonne idée d'essayer d'en voir, imaginez vous déjà repoussé dans ces plus loin retranchement, si en plus on viens le faire chier, c'est pas top.
-->rider de terre, au fait il n'est jamais resté que trois ours dans les Pyrénées, pendant longtemps il y en avait sept, avant l'arrivée de melba, piros et compagnie...
Sinon pour plus d'info, c'est clair que celui qui est le mieux placé c'est Mr Camara et ces bouquins, avec lui vous apprendrez des truc!
A+
Si les ours causent finalement peu de degats dans l'absolu, s'ils s'attaquent surtout a des troupeaux non gardes, des ruches non protegees, il faut reconaitre que l'operation de reintroduction s'est faite un peu a la hussarde. L'Etat s'est contente de l'enthousiasme de quatre maires de Haute Garonne pour lacher des ours que l'on savait vagabonds, sans preparer assez le terrain dans les zones lointaines comme l'Ariege , les PO ou meme l'Espagne ou les ours ont file tres vite.
Aujourd'hui, il doit y avoir 10-12 ours d'origine slovenes plus ou moins lointaine, et les problemes d'attaque ont l'air de se tasser un peu (faute de motivation politique pour les faire mousser ?). On voit regulierement des chiens de protection et les estives me semblent etre plus habitees en permanence. Bref, peut etre revient on a des pratiques pastorales plus responsable. Elles reclament plus de main d'oeuvre et de travail certes, mais avec les aides, les eleveurs qui jouent le jeu du gradiennage permanent arrivent a s'y retrouver. Ne seriat ce qu'en limitant aussi les pertes dues aux chiens errants ou aux maladies. Un berger d'Ariege (qui a deux patous) me disait que le plus grand ennemi des brebis n'etaient ni les ours les loups, ou meme les chiens errants mais ... les mouches. Celles qui faisait s'infecter une plaie non soignee, emportant la berbis en trois jours.
Lui gardait son troupeau en pemanence, et n'avait souffert d'aucune perte alors qu'il etait en plein sur le territoire de Caramele et Pyros ...
Par contre, j'ai croise une fois fin avril une demi douzaine de brebis qui trainaient sur le plateau de Beille en Ariege. Leur eleveur n'avait pas reussi a les rattraper a l'automne lorsqu'il a rassemble toutes les betes (un millier m'a t on dit) qu'il lachait tout l'ete la-haut. Celui la, s'il a eu des attaques, faudra pas qu'il vienne se plaindre ! Mais il semble qu'il soit non pas eleveur pro mais CRS !
Esperons que ces polemiques se calmeront, que l'Etat aidera les bergers dans leurs travail, sans pour autant ceder a tous leurs desirs (notamment de pistes pour 4x4 ...) et qu'on pourra montrer des ours, ou en tout cas leurs traces a nos enfants.
A lire: "Histoire de l'ours dans les Pyrenees" de O de Marliave aux ed. Sud-Ouest pour se rendre compte que la tradition pyreneenne a toujours été d'exterminer l'ours jusqu'au dernier jusque tres tres recemment !
Doit on toujours laisser les montagnards decider seuls de ce que doit devenir la montagne ? Doit on toujours conserver les "traditions " ?
Super intéressant ce sujet, j'en ai appris plus qu'en un an de coloc avec un fou des ours
J'ai eu l'occasion en tant que forestier d'assister à des chasses pour vérifier les zones prospectée et de participer tout les ans à la détermination de bracelets (qui est en fait le détermination du nombre de bête à tuer dans l'année à venir pour le maintien de l'équilibre animal/homme/nature).
Le fait qu'il y ai des chasseurs "charognard" en bordure m'etonne vraiment car la chasse est un milieu très fermée et les clans ne supportent pas les "étrangers" (cad même du village d'en face !!), en plus même si l'on a beaucoup à dire sur cette pratique, cela oblige de l'organisation et de la rigueur dans la battue ..
Mais bon, cela n'empêche pas le fait que Melba soit morte.
Je voulais aussi souligner ce qui a été dit sur le milieu montagnard pyrénéen et c'est vrai que la chasse de l'ours (ou plutôt l'extermination) est encore très présente dans l'esprit de beaucoup de villages comme activité ludique du début du siecle.
L'introduction de l'ours a d'ailleurs été critiquée comme étant à l'instard de "gens de la ville" ..
hé joe le forestier, tu en connais des trucs et on aurait pu s'appeler pareil. (je suis apprenti en btsa-gf et je m'appelle joe). par contre oublie les propositions de mon pseudo man!!!
on s'en fout mais bon...
Salut collègue !!
Content de voir un forestier dans le chat !!
Pour formigueres, c'est n'est pas loin d'ou je les ai vu. Formiquères longe la vallée du Galbe qui abbouti à la porteil d'Orlu (cf message précédent).
Sinon t'es ou en apprentissage ? Saint Amans Soult ?
Parcontre pour la proposition je confirme : c'est niet !!
@+
sinon merci a tous, cette discut est vraiment sympa! je pensais pas qu'elle tiendrait aussi longtemps.
qqn sait si on trouve des ours dans les balkans ou qqc comme ça au fait???
parce que la slovenie ça me semble pas mal a l'est mais entre les pyrenees et la bas il n'y en a pas?
sinon faites effectivement comme pyros, et excellente peuf a tous, je sais que la pluie a un peu gaché tout ça, mais je suis confiant pour cette année. Enjoy!
Concernant les ours, les plus proches des ours pyreneens sont ceux des monts cantabriques au nord de l'Espagne, dans les Asturies, puisqu'ils ne formaient encore qu'une seule population il y a moins d'un siècle. Il en reste 50-60, il avait ete envisagé d'en capturer pour la reintroduction dans les Pyrenees, mais les espagnols ont juge la capture trop risquée pour une population fragile. On a donc ete chercher les ours en Slovenie, ou ils sont 4-500, protegés dans des reserves de chasse (on peut s'acheter "son" ours pour le tirer...). Comme quoi la chasse peut parfois sauver des especes (en France, c'est plus dur...).
Sinon, il y a aussi une operation de reintroduction dans les Dolomites italiennes (Brenta), et là, les ritals n'ont pas megoté, ils ont deja reintroduit 12 ours et prevoient d'en remettre une trentaine au total, issus egalement de Slovenie.
L'operation se passe bien, peu de bergers dans ces coins là, çà aide. Et en plus, depuis la guerre en Yougoslavie, des ours reviennent naturellement en Italie pour trouver des coins plus tranquilles. Ca va finir par en faire du monde dans ce coin d'Italie Orientale...
On trouve aussi des ours dans les Abruzzes, pas loin de Rome, et en Grece, dans les Balkans, en Roumanie, en Russie, en Scandinavie, etc...
En France, le dernier ours des Alpes a été tué en 1921 en Maurienne, et le dernier vu dans le Vercors en 1937... Braves français.
A+
"Nous avons toujours trois noyaux distincts de population", explique Pierre-Yves Quénette à la tête de l'équipe technique chargée du suivi. "Le risque d'extinction est à long terme de l'ordre de 50% et nous estimons qu'il est élevé à partir de 10%".
A l'ouest du massif, les quatre ou cinq derniers ours autochtones cohabitent dans le Béarn avec Néré, issu de la réintroduction, mais malgré la présence d'une femelle, aucune naissance n'a été recensée depuis plusieurs années. Le vieux béarnais Papillon - 25 à 30 ans - s'est lui établi dans les Hautes-Pyrénées mais n'a plus beaucoup de temps à vivre.
A l'est, à cheval sur la haute Ariège, l'Aude et les Pyrénées-Orientales, évoluent deux jeunes mâles, Boutxy et Kouki.
Le noyau central est le plus important avec neuf ou dix individus, dont trois ourses, Ziva et sa fille Caramelles, et une autre femelle, fille de l'une ou de l'autre. C'est là que les reproductions ont lieu: deux oursons nés en 2003 et un en 2004 ont été observés ce printemps en Haute-Garonne et en Ariège. Un autre de quelques mois a été retrouvé mort, probablement à la suite d'une chute, le 5 juillet dernier.
"D'un point de vue biologique, la reproduction fonctionne très bien, ce qui est significatif d'une bonne adaptation des ours slovènes, comme de leurs descendants", souligne M. Quénette.
Selon lui, la mort d'un ourson cette année, comme celle d'un autre en 2001, n'a rien d'anormal. "A un an ou deux, ils sont encore maladroits et la mortalité est élevée", explique-t-il.
La survie de l'espèce protégée n'étant pas acquise, il faudra dans les années à venir décider - ou pas - de réintroduire de nouveaux spécimens. "Avec une quinzaine d'individus seulement dans les Pyrénées (...) la question se pose", a reconnu début mai le ministre de l'Ecologie Serge Lepeltier.
Mais depuis 2000, en raison de l'opposition d'une bonne partie du monde pastoral soutenu par les élus locaux, "c'est la politique du ni-ni qui prévaut: ni réintroduction, ni enlèvement", selon Pierre-Yves Quénette.
Dans le canton de Luz-Saint-Sauveur (Hautes-Pyrénées), l'un des lieux où la tension avec les éleveurs est la plus forte, "on n'a pas progressé d'un iota", admet l'équipe ours. Beaucoup d'éleveurs disent "nos parents ont combattu l'ours et vous nous le remettez", raconte Pierre-Yves Quénette, en précisant toutefois que les prédations d'ovins dans le secteur (neuf en 2004) sont le fait d'un ours autochtone, Papillon.
Dans le monde pastoral, en proie à des difficultés réelles, la cohabitation avec l'ours est souvent vécue comme une nouvelle contrainte car elle nécessite la mise en place de mesures de protection et une autre manière de travailler impliquant un retour au gardiennage des troupeaux.
"Les éleveurs sont en première ligne et ont besoin d'être soutenus, mais il est très difficile de garantir la pérennité des aides, ce qui les fait reculer", poursuit M. Quénette.
Et dans des vallées, où l'ours a parfois disparu depuis des décennies, l'acceptation psychologique du prédateur n'est pas facile.
Tout en reconnaissant qu'en 1996 la consultation des populations locales a été insuffisante, Pierre-Yves Quénette assure que "dans aucun pays, il n'y a une acceptation totale des prédateurs de la part des éleveurs, car le zéro dégât n'existe pas".
a+
quote:
news:
papillon qui était dans un mauvais état (plus de dents, avec un seul oeil...) est mort hier au dessus de Chèze.
Il va y avoir une autopsie pour voir si il est mort de vieilesse ou si il a été empoisonné.
Voila pour une petite explication de la chose dumoins selon les éléments que je connait du dossier: créer une asso pour sortir ces ours de leur fosse n'est pas à mon sens constructif et est voué à l'échec par contre faire en sorte qu'il ne se monte pas dans le futur ce genre de structure, ou dumoins qu'elles puissent gérer leurs animaux avec plus de liberté est un axe d'action plus interessant!!!
inscrit le 20/09/02
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