Je suis sur que tu seras bien au paradis des Ours.
De là haut, pense à tes copains qui luttent pour garder une place dans nos chères Pyrénées, qui, sans "lou moussu" (qu'il soit béarnais ou slovène !) perdraient une partie de leur ame!
quote:
SOULAGEMENT DANS LA VALLÉE DE LUZ-ST-SAUVEUR.
«Papillon» est parti au paradis des ours
Le soulagement de voir s'étendre une espèce qui a toujours vécu dans nos montagnes... No comment...
Voilà l'article complet de la Depeche:
quote:
HAUTES-PYRENEES - SOULAGEMENT DANS LA VALLÉE DE LUZ-ST-SAUVEUR.
«Papillon» est parti au paradis des ours
«Papillon» avait été capturé, il y a quelques mois, pour que l'équipe chargée du suivi de l'ours puisse lui implanter un émetteur. Relâché le 25 avril dernier, il était resté dans le secteur de Luz-Saint-Sauveur, où chacun de ses déplacements était systématiquement repéré.
Ce suivi devait assurer une meilleure connaissance du comportement de l'animal auquel il était reproché de s'attaquer trop souvent aux troupeaux. Un bilan à trois mois (donc maintenant) devait déterminer si on gardait l'ours dans la nature ou si on le supprimait. Roselyne Bachelot, ministre de l'Environnement, n'aura pas à trancher puisque «Papillon» est mort de vieillesse, tout simplement, dans la journée de dimanche. Il a été retrouvé sur la commune de Chèze et conduit dans un laboratoire vétérinaire de Nay (Pyrénées-Atlantiques) pour une série d'analyses scientifiques qui doivent permettre d'en savoir plus sur les ours.
Conseiller général du secteur et principal animateur de la lutte contre l'ours, Jacques Béhague, hier matin, ne cachait pas une certaine satisfaction : « Bien sûr, on ne peut pas se satisfaire de la mort d'un ours, en elle-même, mais la disparition de «Papillon» va effectivement entraîner un soulagement chez les éleveurs. Ils en avaient assez de voir que leurs troupeaux étaient attaqués. Certes, on ne sait pas si «Papillon» était responsable de tout mais c'est plus d'une centaine de bêtes qui a été victime des attaques. C'est particulièrement mauvais pour l'image de marque de l'appellation d'origine du mouton Barèges -Gavarnie. Il faut espérer, maintenant, qu'un autre ours ne viendra pas remplacer celui qui a disparu.»
L'espoir fait vivre… Mais il demeure que des expertises effectuées il y a environ un an, sur les traces d'un ours présumé prédateur, montraient qu'on pouvait avoir affaire à un animal âgé d'environ 7 ans. Ce qui ne fait pas le compte puisque «Papillon», lui, aurait au moins une trentaine d'années.
Seul ce dernier pouvait bénéficier d'une «excuse de l'âge» pour les prédations commises. La présence d'un ours plus jeune commettant les mêmes méfaits ne pourrait que faire remonter la tension dans le monde des bergers.
UN PYRÉNÉENAvec la disparition de «Papillon», c'est l'authenticité de la race pyrénéenne de l'ours brun qui est menacée puisque ce vieil ours était bien originaire de nos montagnes, évoluant notamment dans les vallées d'Aspe et d'Ossau (Pyrénées-Atlantiques), avant de migrer vers la région de Luz-Saint-Sauveur, au début de ce siècle. L'autopsie qui va être pratiquée à Nay portera sur l'analyse du plasma sanguin, l'examen général de l'animal et le prélèvement de certains organes vitaux pour des analyses toxicologiques et histologiques. C'est ce qui devrait permettre de savoir si «Papillon», bien avant de mourir et de rejoindre le paradis des ours, avait contribué à féconder la souche autochtone et donc à perpétuer la race pyrénéenne, qui ne compte plus que quatre individus. Il faudra plusieurs années pour le savoir.
----------------
PYRENEES. Le plus célèbre ours du Béarn est sans doute mort de vieillesse.
Papillon est mort, les ours sont orphelins.
C'était un vieil ours. Il avait sans doute plus de 30 ans et passé l'âge de conter fleurette à Cannelle, sa vieille compagne à laquelle il avait encore fait deux oursons en 1995 et 1998. Affaibli par l'âge, Papillon avait dû abandonner sa place de mâle dominant dans cette superbe montagne du Haut-Béarn où il avait passé toute sa vie, à cheval entre les vallées d'Aspe et d'Ossau, dans les environs du massif de Sesques.
Néré, un rival plus jeune, issu de la population réintroduite dans les Pyrénées centrales, était venu le chasser de son territoire, sans doute dès l'an 2000. Le patriarche s'était alors replié dans le département des Hautes-Pyrénées, dans la région de Luz-Saint-Sauveur, où son attirance connue pour le mouton frais l'avait fait remarquer.
Au point que les bergers de l'endroit avaient demandé que le trublion soit capturé pour être au moins localisé et suivi de près. Ce qui avait été fait le 22 avril dernier : après avoir été piégé, Papillon avait été équipé d'un collier émetteur permettant de suivre tous ses déplacements.
Analyses toxicologiques. Les techniciens et les spécialistes qui avaient pu examiner le vieil ours édenté avaient bien compris que ses jours étaient comptés. Ce qui avait rapidement été confirmé par les informations recueillies par l'équipe du réseau. Comme l'indiquaient les signaux télémétriques, les déplacements de l'ours se réduisaient de plus en plus.
A tel point que les responsables de l'équipe de suivi, dont les gardes de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage des Hautes-Pyrénées, décidèrent mardi dernier d'aller à sa rencontre. Leurs craintes furent rapidement confirmées puisqu'ils purent approcher Papillon à quelques mètres seulement. Celui-ci, dont le train arrière se paralysait, éprouva les pires difficultés pour se relever.
Les techniciens revinrent une nouvelle fois près de l'ours agonisant en fin de semaine dernière, avant de le retrouver mort dimanche après-midi à quelques dizaines de mètres seulement, sur la commune de Chèze, dans les Hautes-Pyrénées.
Selon toute vraisemblance, Papillon serait donc mort de vieillesse, mais des prélèvements d'organes vont être effectués à des fins d'analyses toxicologiques. Son cadavre a été emporté hier vers un laboratoire spécialisé. « Tout semble indiquer que Papillon est mort de vieillesse, mais il faut en être sûr », explique Gérard Caussimont, président du Fiep (Fonds d'intervention éco-pastoral, groupe ours Pyrénées). C'est le meilleur symbole de la population ursine béarnaise qui disparaît et tous les passionnés en éprouvent une grande tristesse. Même les bergers de chez nous, auxquels il avait volé quelques brebis, arrivaient à le trouver sympathique. »
Population en danger. Ce naturaliste évoque avec nostalgie les nombreuses occasions où il avait pu croiser le chemin de celui qu'il surnommait aussi le « lève-tôt », pour son habitude à sortir le premier de sa tanière à l'arrivée du printemps dans la montagne.
Même s'il avait émigré dans les Hautes-Pyrénées, la mort de Papillon vient souligner un peu plus encore la fragilité de la population ursine dans les Pyrénées. De cette souche autochtone, il ne resterait plus aujourd'hui que trois véritables sujets.
Avec Cannelle, la vieille ourse restant dans le secteur Aspe-Ossau, Camille, un mâle effectuant quelques incursions derrière Lescun mais restant le plus souvent dans le secteur de Hecho et Anso, de l'autre côté de la frontière en Navarre et Aragon, et peut-être Pyrène, un fils de Papillon, également surnommé Aspe-Ouest, en attendant que des analyses génétiques confirment l'identité de ce spécimen repéré également vers le massif de Sesques. Reste aussi Néré, né dans les Pyrénées, mais de parents slovènes.
« La mort de Papillon démontre que nos vieux ours disparaissent et que, sans un rapide renforcement, cette population n'a plus aucun avenir », lance Gérard Caussimont. La réintroduction d'ours plus jeunes dans cette partie de la chaîne alimente toujours les débats sans qu'aucune décision n'ait encore été prise.
Les spécialistes qui l'examinaient avaient compris que les jours du vieil ours édenté étaient comptés.
je connais pas les pyrénnées,mais à mon avis dire qu'il y a trop d'alpage est exagéré. dans les alpes chez nous il n'y a plus assez d'éleveurs,et les paysages qui en résultent sont pas très réjouissants... des buissons partout, des paysages de moins en moins ouvert.
donc je pense qu'il faut plutôt se réjouir du dynamisme du pastoralisme dans les pyrénnées.
quote:
C'était, il y a quelques jours, le sentiment qu'exprimait, à propos de l'ours Papillon, un berger transhumant aspois ayant pâti plus d'une fois de l'appétit du plantigrade, du temps où celui-ci errait dans le vaste secteur de Sesque : « A lui, on lui reproche un peu moins qu'aux autres... Et même, les brebis qu'il prend, on en fait le pardon ».
En s'installant progressivement dans la vallée de Luz-Saint-Sauveur, à partir du printemps 2001, le doyen des ours béarnais découvert mort dimanche dernier (notre dernière édition) a sans doute fait beaucoup pour son image de marque post mortem... Papillon aura fini sa longue, très longue carrière d'ours, en butte à l'hostilité exaspérée des éleveurs haut-pyrénéens c'est la raison pour laquelle il avait été équipé le 22 avril dernier d'un dispositif télémétrique (collier émetteur) permettant de suivre ses déplacements . Mais sa mort loin de ses estives natales béarnaises semble, localement, l'avoir soudain absous de tous les péchés de gourmandise qu'il a pu commettre du temps où il jouait à saute-moutons entre Aspe et Ossau.
Avec Papillon, aux yeux du député Jean Lassalle, disparaît non seulement le dernier ours emblématique des Pyrénées, mais même le seul Béarnais tout court à avoir connu une telle notoriété. Jusque dans les colonnes du « New York Times » et du « Frankfurter Allgemeine »... L'élu aspois voit une analogie entre Papillon et l'immense poète Cyprien Despourrins, né à Accous, et dont on connaît les compositions aussi bien dans les Pyrénées « hautes » que « basses », pardon ! Atlantiques : ce sont tous les deux des Béarnais qui ont choisi la Bigorre.
Papillon entrera-t-il dans le répertoire polyphonique ossalois, à l'instar de l'ours Dominique, tué, dit la chanson, à Maniabach par le grand chasseur Loustau ? En tout cas, sa fin aura été plus paisible... L'origine naturelle de sa mort ne fait guère de doute parmi « l'équipe technique ours » qui l'aura suivi jusque dans ses dernières heures, grâce au dispositif dont il était muni. On sait ainsi que Papillon était encore vivant le samedi 24 juillet, veille du jour où a été découverte sa dépouille. Une « observation rapprochée », effectuée le mardi 20 juillet, avait mis en évidence sa paralysie du train arrière.
Pas de sensiblerie, mais... « Nul n'a le souvenir d'un ours qui ait eu cette aura », observe Didier Hervé, directeur de l'Institution patrimoniale du Haut-Béarn (IPHB). « Papillon était incontestablement une figure. L'animal a vécu très longtemps si on en croit les experts. Ca veut dire qu'il était bien adapté à son territoire et que son territoire s'était adapté à lui ». On n'en fait pas dire beaucoup plus sur ses propres sentiments à M. Hervé, que les années passées au contact des bergers transhumants aux prises avec le prédateur rend peut sujet à la sensiblerie. Tout de même : « Pour les bergers, l'ours est un adversaire, pas un ennemi », considère-t-il.
Il ne faut pas non plus compter sur le maire et conseiller général de Laruns, André Berdou, pour donner dans la pathos : « Papillon était emblématique. Mais les gens de la vallée ont vécu la réintroduction ariégeoise comme un coup de poignard dans le dos. Il y a encore des bergers qui veulent vivre, et pour lesquels il n'est plus question de travailler "bâton planté" comme ils disent [c'est-à-dire en redoutant l'ours en permanence, NDLR]. A 80 % les valléens ne veulent pas de réintroductions, mais il faut bien comprendre que cette décision n'appartient pas aux habitants ni aux élus des vallées béarnaises ».
Papillon, lui, appartient désormais à la légende.
Leur réélection importe d'avantage que la suvegarde que l'ours, dont ils savent par ailleurs très bien utiliser l'image, quand ça les arrange !
Dans 20 ans, tous les ours auront disparu des pyrénées, mais sans doute également la plus grande partie de toutes ces vallées, vu la moyenne d'age dans les vallées d'Aspe, d'Ossau, le Haut Couserans...
D'ici là, les loups seront revenus par l'Espagne, comme ils l'ont fait dans le Mercantour depuis l'Italie.
Mais ceci est une autre histoire !!!
L'ours «Papillon», qui a longtemps fréquenté les vallées d'Aspe et d'Ossau, en Pyrénées-Atlantiques, avait été retrouvé mort le 25 juillet dernier, dans la vallée de Luz-Saint-Sauveur, où il s'était progressivement installé depuis 2001. La carcasse de l'animal avait été récupérée en vue de préciser les causes de sa mort. Les derniers résultats d'examen viennent d'être fournis . L'analyse d'une prémolaire, prélevée sur l'animal, a permis de déterminer que l'ours avait entre 28-29 ans. L'examen extérieur de la dépouille témoignait de la vieillesse de l'animal : cataracte de l'œil gauche, dents très usées.
PERTE DE POIDS DE 27% LORS DE SA CAPTURE
L'animal ne pesait plus que 94kg, soit une perte de poids de 27% depuis sa capture, en avril 2004. Cette perte de poids est liée aux difficultés qu'il avait pour se déplacer et donc pour se nourrir avant son décès. Les radiographies effectuées le lendemain de sa mort montraient que l'animal avait la queue cassée; de l'arthrose au niveau des vertèbres thoraciques et vertébrales et des plombs de 2-3 mm situés principalement au niveau du cou, enkystés de longue date.
L'examen histologique a porté sur la vessie, le foie et les reins. Si le foie ne montrait aucun signe pathologique, les reins témoignaient d'une insuffisance rénale chronique ayant entraîné la mort de l'ours. L'analyse a révélé également, au niveau de la vessie, une hémorragie récente, vraisemblablement suite à un traumatisme occasionné par une chute de l'animal lors des derniers jours où il ne pouvait plus se mouvoir normalement.
Les analyses toxicologiques menées sur le foie, le plasma et l'urine permettent d'écarter une mort par intoxication ou empoisonnement. Elles montrent que l'animal vivait dans un milieu peu contaminé, à l'exception de traces de lindane sans doute anciennes car non décelées dans l'urine ou le plasma.
inscrit le 21/04/04
179 messages