Histoire de mieux faire comprendre les tarifications des stations, voici un article intéressant qui pourrait être utilisé régulièrement, la question étant systématiquement posée chaque année (ou presque) :
Tiré de www.pyrenees.com :
À quoi correspond le prix des forfaits de ski ? Pourquoi cette impression de cherté ? Décryptage des tarifs pratiqués à Gourette et La-Pierre-Saint-Martin.
Une pétition circule à Gourette – de façon discrète toutefois – qui aurait déjà recueilli une trentaine de signatures, selon un usager intercepté dimanche matin par une pétitionnaire au premier étage du parking couvert du Valentin. Lancée par l’association Les Amis de Gourette, elle a pour but d’interpeller les exploitants et les autorités sur le prix du forfait. L’occasion de décortiquer les prix.
Seulement 10% de la clientèle achète ses forfaits au plein tarif
Pour une journée de ski, le client peut en effet payer jusqu’à 32,50 € à Gourette ; 29,50 € à La Pierre-Saint-Martin (au 1er janvier 2012, les prix ont augmenté de 1,5 % en raison de la hausse de la TVA). Les prix baissent dès que le client achète son forfait sur Internet, s’il bénéficie d’un forfait famille, d’une réduction étudiant, d’une gratuité pour les moins de 6 ans ou les plus de 75 ans, le forfait séjour, le forfait saison… « Nous n’avons que 10 % de la clientèle qui paient le plein tarif. Notre prix moyen est de 18 € à l’Epsa », assure Laurent Dourrieu, directeur de l’Établissement public des stations d’altitude (Epsa), qui gère Gourette et La Pierre-Saint-Martin.
Ce prix moyen est calculé selon une règle simple. Il est le résultat du chiffre d’affaires annuel moyen divisé par le total des journées ski. En 2010, le chiffre d’affaires s’est élevé à 9 millions d’euros et 475 000 journées ski ont été enregistrées (60 % pour Gourette, 40 % pour La Pierre). Faites le calcul, on tombe à 18,90 €.
Comment sont ensuite distribués ces 18 euros en termes de répartition des charges ? « 48 % vont aux dépenses de personnel (remontées mécaniques, caisses, pistes, damage) ; 18 % à l’investissement (le Département a investi 40 millions d’euros dans les remontées depuis 2003). L’Epsa lui verse une redevance annuelle qui a été multipliée par quatre pour arriver à 1,6 million d’euros l’année dernière, et 34 % sont affectés aux charges de gestion courante : énergie (60 000 euros), entretien des machines, taxe montagne (400 000 euros par an pour Eaux-Bonnes et Arette) », poursuit le responsable de l’Epsa.
L’exploitation d’un domaine skiable coûte cher, et le prix n’est régi par aucun critère objectif
Ainsi, sur 18 € : 8,64 € paient le personnel ; 3,24 € remboursent l’investissement et 6,12 € servent au paiement des autres charges. Au final, les comptes de l’Epsa ne sont pas pour autant équilibrés puisque, chaque année, le Conseil général vote une subvention.
C’est que l’exploitation d’un domaine skiable coûte cher, et le prix n’est régi par aucun critère objectif. « Les prix sont totalement libres, c’est la concurrence la plus totale. Les stations se régulent entre elles par rapport à ce que fait le voisin », explique Laurent Reynaud, délégué général de Domaines skiables de France, le syndicat national des exploitants de stations de sports d’hiver. « Pourtant, le forfait français est le moins cher du monde et offre le meilleur rapport qualité- prix. » Vérification faite dans les Pyrénées françaises, où les tarifs sont en dessous de ceux pratiqués en Espagne.
Pour autant, les stations françaises et notamment pyrénéennes auraient tort de se croire les plus attractives. Car ce qui compte de plus en plus pour le client, c’est le service non marchand : toilettes publiques sur le domaine, salles hors-sac, bancs, chemin piéton, animations… Et là, toutes les stations ne se valent pas !
Voilà, à vous de poser vos questions, d'y apporter vos réponses, histoire que ce post puisse être utilisé comme "tutoriel" ...
inscrit le 01/02/04
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