Que pensez vous de ce funiculaire ?
ci-joint histoire du funiculaire tirée de l'édito du maire :
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En 1950, à Villard, la question était de savoir, du Pré pour tous ou du Splendid, d’où partirait la télécabine qui passerait par les Clos pour arriver à la Côte 2000. Finalement, le projet ne vit pas le jour. Mais l’idée de relier le grand domaine de ski au bourg était lancée.
Dans les années 80, le maire Marcel Bonnard avait en projet un funiculaire passant par les Blâchons, Tintaine et le Rojasset. Le train, trop cher, resta dans les cartons.
Arrive Noël 2005 et un cadeau de la ville de Lausanne en Suisse.
Voilà donc la véritable histoire du petit train de Villard-de-Lans au cœur du Parc Naturel Régional du Vercors, que je vais, maintenant, vous conter.
Le 14 novembre 2005, une réunion se tient en mairie au cours de laquelle des experts suisses des trains à crémaillère confirment la faisabilité technique et financière du projet.
Celui-ci qui consiste à installer ce type de transport doux, propre, chez nous, plus précisément, comme le montre le plan de l’Oril, entre le Balcon de Villard et une nouvelle porte d’accès du domaine skiable au lieu-dit « Les Charpennes » rebaptisées pour l’occasion « Villard 1300 », car les Charpennes évoquent aux oreilles des Villardiens un projet antérieur où route, parking et immobilier avaient leur place.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui où le sentiment profond de respect de l’environnement prédomine.
Mais revenons à ces messieurs. Les experts suisses ne s’arrêtent pas là.
Ils annoncent que la Ville de Lausanne cèderait volontiers, à une commune qui le ferait rouler, son train dénommé « la ficelle » vieux de 47 ans.
En effet, l’extension de la ligne lausannoise doit apporter un nouveau métro à la ville, le M2.
La ficelle sera donc démontée le 19 janvier 2006.
Villard se met sur les rangs. Rapidement, rendez-vous est pris. Un mois seulement s’écoule. Et le 14 décembre, une petite délégation villardienne débarque à Lausanne.
Là, l’accueil est chaleureux. Villard-de-Lans a beaucoup de chance : Turin, ville olympique voulait le train de Lausanne pour réactiver une ligne historique. Malheureusement, l’écartement des rails ne correspond pas, pour 10 cm. Voyez comme l’histoire tient à peu de chose !
Devant cent autres prétendants (Musées, associations, mécènes privés) Villard a donc les faveurs des Lausannois très soucieux de voir leur patrimoine ferroviaire continuer à vivre.
A Lausanne, le temps d’un petit-déjeuner suisse nous en profitons pour présenter nos villes et projets respectifs, et partager un même enthousiasme. Puis, nous partons d’un même pas rendre visite à la Ficelle, le jour même de la pose du premier rail de la nouvelle ligne M2.
Nous sommes alors ébahis devant l’excellent état de conservation du train.
Nous constatons avec admiration la haute qualité de l’entretien et de la maintenance suisse. (Mais, ce n’est pas une surprise !)
Nous sommes stupéfaits lorsque nous découvrons l’atelier et le matériel de réparation, et tout le stock des pièces de rechange qui nous sont offertes.
Rentrés à Villard, nous échangeons les termes de la future convention.
Elle précise que Lausanne cède gracieusement à Villard-de-Lans 10 véhicules, soit 2 automotrices, 3 locomotives et 5 voitures de voyageurs, plus un wagon de dépannage, des élévateurs, des matériels de remplacement, deux aiguillages, toute la documentation technique…
De plus, le transport et le stockage du train, dans l’attente de son transfert dans le Vercors, sont pris en charge par la société suisse Tensol rail.
J’estime le montant du cadeau entre 4 et 6 millions d’euros, soit à environ 30 millions de Francs. En contre partie, nous payerons le désiamantage des wagons, estimé à 180 000 €.
Noël est passé, redescendons sur terre, sortons le train …d’atterrissage et regardons les choses en face.
Depuis 60 ans, flotte, sur notre commune, un rêve ;
Celui de relier le bourg aux pistes, par un transport électrique, respectueux de l’environnement, utile aux habitants et aux touristes, rendant plus attractif encore notre station, s’intégrant parfaitement au caractère traditionnel et montagnard de notre village, et collant précisément à l’image du Parc du Vercors.
Comment passe-t-on du rêve à la réalité ?
Le parcours du train tout d’abord. 4 km.
Il devra desservir la gare routière, la maison des oursons, la maison pour tous, l’école, le futur gymnase, le quartier et la colline des Bains proche de la Maison médicale, le lycée, le Balcon et les Charpennes.
Le débit ensuite.
Plus de 2000 voyageurs en une heure et par tous les temps.
Jusqu’à 60 cm de neige au sol, il passe.
Les finances, bien sûr.
5 millions d’euros, c’était le prix affiché pour la ligne d’1 km seulement du Balcon aux Charpennes.
Ce sera le même prix pour les 4 km jusqu’au bourg grâce à l’offre lausannoise. Pour faire face à cet investissement, le plan Oril avait prévu un remboursement d’emprunt de 500 000 euros/an déjà programmés dans nos prévisions budgétaires jusqu’en 2008.
Or, nous n’aurons à rembourser que 380 000 euros. D’où un gain sensible par rapport aux prévisions.
A ce sujet, je rappelle que les impôts n’augmenteront pas et le poids de la dette restera acceptable, c’est à dire en dessous des seuils donnés par l’Etat.
Par conséquent, il ne portera pas atteinte aux capacités financières des générations futures.
Enfin, nous ferons également appel aux subventions.
Pour le fonctionnement, le transport public villardien coûtera environ 450 000 euros par an, y compris les navettes gratuites, toujours nécessaires pour Bois-Barbu et l’ouest de la commune.
Ces dépenses seront rapidement compensées par des sources de recettes nouvelles et un complément de fiscalité apporté par les nouveaux logements ORIL, à savoir la balnéothérapie au Balcon et le centre de congrès au Bourg, soit un gain d’environ 550 000 €/an.
Le bilan est donc positif, d’autant plus qu’il y aura des emplois à la clef : 185 emplois supplémentaires, se répartissant comme suit : 160 pour Balcon et train, et 25 pour résidence, hôtel-centre de congrès.
Enfin, sur le plan technique, nous souhaitons inscrire au budget primitif 2006, une étude opérationnelle qui validera le tracé et apportera les solutions techniques. Le conseil municipal se prononcera par délibération le 12 janvier prochain.
Histoire de mener bon train, l’objectif visé est le fonctionnement de la Patache à Noël 2007.
(Patache : nom du futur train, en souvenir du tramway Grenoble-VDL des années 20, connu sous le nom de patache électrique, patache signifiant diligence en patois).
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A VOS AVIS
ci-joint histoire du funiculaire tirée de l'édito du maire :
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En 1950, à Villard, la question était de savoir, du Pré pour tous ou du Splendid, d’où partirait la télécabine qui passerait par les Clos pour arriver à la Côte 2000. Finalement, le projet ne vit pas le jour. Mais l’idée de relier le grand domaine de ski au bourg était lancée.
Dans les années 80, le maire Marcel Bonnard avait en projet un funiculaire passant par les Blâchons, Tintaine et le Rojasset. Le train, trop cher, resta dans les cartons.
Arrive Noël 2005 et un cadeau de la ville de Lausanne en Suisse.
Voilà donc la véritable histoire du petit train de Villard-de-Lans au cœur du Parc Naturel Régional du Vercors, que je vais, maintenant, vous conter.
Le 14 novembre 2005, une réunion se tient en mairie au cours de laquelle des experts suisses des trains à crémaillère confirment la faisabilité technique et financière du projet.
Celui-ci qui consiste à installer ce type de transport doux, propre, chez nous, plus précisément, comme le montre le plan de l’Oril, entre le Balcon de Villard et une nouvelle porte d’accès du domaine skiable au lieu-dit « Les Charpennes » rebaptisées pour l’occasion « Villard 1300 », car les Charpennes évoquent aux oreilles des Villardiens un projet antérieur où route, parking et immobilier avaient leur place.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui où le sentiment profond de respect de l’environnement prédomine.
Mais revenons à ces messieurs. Les experts suisses ne s’arrêtent pas là.
Ils annoncent que la Ville de Lausanne cèderait volontiers, à une commune qui le ferait rouler, son train dénommé « la ficelle » vieux de 47 ans.
En effet, l’extension de la ligne lausannoise doit apporter un nouveau métro à la ville, le M2.
La ficelle sera donc démontée le 19 janvier 2006.
Villard se met sur les rangs. Rapidement, rendez-vous est pris. Un mois seulement s’écoule. Et le 14 décembre, une petite délégation villardienne débarque à Lausanne.
Là, l’accueil est chaleureux. Villard-de-Lans a beaucoup de chance : Turin, ville olympique voulait le train de Lausanne pour réactiver une ligne historique. Malheureusement, l’écartement des rails ne correspond pas, pour 10 cm. Voyez comme l’histoire tient à peu de chose !
Devant cent autres prétendants (Musées, associations, mécènes privés) Villard a donc les faveurs des Lausannois très soucieux de voir leur patrimoine ferroviaire continuer à vivre.
A Lausanne, le temps d’un petit-déjeuner suisse nous en profitons pour présenter nos villes et projets respectifs, et partager un même enthousiasme. Puis, nous partons d’un même pas rendre visite à la Ficelle, le jour même de la pose du premier rail de la nouvelle ligne M2.
Nous sommes alors ébahis devant l’excellent état de conservation du train.
Nous constatons avec admiration la haute qualité de l’entretien et de la maintenance suisse. (Mais, ce n’est pas une surprise !)
Nous sommes stupéfaits lorsque nous découvrons l’atelier et le matériel de réparation, et tout le stock des pièces de rechange qui nous sont offertes.
Rentrés à Villard, nous échangeons les termes de la future convention.
Elle précise que Lausanne cède gracieusement à Villard-de-Lans 10 véhicules, soit 2 automotrices, 3 locomotives et 5 voitures de voyageurs, plus un wagon de dépannage, des élévateurs, des matériels de remplacement, deux aiguillages, toute la documentation technique…
De plus, le transport et le stockage du train, dans l’attente de son transfert dans le Vercors, sont pris en charge par la société suisse Tensol rail.
J’estime le montant du cadeau entre 4 et 6 millions d’euros, soit à environ 30 millions de Francs. En contre partie, nous payerons le désiamantage des wagons, estimé à 180 000 €.
Noël est passé, redescendons sur terre, sortons le train …d’atterrissage et regardons les choses en face.
Depuis 60 ans, flotte, sur notre commune, un rêve ;
Celui de relier le bourg aux pistes, par un transport électrique, respectueux de l’environnement, utile aux habitants et aux touristes, rendant plus attractif encore notre station, s’intégrant parfaitement au caractère traditionnel et montagnard de notre village, et collant précisément à l’image du Parc du Vercors.
Comment passe-t-on du rêve à la réalité ?
Le parcours du train tout d’abord. 4 km.
Il devra desservir la gare routière, la maison des oursons, la maison pour tous, l’école, le futur gymnase, le quartier et la colline des Bains proche de la Maison médicale, le lycée, le Balcon et les Charpennes.
Le débit ensuite.
Plus de 2000 voyageurs en une heure et par tous les temps.
Jusqu’à 60 cm de neige au sol, il passe.
Les finances, bien sûr.
5 millions d’euros, c’était le prix affiché pour la ligne d’1 km seulement du Balcon aux Charpennes.
Ce sera le même prix pour les 4 km jusqu’au bourg grâce à l’offre lausannoise. Pour faire face à cet investissement, le plan Oril avait prévu un remboursement d’emprunt de 500 000 euros/an déjà programmés dans nos prévisions budgétaires jusqu’en 2008.
Or, nous n’aurons à rembourser que 380 000 euros. D’où un gain sensible par rapport aux prévisions.
A ce sujet, je rappelle que les impôts n’augmenteront pas et le poids de la dette restera acceptable, c’est à dire en dessous des seuils donnés par l’Etat.
Par conséquent, il ne portera pas atteinte aux capacités financières des générations futures.
Enfin, nous ferons également appel aux subventions.
Pour le fonctionnement, le transport public villardien coûtera environ 450 000 euros par an, y compris les navettes gratuites, toujours nécessaires pour Bois-Barbu et l’ouest de la commune.
Ces dépenses seront rapidement compensées par des sources de recettes nouvelles et un complément de fiscalité apporté par les nouveaux logements ORIL, à savoir la balnéothérapie au Balcon et le centre de congrès au Bourg, soit un gain d’environ 550 000 €/an.
Le bilan est donc positif, d’autant plus qu’il y aura des emplois à la clef : 185 emplois supplémentaires, se répartissant comme suit : 160 pour Balcon et train, et 25 pour résidence, hôtel-centre de congrès.
Enfin, sur le plan technique, nous souhaitons inscrire au budget primitif 2006, une étude opérationnelle qui validera le tracé et apportera les solutions techniques. Le conseil municipal se prononcera par délibération le 12 janvier prochain.
Histoire de mener bon train, l’objectif visé est le fonctionnement de la Patache à Noël 2007.
(Patache : nom du futur train, en souvenir du tramway Grenoble-VDL des années 20, connu sous le nom de patache électrique, patache signifiant diligence en patois).
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A VOS AVIS
inscrit le 30/10/05
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