Source Nouvelliste 02.12.05
4-Vallées: la hache de guerre est enterrée
REMONTÉES MÉCANIQUES - Les quatre sociétés ont conclu hier un contrat de mariage qui satisfait tout le monde et prévoit enfin un budget marketing pour vendre l’un des plus beaux produits «ski» d’Europe.
La «grotte» à Narcisse, à Vex, a accouché hier d’un nouvel événement historique: la signature jusqu’en 2011 d’un accord flambant neuf entre les quatre partenaires de 4-Vallées- Thyon, Veysonnaz, Nendaz et Verbier. «A la santé de cet humagne, symbole, dans le passé, des accouchements douloureux!» Le verre levé, Jean-Pierre Morand, président de Téléverbier, n’a pu s’empêcher de plaisanter sur les neuf ans d’un «Je t’aime, moi non plus» joué par les quatre sociétés.
Forfait pour Thyon et Veysonnaz
Désormais, les «4-Vallées» sont unies par un contrat de mariage qui arrange tout le monde. Chacune des sociétés garde le même pouvoir. Si Verbier veut augmenter ses tarifs, il devra toujours obtenir l’autorisation des trois autres.
Et les fameux comptages ne seront plus que statistiques. Veysonnaz, pour 125 000 francs, et Thyon, pour 275 000 francs, s’acquitteront envers Nendaz et Verbier d’un forfait annuel pour le Mont-Fort. «Ce montant ne change rien, puisque nous avons toujours payé cet argent pour le Mont-Fort» , argumente Jean-Marie Fournier, directeur de Téléveysonnaz.
Entre Nendaz et Verbier, la relation est un peu plus complexe. La première versera 475 000 francs à la seconde pour les passages - un montant qui peut varier en fonction des échanges futurs -, 400 000 francs pour ce qui concerne l’exploitation de l’installation du dit «Jumbo» mais récupère 20% du fameux Mont-Fort, soit un montant d’environ 700 000 francs.
«Les chiffres sont donc nettement inférieurs à ceux articulés lors de certaines négociations», affirme Philippe Lathion, président de Télénendaz.
Avec le chien du Grand-St-Bernard
Enfin, les quatre partenaires ont également signé une charte qui prévoit l’utilisation du mot «4-Vallées» dans la communication de chaque société et la constitution d’un budget pub où le pourcentage de chacun a déjà été fixé. «Pour être crédible, il faudra débloquer un montant qui avoisine les 800 000 francs», annonce déjà Philippe Lathion, tandis qu’Eric Balet, de Téléverbier, répète la trouvaille du jour. «Zermatt a son Cervin. Les 4-Vallées doivent aussi avoir une image connue dans le monde entier: ce sera le chien du Grand-St-Bernard.»
Une fois l’accord signé, les festivités ont pu commencer. Du vin du meilleur encaveur suisse Michel Boven. La présence, pour le repas du conseiller d’Etat et actionnaire Jean-René Fournier. Et l’arrivée de quelques journalistes au courant de la dernière histoire en date de la grotte à Narcisse. «Avec tout l’argent dépensé pour l’arbitrage, on aurait pu élever des dizaines de chiens du St-Bernard... chaque année», sourit ironiquement Narcisse Seppey. «Et ce n’est pas les différents arbitres qui ont fait perdre cet argent», lui répond Jean-René Fournier. L’éclat de rire est général. Avec des langues qui se délient, on comprend mieux les clés de ce succès. La présence à la tête du dossier depuis juillet 2004 de Christian Melly, chef de l’Inspectorat des finances y est pour beaucoup. «C’est un roc, un incorruptible. On ne peut qu’aller dans son sens», relève Eric Balet.
La position de force de Jean-Marie Fournier au sein de Télénendaz depuis six mois a réduit la négociation à deux interlocuteurs principaux: Téléverbier et lui-même.
Enfin, l’arrivée récente du groupe français Transmontagne au sein de Télénendaz, avec un projet immobilier de 1800 lits à clé, a renforcé la société et ôté toutes velléités de rachat du côté de Verbier. «Cet accord ressemble à l’Ardévine que nous buvons. Quatre assemblages avec le merlot qui prédomine. Reste à savoir qui, parmi vous, sera ce merlot?» Christian Melly nous mâche le travail. La chute ne pouvait être plus belle dans la grotte à Narcisse...
nouvelliste.ch
4-Vallées: la hache de guerre est enterrée
REMONTÉES MÉCANIQUES - Les quatre sociétés ont conclu hier un contrat de mariage qui satisfait tout le monde et prévoit enfin un budget marketing pour vendre l’un des plus beaux produits «ski» d’Europe.
La «grotte» à Narcisse, à Vex, a accouché hier d’un nouvel événement historique: la signature jusqu’en 2011 d’un accord flambant neuf entre les quatre partenaires de 4-Vallées- Thyon, Veysonnaz, Nendaz et Verbier. «A la santé de cet humagne, symbole, dans le passé, des accouchements douloureux!» Le verre levé, Jean-Pierre Morand, président de Téléverbier, n’a pu s’empêcher de plaisanter sur les neuf ans d’un «Je t’aime, moi non plus» joué par les quatre sociétés.
Forfait pour Thyon et Veysonnaz
Désormais, les «4-Vallées» sont unies par un contrat de mariage qui arrange tout le monde. Chacune des sociétés garde le même pouvoir. Si Verbier veut augmenter ses tarifs, il devra toujours obtenir l’autorisation des trois autres.
Et les fameux comptages ne seront plus que statistiques. Veysonnaz, pour 125 000 francs, et Thyon, pour 275 000 francs, s’acquitteront envers Nendaz et Verbier d’un forfait annuel pour le Mont-Fort. «Ce montant ne change rien, puisque nous avons toujours payé cet argent pour le Mont-Fort» , argumente Jean-Marie Fournier, directeur de Téléveysonnaz.
Entre Nendaz et Verbier, la relation est un peu plus complexe. La première versera 475 000 francs à la seconde pour les passages - un montant qui peut varier en fonction des échanges futurs -, 400 000 francs pour ce qui concerne l’exploitation de l’installation du dit «Jumbo» mais récupère 20% du fameux Mont-Fort, soit un montant d’environ 700 000 francs.
«Les chiffres sont donc nettement inférieurs à ceux articulés lors de certaines négociations», affirme Philippe Lathion, président de Télénendaz.
Avec le chien du Grand-St-Bernard
Enfin, les quatre partenaires ont également signé une charte qui prévoit l’utilisation du mot «4-Vallées» dans la communication de chaque société et la constitution d’un budget pub où le pourcentage de chacun a déjà été fixé. «Pour être crédible, il faudra débloquer un montant qui avoisine les 800 000 francs», annonce déjà Philippe Lathion, tandis qu’Eric Balet, de Téléverbier, répète la trouvaille du jour. «Zermatt a son Cervin. Les 4-Vallées doivent aussi avoir une image connue dans le monde entier: ce sera le chien du Grand-St-Bernard.»
Une fois l’accord signé, les festivités ont pu commencer. Du vin du meilleur encaveur suisse Michel Boven. La présence, pour le repas du conseiller d’Etat et actionnaire Jean-René Fournier. Et l’arrivée de quelques journalistes au courant de la dernière histoire en date de la grotte à Narcisse. «Avec tout l’argent dépensé pour l’arbitrage, on aurait pu élever des dizaines de chiens du St-Bernard... chaque année», sourit ironiquement Narcisse Seppey. «Et ce n’est pas les différents arbitres qui ont fait perdre cet argent», lui répond Jean-René Fournier. L’éclat de rire est général. Avec des langues qui se délient, on comprend mieux les clés de ce succès. La présence à la tête du dossier depuis juillet 2004 de Christian Melly, chef de l’Inspectorat des finances y est pour beaucoup. «C’est un roc, un incorruptible. On ne peut qu’aller dans son sens», relève Eric Balet.
La position de force de Jean-Marie Fournier au sein de Télénendaz depuis six mois a réduit la négociation à deux interlocuteurs principaux: Téléverbier et lui-même.
Enfin, l’arrivée récente du groupe français Transmontagne au sein de Télénendaz, avec un projet immobilier de 1800 lits à clé, a renforcé la société et ôté toutes velléités de rachat du côté de Verbier. «Cet accord ressemble à l’Ardévine que nous buvons. Quatre assemblages avec le merlot qui prédomine. Reste à savoir qui, parmi vous, sera ce merlot?» Christian Melly nous mâche le travail. La chute ne pouvait être plus belle dans la grotte à Narcisse...
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inscrit le 30/07/02
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