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Un communique AFP sur la gestion des risques meteo ou une approche d'une bourse meteo.
Ils vont faire neiger! lol!


Les dérivés climatiques, ou comment s'assurer contre le mauvais temps

© AFP/Archives Clemens Bilan
Parapluie des entreprises, les "dérivés climatiques" connaissent un certain succès aux Etats-Unis mais ont plus de mal à émerger en Europe où il n'existe toujours pas de marché organisé pour ces produits financiers qui permettent de se prémunir contre les aléas de la météo.

Que la température baisse de seulement 2 degrés en août et la consommation de bière chutera de 15%. Qu'elle augmente de 1 degré en septembre et la demande de chips progressera de 7% dans l'Ouest de la France tandis que les ventes de textile baisseront de 4,7%.

La météo est le premier facteur de risque pour 40% du produit intérieur brut (PIB), estime Didier Marteau, professeur à l'Ecole supérieure de Commerce de Paris (ESCP). Pour certaines sociétés (énergétiques notamment), le facteur climatique peut expliquer jusqu'à 80% de la variation des résultats.

A tel point qu'on peut se demander "quels sont les réels déterminants du résultat des entreprises brassicoles: la qualité du management, le niveau des taux d'intérêt, la politique marketing... ou le temps qu'il fait?", relève M. Marteau.

Les dérivés climatiques sont nés de ce constat. Le premier échange a eu lieu en 1997 aux Etats-Unis. Depuis, le marché s'est nettement développé et ces dérivés sont désormais cotés en temps réel à la Bourse de Chicago, le Chicago Mercantile Exchange (CME).

Ils permettent aux entreprises américaines de se couvrir contre les chutes de neige à Boston ou New York, le gel à Amsterdam ou un hiver doux à Dallas.

Leur principe est simple. Un entreprise textile qui veut se prémunir contre un mois d'octobre plus chaud que la moyenne va par exemple acheter des contrats lui assurant une température de 10 degrés à Paris.

S'il fait plus chaud que prévu, l'entreprise verra ses ventes baisser mais sera dédommagée par le vendeur du contrat (par exemple 10.000 euros par degré de plus). S'il fait plus froid, ses ventes augmenteront, et c'est elle qui paiera l'investisseur.

En Europe, il n'existe pas de marché organisé du type de celui de Chicago. Les entreprises doivent se tourner vers des banques ou des courtiers en assurance. Ces derniers fabriquent des produits de couverture sur mesure qu'ils revendent le plus souvent à des investisseurs.

La banque française Natixis a ainsi conçu des produits pour protéger le réseau d'EDF contre le risque de tempête et des stations de ski contre le manque de neige.

"Il y a un vrai appétit des investisseurs pour prendre des risques climatiques car c'est un élément de diversification intéressant pour leur portefeuille", indique Sydney Rostan, directeur de l'équipe titrisation du risque d'assurance.

En clair: les chutes de neige dans les Alpes ne risquent pas d'être influencées par la crise du "subprime". D'où l'intérêt des investisseurs qui cherchent à diversifier leurs risques.

Côté demande, les choses sont plus complexes. Les entreprises "météo-sensibles" ne sont pas toujours conscientes de leur risque climatique ou ont du mal à le mesurer. Et les dérivés climatiques sont vus comme des produits chers, exotiques et difficiles à revendre.

La création d'une Bourse climatique n'est pourtant pas exclue.

Créée il y a un an, MetNext, filiale commune de Météo-France et de l'opérateur boursier Nyse-Euronext, aide les entreprises à mesurer leur exposition à la météo. "On ne créera pas une Bourse mais on pousse dans ce sens", confie Marie-Geneviève Renaudin, directrice générale.

Née en janvier, la Bourse du CO2 BlueNext affiche elle ses ambitions en la matière. Mais précise qu'elle n'a pas encore fixé de calendrier.
Mi_chael
Mi_chael

inscrit le 08/06/07
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tu as le liens stp? vers l'article original
matbri
matbri

inscrit le 08/06/05
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Je ne vois pas trop l'intérêt par rapport à une assurance "classique".
matbri
matbri

inscrit le 08/06/05
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Mi_chael (02 juin 2008 08 h 32) disait:

tu as le liens stp? vers l'article original


c'est vrai que les risques climatiques, c'est un peu ton boulot maintenant non ?
Mi_chael
Mi_chael

inscrit le 08/06/07
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tout a fait

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"Atradius : un quart des entreprises sont affectées par les conditions météo
Selon une étude d'Atradius, leader du marché de l'assurance-crédit, près d'un quart des entreprises européennes ont été victimes des conditions météorologiques en 2007. En Belgique, elles sont 27% à se dire victime de la météo. Suite à un tel évènement, 40% d'entre elles prennent des mesures pour se protéger. Parmi les principales mesures prises, il y a les aménagements effectués au niveau des équipements et des biens immobilisés et la souscription à une assurance.


Un quart des entreprises européennes ont été victimes des caprices du climat, tels que les orages, les pluies torrentielles et les vagues de chaleur. Si la Belgique (27%) se situe dans la moyenne du panel, au Royaume-Uni, 37% des entreprises affirment que leurs activités ont été affectées par les changements climatiques. C'est ce qui ressort de l'étude menée au niveau européen (Allemagne, Belgique, France, Italie, Pays-Bas et Royaume-Uni) par le groupe d'assurance-crédit Atradius concernant l'impact positif ou négatif des conditions climatiques sur les activités des entreprises.

En Belgique, les entreprises qui ont constaté un impact négatif de la météo sur leurs activités l'année dernière, citent les fortes pluies (41%) comme cause principale, suivi de près par les vagues de chaleur (33%).

En général, les conditions météorologiques sévères sont plutôt mal vécues par les entreprises, qui constatent principalement une augmentation de leurs coûts (51%) ou un impact négatif sur leur chiffre d'affaires (43%). Dans le même temps, 8% des entreprises remarquent un impact plutôt positif sur leur chiffre d'affaires ou sur leur carnet de commandes.


Les entreprises belges victimes se protègent souvent après coup
Deux entreprises sur cinq qui ont été touchées en 2007 par des intempéries, inondations ou vagues de chaleur prennent des mesures afin de se protéger contre les conséquences de tels événements. Les principales mesures concernent l'aménagement de la propriété de l'entreprise (27%) et la souscription à une assurance (27%), suivies de près par la mise en place d'un plan de maintien des activités (23%). L'étude d'Atradius note également que les entreprises qui ne prennent pas de mesures spécifiques estiment que l'impact des intempéries sera en fin de compte relativement faible.

Pour les 10 années à venir, 57% des entreprises belges ne pensent pas qu'elles seront victimes de conditions météorologiques sévères. Elles estiment toutefois que les principaux risques viennent des vagues de chaleur (59%), des inondations (45%) et des fortes pluies (41%).

Christophe Cherry, directeur commercial d'Atradius Belgique/Luxembourg précise : « Les entreprises européennes doivent prendre conscience des possibles impacts du climat sur leurs activités. Certaines d'entre elles appréhendent ces risques plus sérieusement que d'autres. Vu l'incertitude grandissante liée aux changements climatiques, ceci deviendra un élément à prendre en considération dans l'évaluation de la pérennité des entreprises. Les meilleures entreprises seront celles qui auront pris conscience de ces nouveaux risques et qui se seront protégées contre leurs pires conséquences. »

A propos d'Atradius
Atradius est un des leaders de l'assurance-crédit dans le monde. L'encaissement de primes de la société avoisine € 1,8 milliards et ses parts de marché à l'échelle mondiale s'élèvent à 31%. Elle assure chaque année pour environ € 465 milliards d'opérations commerciales contre le risque de non-paiement et propose une vaste gamme de produits allant de l'assurance-crédit au recouvrement de créances.

Avec 3.900 salariés et plus de 160 bureaux dans 40 pays, Atradius a accès à des informations commerciales sur plus de 52 millions de sociétés au monde et prend plus de 12.000 décisions par jour en matière de limites de crédit.
Atradius a une notation "A" de Standard & Poor's (perspectives stables) et "A2" de Moody's (perspectives stables).

www.atradius.be
www.atradius.com
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neiges
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Micha_el disait:

tu as le liens stp? vers l'article original

C'etait simplement une depeche afp sur le site boursorama, rien d'autre
Alexis
Alexis

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Stations : 2 avisMatos : 1 avis
L'intérêt par rapport à une assurance classique est que l'assureur doit pouvoir évaluer le risque avec précision avant de facturer. Et naturellement, cela demande des connaissances, des ressources (quelle est la probabilité que l'hiver prochain connaisse un enneigement très mauvais ?).

Là, pas besoin, un marché se crée et c'est le prix d'équilibre des contrats qui va en quelque sorte faire une mesure du risque.
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