Voici une petite note sur la situation météorologique la plus probable pour le mois d’avril. Il s’agit donc d’un essai d’une prévision amateur à long terme mais en aucun cas d’une prévision saisonnière.
Retour sur l’hiver
Mes prévisions faites sur skipass ont en partie été erronées. Si la douceur prévue fut indiscutable, il n’en fut pas de même pour les précipitations que j’avais nettement surévalué croyant que le régime d’ouest serait plus dépressionnaire qu’anticyclonique. Pour le mois de janvier, il suffit de faire remonter les post correspondants. Je l’avais perçu comme beaucoup plus humide au sud qu’au nord et doux. Une fois de plus la douceur fut au rendez vous mais les précipitations plus contrastées.
Concernant les professionnels, on ne peut que souligner leur efficacité sur la prévision saisonnière. Fruit du hasard ou efficacité de la méthode nous le saurons après plusieurs années. Toujours est il, la douceur ne fut pas une surprise. Cet hiver laissera certainement des traces avec l’absence total de vague de froid et même de froid, même aux latitudes les plus hautes de l’Europe occidentale.
L’intérêt pour avril
Après un hiver catastrophique climatologiquement en terme de température et de précipitations neigeuse. Les hauteurs importantes actuelles en haute montagne ne forme qu’un cache misère et ne comblent pas plusieurs années de sécheresse et encore moins les bassins d’accumulation des glaciers où le bilan est tragiquement négatif selon le CEMAGREF.
La première partie du mois d’avril correspond a ce que l’on appelle en climatologie de montagne alpine, le printemps précoce, c'est-à-dire une période où des ambiances hivernales amenant de la neige à basse altitude fondant rapidement dès que le soleil se montre. Pour les stations de ski, le ski de printemps fut à la mode et le reste malgré la concurrence de localisations plus exotiques.
Les outils d’aide à la prévision
A juste titre, ces prévisions comme toutes les autres sont purement amateur, je n’ai jamais fais d’étude de climatologie ou autre de ce genre, donc aucune prétention de mieux faire que les professionnels de se domaine. Toutefois, par rationalités, je m’applique à ce que les outils qui me sont proposés et que je peux disposés et la méthode soient justifiés par des littératures ou des tests.
Par conséquent je me refuse à utiliser la théorie des cycles solaires pour exemple. Car ces cycles de 10/11, plus pour d’autres, ne nous offrent pas un archivage assez important pour être vérifié et pour en tirer des statistiques
Il en est de même pour les évènements à caractère exceptionnel, nous avons déjà eu des mois d’avril hivernaux mais aucune corrélation avec un processus maitrisé n’existe.
J’opte donc pour ce qu’il y a de plus simple c'est-à-dire la dynamique géographique des centres d’actions qui dictent le temps de notre pays. Anticyclone et dépression influente sur l’Eurasie et l’Atlantique nord.
On a trop souvent établis une relation entre notre hiver doux et El Nino, cela est possible mais encore une fois rien ne le prouve donc cet indice est écarté
L’indice de la NOA et de l’OA sont des paramètres climatologiques et non météorologique. L’indice de la NOA est issu du simple calcul faisant la différence entre plusieurs valeurs de pressions. Elle ne traduit par conséquent aucune dynamique du temps. Cette remarque est très bien expliquée dans un article de la Recherche de 1999(H. WARNER). L’indice de la NOA permet de coder d’identifier unes période passée et ne permet pas d’envisager le futur puisque le recul n’est pas assez suffisant. Cela fait à peine 10 ans que l’on s’y intéresse en terme de modélisation. D’ailleurs il n’existe aujourd’hui qu’un seul modèle déterministe reconnu pour une prévision ne dépassant pas 10 jours.
C’est donc bien sur la dynamique des centres d’action que l’on peut s’appuyer, pour cela je dispose pour exemple
• La classification journalière (2 fois par jours) de P Benichou (monographie explicative de 1995)
• La Classification de Perret plus adaptée à la montagne (Meteo Suisse)
• La différence de pression sur un lieu identifier par une latitude et longitude (ALADIN)
• Radiosondage, on peut se contenter de seulement quelques attitudes pour un travail bien amateur
Deux possibilités pour Avril : doux et sec ou doux et humide (le tout sans excès) !!!
La persistance de l’anticyclone des Açores, arrivée tardive de l’anticyclone scandinave
Si on remonte dans les archives, il n’est pas rare de revoir remonter prématurément l’Anticyclone des Açores à des latitudes anormalement élevées. Mais en cette période, la dynamique à la surface des océans et importante et le courant jet est souvent proche de notre territoire, les hautes pressions sont alors très mobiles et sont souvent repoussées au sud. Pour exemple avril 2001. Cette année, nous pourrions retrouver la même configuration avec une mobilité méridienne de l’anticyclone des Açores avec un flux océanique sur la France amenant une très grande hétérogénéité des températures tendant quand même vers une douceur sans excès. Le passage de perturbations sera de mise mais les périodes dépressionnaires étant quand même très en retrait dans leur durée.
En revanche, les classifications peuvent nous laissant envisager une faible dynamique du flux de sud ouest sur une longue période échappant ainsi aux excès de douceur :
Possibilité 1 doux et humide :
L’autre possibilité nous vient de l’anticyclone scandinave à prendre très au sérieux. Il commence d’ailleurs à influencer notre territoire depuis le we dernier.
Cet anticyclone thermique présente un gros retard puisqu’il a été pratiquement absent de la Scandinavie durant les deux premiers mois d’hiver ? Ce n’est qu à partir de la deuxième moitié de février qu’il s’est manifesté. Mais bien trop tard pour casser l’hiver exceptionnellement doux aux hautes latitudes. Cet anticyclone pourrait bien s’éterniser entretenu par une faible amplitude des températures sur une longue durée.
Il pourrait influencer notre pays en générant un flux d’est sec frais le matin avec de petites gelées en plaine, mais grande douceur diurne à la faveur de l’insolation et des inversions thermiques.
Possibilité 2 : sec et doux
Absence de réserve d’air froid
Je ne m’aventure donc pas à envisager du froid sur une longue durée, puisqu’il n’y a pas de réserves d’air froid dans les hautes latitudes. De l’Islande à l’Oural, les températures depuis novembre y ont été dans leur moyenne globalement très excédentaires. L’absence de l’anticyclone thermique sur la Scandinavie/Oural, n’a pas permis de stocker de l’air froid.
Pour la petite histoire, la douceur de cet hiver aura été la plus grande cause de suicide en Laponie en raison de l’absence de neige et de froid. Ces éléments indispensables à l’apparition de la lumière ont été absents, ce manque de lumière provoquant des dysfonctionnements dans le comportement de l’homme débouchant souvent sur le suicide. Phénomène étrange mais bien réel, (article de Veil sanitaire fr)
Attention à la dynamique météo
Il est souvent aisé d’associer une longue période de douceur ou de fraîcheur à un bouleversement du climat. Toutefois, il faut prendre en compte l’origine de cet air et en déduire son caractère. Si le vent est d’est en janvier et qu’il ne fait pas froid alors oui en effet il y un problème. Mais si nous sommes dans une situation de douceur en raison d’un flux de sud ouest, ce n’est finalement pas si exceptionnel. Mais il est vrai que plusieurs relations de cause à effet offrent de nombreuses questions ? Est il normal que l’anticyclone reste aussi longtemps à la même place par exemple ? Finalement le réchauffement y est certainement pour quelque chose mais comment le prouver…..
Prise de position
Pour en revenir au mois d’avril j’opte personnellement pour la situation 1 (douceur sans excès) pour plusieurs raisons
• Nous arrivons à une période où l’évaporation et l’évapotranspiration s’accentue autant d’humidité à la surface des océans et des sols (eh oui) qui peut déstabiliser la masse d’air. Avec le réchauffement global de cette saison je ne crois pas en la persistance de l’anticyclone scandinave sur une longue période
• Il est parfois délicat de regarder vers le passé, lointain ou proche mais au regard des classifications, de la fréquence des types de temps sur ces derniers mois, ce mois d’avril pourrait ressembler à celui de 2001.
Mise en garde
Attention il s’agit d’une prévision d’un processus global bien sur que le mois d’avril ne sera pas à 100% anticyclonique ou dépressionnaire !!! Le mois d’avril tel qu’il devrait etre c’est de belles périodes douces et ensoleillées entrecoupées de refroidissement et des précipitations parfois abondantes sur le sud est de la France..
A suivre donc
Retour sur l’hiver
Mes prévisions faites sur skipass ont en partie été erronées. Si la douceur prévue fut indiscutable, il n’en fut pas de même pour les précipitations que j’avais nettement surévalué croyant que le régime d’ouest serait plus dépressionnaire qu’anticyclonique. Pour le mois de janvier, il suffit de faire remonter les post correspondants. Je l’avais perçu comme beaucoup plus humide au sud qu’au nord et doux. Une fois de plus la douceur fut au rendez vous mais les précipitations plus contrastées.
Concernant les professionnels, on ne peut que souligner leur efficacité sur la prévision saisonnière. Fruit du hasard ou efficacité de la méthode nous le saurons après plusieurs années. Toujours est il, la douceur ne fut pas une surprise. Cet hiver laissera certainement des traces avec l’absence total de vague de froid et même de froid, même aux latitudes les plus hautes de l’Europe occidentale.
L’intérêt pour avril
Après un hiver catastrophique climatologiquement en terme de température et de précipitations neigeuse. Les hauteurs importantes actuelles en haute montagne ne forme qu’un cache misère et ne comblent pas plusieurs années de sécheresse et encore moins les bassins d’accumulation des glaciers où le bilan est tragiquement négatif selon le CEMAGREF.
La première partie du mois d’avril correspond a ce que l’on appelle en climatologie de montagne alpine, le printemps précoce, c'est-à-dire une période où des ambiances hivernales amenant de la neige à basse altitude fondant rapidement dès que le soleil se montre. Pour les stations de ski, le ski de printemps fut à la mode et le reste malgré la concurrence de localisations plus exotiques.
Les outils d’aide à la prévision
A juste titre, ces prévisions comme toutes les autres sont purement amateur, je n’ai jamais fais d’étude de climatologie ou autre de ce genre, donc aucune prétention de mieux faire que les professionnels de se domaine. Toutefois, par rationalités, je m’applique à ce que les outils qui me sont proposés et que je peux disposés et la méthode soient justifiés par des littératures ou des tests.
Par conséquent je me refuse à utiliser la théorie des cycles solaires pour exemple. Car ces cycles de 10/11, plus pour d’autres, ne nous offrent pas un archivage assez important pour être vérifié et pour en tirer des statistiques
Il en est de même pour les évènements à caractère exceptionnel, nous avons déjà eu des mois d’avril hivernaux mais aucune corrélation avec un processus maitrisé n’existe.
J’opte donc pour ce qu’il y a de plus simple c'est-à-dire la dynamique géographique des centres d’actions qui dictent le temps de notre pays. Anticyclone et dépression influente sur l’Eurasie et l’Atlantique nord.
On a trop souvent établis une relation entre notre hiver doux et El Nino, cela est possible mais encore une fois rien ne le prouve donc cet indice est écarté
L’indice de la NOA et de l’OA sont des paramètres climatologiques et non météorologique. L’indice de la NOA est issu du simple calcul faisant la différence entre plusieurs valeurs de pressions. Elle ne traduit par conséquent aucune dynamique du temps. Cette remarque est très bien expliquée dans un article de la Recherche de 1999(H. WARNER). L’indice de la NOA permet de coder d’identifier unes période passée et ne permet pas d’envisager le futur puisque le recul n’est pas assez suffisant. Cela fait à peine 10 ans que l’on s’y intéresse en terme de modélisation. D’ailleurs il n’existe aujourd’hui qu’un seul modèle déterministe reconnu pour une prévision ne dépassant pas 10 jours.
C’est donc bien sur la dynamique des centres d’action que l’on peut s’appuyer, pour cela je dispose pour exemple
• La classification journalière (2 fois par jours) de P Benichou (monographie explicative de 1995)
• La Classification de Perret plus adaptée à la montagne (Meteo Suisse)
• La différence de pression sur un lieu identifier par une latitude et longitude (ALADIN)
• Radiosondage, on peut se contenter de seulement quelques attitudes pour un travail bien amateur
Deux possibilités pour Avril : doux et sec ou doux et humide (le tout sans excès) !!!
La persistance de l’anticyclone des Açores, arrivée tardive de l’anticyclone scandinave
Si on remonte dans les archives, il n’est pas rare de revoir remonter prématurément l’Anticyclone des Açores à des latitudes anormalement élevées. Mais en cette période, la dynamique à la surface des océans et importante et le courant jet est souvent proche de notre territoire, les hautes pressions sont alors très mobiles et sont souvent repoussées au sud. Pour exemple avril 2001. Cette année, nous pourrions retrouver la même configuration avec une mobilité méridienne de l’anticyclone des Açores avec un flux océanique sur la France amenant une très grande hétérogénéité des températures tendant quand même vers une douceur sans excès. Le passage de perturbations sera de mise mais les périodes dépressionnaires étant quand même très en retrait dans leur durée.
En revanche, les classifications peuvent nous laissant envisager une faible dynamique du flux de sud ouest sur une longue période échappant ainsi aux excès de douceur :
Possibilité 1 doux et humide :
L’autre possibilité nous vient de l’anticyclone scandinave à prendre très au sérieux. Il commence d’ailleurs à influencer notre territoire depuis le we dernier.
Cet anticyclone thermique présente un gros retard puisqu’il a été pratiquement absent de la Scandinavie durant les deux premiers mois d’hiver ? Ce n’est qu à partir de la deuxième moitié de février qu’il s’est manifesté. Mais bien trop tard pour casser l’hiver exceptionnellement doux aux hautes latitudes. Cet anticyclone pourrait bien s’éterniser entretenu par une faible amplitude des températures sur une longue durée.
Il pourrait influencer notre pays en générant un flux d’est sec frais le matin avec de petites gelées en plaine, mais grande douceur diurne à la faveur de l’insolation et des inversions thermiques.
Possibilité 2 : sec et doux
Absence de réserve d’air froid
Je ne m’aventure donc pas à envisager du froid sur une longue durée, puisqu’il n’y a pas de réserves d’air froid dans les hautes latitudes. De l’Islande à l’Oural, les températures depuis novembre y ont été dans leur moyenne globalement très excédentaires. L’absence de l’anticyclone thermique sur la Scandinavie/Oural, n’a pas permis de stocker de l’air froid.
Pour la petite histoire, la douceur de cet hiver aura été la plus grande cause de suicide en Laponie en raison de l’absence de neige et de froid. Ces éléments indispensables à l’apparition de la lumière ont été absents, ce manque de lumière provoquant des dysfonctionnements dans le comportement de l’homme débouchant souvent sur le suicide. Phénomène étrange mais bien réel, (article de Veil sanitaire fr)
Attention à la dynamique météo
Il est souvent aisé d’associer une longue période de douceur ou de fraîcheur à un bouleversement du climat. Toutefois, il faut prendre en compte l’origine de cet air et en déduire son caractère. Si le vent est d’est en janvier et qu’il ne fait pas froid alors oui en effet il y un problème. Mais si nous sommes dans une situation de douceur en raison d’un flux de sud ouest, ce n’est finalement pas si exceptionnel. Mais il est vrai que plusieurs relations de cause à effet offrent de nombreuses questions ? Est il normal que l’anticyclone reste aussi longtemps à la même place par exemple ? Finalement le réchauffement y est certainement pour quelque chose mais comment le prouver…..
Prise de position
Pour en revenir au mois d’avril j’opte personnellement pour la situation 1 (douceur sans excès) pour plusieurs raisons
• Nous arrivons à une période où l’évaporation et l’évapotranspiration s’accentue autant d’humidité à la surface des océans et des sols (eh oui) qui peut déstabiliser la masse d’air. Avec le réchauffement global de cette saison je ne crois pas en la persistance de l’anticyclone scandinave sur une longue période
• Il est parfois délicat de regarder vers le passé, lointain ou proche mais au regard des classifications, de la fréquence des types de temps sur ces derniers mois, ce mois d’avril pourrait ressembler à celui de 2001.
Mise en garde
Attention il s’agit d’une prévision d’un processus global bien sur que le mois d’avril ne sera pas à 100% anticyclonique ou dépressionnaire !!! Le mois d’avril tel qu’il devrait etre c’est de belles périodes douces et ensoleillées entrecoupées de refroidissement et des précipitations parfois abondantes sur le sud est de la France..
A suivre donc
inscrit le 16/03/07
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