Je sais, oui, nous l'avons deja evoque mais vous trouverez ci-apres une nouvelle interventoin pour le RC.
Personnellement, je reste dubitatif
Source laprovence.com
Le chercheur du CNRS Michel Villeneuve intervient aujourd'hui à Aix
Michel Villeneuve fait partie de l'immense majorité des scientifiques estimant que le réchauffement est dû à l'homme. Selon lui, les "sceptiques" ne veulent que "faire parler d'eux".
Michel Villeneuve, directeur de recherche au CNRS (Université de Provence, à Marseille), est spécialiste en géologie et en climatologie. Parallèlement à son activité scientifique, il s'est engagé en politique: ancien porte-parole de Génération Écologie, il a travaillé avec la droite et la gauche sur les thématiques environnementales. Il interviendra aujourd'hui au forum organisé à la Maison méditerranéenne des sciences de l'homme. Entretien.
Sur quels thèmes allez-vous intervenir aujourd'hui à Aix?
"Je vais évoquer l'impact du changement climatique en Provence, à l'horizon 2030-2040, compte tenu de nos connaissances actuelles. Le plus urgent, c'est le manque d'eau. Aujourd'hui la région est approvisionnée à plus de 80% par le Canal de Provence, lui-même alimenté par les glaciers alpins. Or, la fonte des glaces va accélérer la sécheresse. La Durance sera à sec. Nous allons nous retrouver à l'époque de Pagnol, mais avec une population multipliée par trois ou quatre."
Quel impact sur la santé?
"Les hivers seront plus doux, avec très peu de températures en négatif. Ce qui signifie une mortalité moins importante en hiver. En revanche, les épisodes caniculaires seront plus fréquents, la mortalité en été va s'en ressentir."
Le réchauffement aura une influence sur la flore, la faune...
"Monter la température d'un degré repousse les limites des végétaux de 250kilomètres. Ce qui signifie que les oliviers
pousseront du côté de Dijon. Ici, ils commencent déjà à manquer d'eau. Le climat provençal sera celui de l'actuelle Andalousie. Pour ce qui est de la faune, elle va aussi évoluer: sur la terre, elle va s'éloigner de la côte, en raison de la bétonisation. En mer, on va voir arriver des espèces tropicales."
Comment les élus, au niveau local, peuvent-ils anticiper ces bouleversements?
"Pour la sécheresse, il faut commencer à économiser, modifier nos habitudes agricoles. Repenser l'habitat: il ne fera plus froid en hiver, mais chaud en été, donc il faut adapter nos logements en conséquence. Enfin, penser aux transports, à la répartition de la population sur le territoire."
On entend ici ou là des voix discordantes concernant le réchauffement climatique. Certains estiment que celui-ci n'est pas dû à l'activité humaine, d'autres pensent au contraire que la Terre ne se réchauffe pas... Qui croire?
"99% des scientifiques qui travaillent sur le climat estiment que le réchauffement a bien lieu. Il suffit de reprendre les courbes: celle du C0² est calquée sur la montée des températures, calquée sur l'activité humaine. Certains vont dans le sens contraire, sûrement pour faire parler d'eux. Allègre, par exemple. Mais il n'est pas climatologue, il n'a jamais publié la moindre recherche sur le sujet. Bien sûr, des scientifiques travaillent aussi sur l'influence naturelle du réchauffement climatique, le rayonnement solaire par exemple. Mais à ceux qui estiment que nous allons connaître un refroidissement dans les années qui viennent, je peux dire ceci: la fonte des glaces en totalité peut effectivement inverser les courbes de température, mais pour une période de trois à cinq ans."
Comment analysez-vous la propagation des idées écologistes dans l'échiquier politique actuel?
"Longtemps, la gauche a simplement toléré l'écologie. À droite, l'écologie est perçue comme un outil qui doit être rentable. Mais ce n'est qu'un paragraphe, qu'une annexe, qui varie selon les modes. Je ne dis pas qu'ils n'y croient pas; je pense qu'ils ne savent pas comment la manier."
inscrit le 28/02/02
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