Avant de lire (ou après avoir lu) ce post, svp laissez tous un petit mot et des photos d'encouragement à Titi qui émerge gentiment du coma.
Malgré des blessures très graves, les progrès sont bien là. Durant les moments d'éveil de plus en plus long, il donne des signes forts pour montrer qu'il est bien présent et se bat, et les médécins, surpris par ses progrès, ont déclaré qu'il n'était plus en danger de mort.
Il revient de très très loin et ces photos sont évidemment pour lui, surtout que le déroulement de cette journée pourrait servir de parabole (toute proportion gardées bien sur... ) pour illustrer ce qu'il est en train de vivre et vivra :
longue traversée avec petits égarements dans le brouillard,
calvaire pour atteindre le sommet doublé de doutes quant à la suite,
entrée prudente et en assurant dans la pente,
puis enfin libération dans une poudre de rêve au fond du goulet
et binche entre amis à Pralong...
Pour lui mettre un petit mot et des photos, c'est ici:
/forums/sports/ski/sujet-94567.0.html
Alors que ce samedi de PdG des centaines de patrouilles se "fritent" non loin de là, pour nous ce sera la PdV.
La journée commence donc bien tôt samedi matin, avec Bastien et un de ses potes Manu que je ne connaissais pas et qui est fort sympathique. On commence par poser une voiture à Pralong et bonne surprise, dans le Val des Dix il ne pleut/neige quasiment pas, la route est presque sèche. Serait-ce possible?...
Arrivés à la Gouille, l'ambiance est toute autre. Bast au bout d'un moment sans voir à 2 mètres : "Il me semblait pas qu'il fallait grailler au milieu des cailloux dans le raide l'autre jour..."
Heureusement, il a emporté le petit joujou...
coordonnées 602150 100870, en bas au coin à droite sur la 1:25'000 Rosa. Et ben non, c'est pas là...
Comme si la montée n'était pas assez longue (environ 1700m de D+), on perd environ une heure dans l'aventure...
Mais c'est vraiment pas évident de se retrouver quand on voit rien et le petit gadget n'est pas de trop...
Alors qu'on commençait sérieusement à pester contre le gars de météosuisse qui a fait les prévisions détaillées pour la PdG, ça commence gentiment à se dégager...
Les Aiguilles Rouges
Avec Manu on est complètement sec et on s'arrête environ tous les 10 mètres. Même Bastien, qui a quand-même tracé à peu près tout le long, se sent un peu faible (entre autre les restes de la PdG de jeudi). Ca nous rassure, serait-il humain pour finir?
Il faut dire que la neige qui fait des sabots horribles n'aide pas à se sentir des jambes de Florent Troillet , même si nous aussi en haut on était super content...
Les jumeaux, enfin sous cet angle
L'autre côté, on est vraiment seuls au monde sur ce sommet d'habitude si fréquenté, juste croisé deux sympathiques genevois
Vu la petite couche qui est tombée sur l'itinéraire de montée, on étudie le plan B mais la redescente à pied sur Evolène ne nous motive pas plus que tant
Un Bastien perché
Le bombement sommital n'inspire pas très confiance sur la partie gauche rider du glacier...
Alors on opte pour un petit test par l'entrée de droite, légèrement moins chaude. Assuré sur un ski enterré comme corps mort, c'est Bastien qui joue au funambule
Bonne surprise, il y a très peu de neige fraiche sur fond dur, le slough sera raisonnable et à priori c'est pas plaqué, on peut détacher la bête...
...mais pas vraiment lâcher les chevaux, vu l'exposition de la pente. Ce n'est décidément pas une pente de friraaaïïde mais de ski-alpi, et il faut se faire un peu violence pour calmer notre instinct de friraïïdeur...
Mais chassez le naturel, il revient au galop! Après une descente bien concentrée, Bast s'échappe à droite avant le dernier sérac et entame les courbes de la libération à mach 12
Parti en deuxième, je m'arrête dans la pente pour attendre Manu, bien caché derrière un caillou (c'est vrai qu'en cas de pépin, j'aurais pas pu remonter à pied c'est sur )
Manu
Voilà pourquoi il faut assurer, la glace n'est jamais loin... (désolé pour la qualité de la photo, je me suis pas trop appliqué pour la mise au point...)
La pression retombe, on est prêt pour se lâcher dans une pente bien raide encore jusqu'au fond du goulet, en poudre nickel
Prêt pour un super fond de descente dans la moquette
Dernier coup d'oeil derrière
Depuis la binche à Pralong
Voilà depuis le temps qu'on l'avait dans le viseur, on a eu une chance pas possible pour trouver ces conditions idéales. Fallait déjà se lever au milieu de la nuit sous la pluie, et tirer jusqu'au sommet en étant presque convaincu de devoir trouver un plan B. Mais c'est comme ça, il faut des buts de temps en temps pour d'autres fois être au bon endroit au bon moment!
Plus de photos (plus grandes), plus de texte, plus de tout ici
http://www.near-and-far.ch
Malgré des blessures très graves, les progrès sont bien là. Durant les moments d'éveil de plus en plus long, il donne des signes forts pour montrer qu'il est bien présent et se bat, et les médécins, surpris par ses progrès, ont déclaré qu'il n'était plus en danger de mort.
Il revient de très très loin et ces photos sont évidemment pour lui, surtout que le déroulement de cette journée pourrait servir de parabole (toute proportion gardées bien sur... ) pour illustrer ce qu'il est en train de vivre et vivra :
longue traversée avec petits égarements dans le brouillard,
calvaire pour atteindre le sommet doublé de doutes quant à la suite,
entrée prudente et en assurant dans la pente,
puis enfin libération dans une poudre de rêve au fond du goulet
et binche entre amis à Pralong...
Pour lui mettre un petit mot et des photos, c'est ici:
/forums/sports/ski/sujet-94567.0.html
Alors que ce samedi de PdG des centaines de patrouilles se "fritent" non loin de là, pour nous ce sera la PdV.
La journée commence donc bien tôt samedi matin, avec Bastien et un de ses potes Manu que je ne connaissais pas et qui est fort sympathique. On commence par poser une voiture à Pralong et bonne surprise, dans le Val des Dix il ne pleut/neige quasiment pas, la route est presque sèche. Serait-ce possible?...
Arrivés à la Gouille, l'ambiance est toute autre. Bast au bout d'un moment sans voir à 2 mètres : "Il me semblait pas qu'il fallait grailler au milieu des cailloux dans le raide l'autre jour..."
Heureusement, il a emporté le petit joujou...
coordonnées 602150 100870, en bas au coin à droite sur la 1:25'000 Rosa. Et ben non, c'est pas là...
Comme si la montée n'était pas assez longue (environ 1700m de D+), on perd environ une heure dans l'aventure...
Mais c'est vraiment pas évident de se retrouver quand on voit rien et le petit gadget n'est pas de trop...
Alors qu'on commençait sérieusement à pester contre le gars de météosuisse qui a fait les prévisions détaillées pour la PdG, ça commence gentiment à se dégager...
Les Aiguilles Rouges
Avec Manu on est complètement sec et on s'arrête environ tous les 10 mètres. Même Bastien, qui a quand-même tracé à peu près tout le long, se sent un peu faible (entre autre les restes de la PdG de jeudi). Ca nous rassure, serait-il humain pour finir?
Il faut dire que la neige qui fait des sabots horribles n'aide pas à se sentir des jambes de Florent Troillet , même si nous aussi en haut on était super content...
Les jumeaux, enfin sous cet angle
L'autre côté, on est vraiment seuls au monde sur ce sommet d'habitude si fréquenté, juste croisé deux sympathiques genevois
Vu la petite couche qui est tombée sur l'itinéraire de montée, on étudie le plan B mais la redescente à pied sur Evolène ne nous motive pas plus que tant
Un Bastien perché
Le bombement sommital n'inspire pas très confiance sur la partie gauche rider du glacier...
Alors on opte pour un petit test par l'entrée de droite, légèrement moins chaude. Assuré sur un ski enterré comme corps mort, c'est Bastien qui joue au funambule
Bonne surprise, il y a très peu de neige fraiche sur fond dur, le slough sera raisonnable et à priori c'est pas plaqué, on peut détacher la bête...
...mais pas vraiment lâcher les chevaux, vu l'exposition de la pente. Ce n'est décidément pas une pente de friraaaïïde mais de ski-alpi, et il faut se faire un peu violence pour calmer notre instinct de friraïïdeur...
Mais chassez le naturel, il revient au galop! Après une descente bien concentrée, Bast s'échappe à droite avant le dernier sérac et entame les courbes de la libération à mach 12
Parti en deuxième, je m'arrête dans la pente pour attendre Manu, bien caché derrière un caillou (c'est vrai qu'en cas de pépin, j'aurais pas pu remonter à pied c'est sur )
Manu
Voilà pourquoi il faut assurer, la glace n'est jamais loin... (désolé pour la qualité de la photo, je me suis pas trop appliqué pour la mise au point...)
La pression retombe, on est prêt pour se lâcher dans une pente bien raide encore jusqu'au fond du goulet, en poudre nickel
Prêt pour un super fond de descente dans la moquette
Dernier coup d'oeil derrière
Depuis la binche à Pralong
Voilà depuis le temps qu'on l'avait dans le viseur, on a eu une chance pas possible pour trouver ces conditions idéales. Fallait déjà se lever au milieu de la nuit sous la pluie, et tirer jusqu'au sommet en étant presque convaincu de devoir trouver un plan B. Mais c'est comme ça, il faut des buts de temps en temps pour d'autres fois être au bon endroit au bon moment!
Plus de photos (plus grandes), plus de texte, plus de tout ici
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inscrit le 19/02/07
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