Auto-entrepreneur c'est un régime qui convient pour plusieurs activités mais pas du tout celle de Photographe Auteur (celui qui fait des images et vends des droits d'auteurs dessus pour des entreprises, des institutions, des associatifs...).
En effet pour être Photographe Auteur, il existe déjà un régime sociale et il est plus simple, moins couteux et moins rigide (pas de chiffre d'affaire plafonnés comme en AE) que l'auto-entrepreneuriat.
Qui plus est, l'État a rappelé qu'on ne pouvait être auto-entrepreneur pour pratiquer une activité de photographe auteur.
Si aujourd'hui ce régime a la cote c'est en raison de la publicité qui lui est faite, du sentiment "d'american dream" qu'il donne (lancer son entreprise simplement, gagner de l'argent rapidement) et du fait qu'on peut se déclarer en quelques clics sur internet.
Or pour être photographe auteur, rien de plus simple.
Il faut faire une déclaration d'existence (début d'activité au centre des impots de son domicile ou de son bureau de photographe (si on en a un). Cette déclaration se fait via l'intermédiaire d'un formulaire, le P0i, qui fait juste deux pages et dont le remplissage est expliqué pas à pas dans le très bon livre d'Eric Delamarre.
Ensuite, une fois qu'on a fait ça. On reçoit un numéro de SIRET et on peut commencer à excercer son activité. Concrétement c'est surtout pouvoir établir des "factures" qu'on appelera "Note d'auteur". Sur ces factures, on mentionne un montant HT et sur ce montant HT on doit enlever environ 5% qui correspondent à des cotisations sociales qui seront reversés par votre client à l'AGESSA (qui est un organisme qui dépend de l'URSSAF). On appel cela le précompte et on dit qu'on est "auteur au précompte, assujettis à l'Agessa)
Grosso modo ça s'arrête là. A la fin de l'année, vous recevez une déclaration annuelle de Bénéfices, dite déclaration 2035. Dans cette déclaration vous mettez tout ce que vous avez gagné, tout ce que vous avez dépensé (facture tel, achat matos, déplacements), vous faites le bilan et vous le déclarez. Vous reportez ensuite le chiffre dans votre déclaration de revenue annuelle. Ce qui fait qu'être photographe auteur peut tout à faire être compatible avec un boulot salarié à coté. C'est notamment mon cas puisque je touche aussi des salaires (piges) quand je travail comme photographe avec des journaux (entreprises de presse).
Voilà pour le début, vous pouvez aussi choisir d'opter pour le régime de la TVA, ce qui vous permettra d'appliquer une TVA à 5,5% sur vos notes d'auteurs et de récupérer à la fin de l'année la TVA à 19,6% qui est présentes lors d'achats de matos photos par exemple. Très avantageux puisqu'on achète souvent du matos, à titre d'exemple, depuis 2008, cela m'a permis de récupérer environ 300 euros chaque année. Ça implique cependant d'avoir une comptabilité rigoureuse mais rien de bien sorciers.
Contrairement à l'AE, il n'y a aucun plafond de chiffres d'affaires maximum et au bout d'un an, si vous avez un bon CA, vous pouvez devenir affilié (membre) à l'AGESSA ce qui vous ouvre droit à la sécurité sociale, à la retraite. Rien de tel en AE.
Bref, ce régime du photographe auteur (qui n'est pas un vrai statut sociale, pas plus qu'AE) est très bien adapté à nos métiers et il n'y a aucune raison de se mettre en AE pour cela.
Liens pour plus d'infos :
upp-auteurs.fr
upp-auteurs.fr
edelamarre.com
eyrolles.com
En espérant avoir été clair.
inscrit le 07/11/03
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