Freesuisse (12 mars 2007 17 h 09) disait:
Heureusement que ça n'a pas passé, je ne suis pas vraiment pour le chèque en blanc moi. Mis a part la promesse d'une caisse ''unique et sociale'',
ben c'est déjà pas mal non? et avec une gestion tri-partite (donc la propagande consistant à dire que l'état aurait eu un contrôle complet du truc c'était du n'importe quoi)
une caisse unique, ça permettait déjà de dissocier la gestion de l'assurance de base et des complémentaires... peut-être que t'es jeune et que tu te rends pas bien compte des implications que ça a à l'heure actuelle, mais y'a pas une caisse qui t'acceptes en complémentaire si t'as pas la base chez eux, et au niveau des complémentaires, ils sélectionnent à fond en fonction de l'age et des antécédents médicaux, et émettent un max de réserves dès que t'as eu un bobo. Donc si tu veux une complémentaire, t'as intérêt à y penser avant d'être trop vieux (la quarantaine c'est limite), et après faut plus en changer. Et si tout à coup ta caisse décide de doubler ta prime de base (ou de t'appliquer des malus énormes sur ta complémentaire), ben tu raques, ou t'essaies d'aller voir ailleurs si on te propose moins cher, mais tu dans ce cas tu fais une croix sur une couverture complémentaire... (et si tu veux changer, penses-y bien tôt dans l'année, parce que si y'a une ou des merdes dans le traitement de ton dossier, et que ça traine jusqu'en décembre, à ce moment t'as démisionné de ton ancienne assurance puisque y'a une date limite pour ça avant novembre, et là t'es obligé d'accepter leurs conditions...).
Une caisse unique, qui n'était pas là pour engraisser des actionnaires, ça permettait au moins de garantir une certaine éthique quand à la tarification de l'assurance de base, et d'éviter ce genre de dérives...
Une caisse sociale, ça voulait dire que les primes étaient indexées sur le revenu (ou plus globalement la "situation économique" ) des assurés. Ça veut dire 'social" dans le sens d'un "contrat social" de base, parce que la santé d'une société, fondamentale pour la bonne marche de cette société, c'est la santé de tous les gens qui la constituent, donc c'est socialement normal que son coût soit mutualisé... Dans mon cas par exemple, je trouve anormal et indécent, étant donnée ma "situation économique" de payer même pas 200 balles pour la base (avec une franchise à 1000), et le fait que mon chef ne paye pas plus que les employés qui passent l'aspi dans les bureaux le soir, alors qu'il gagne largement 10 fois plus qu'eux, je trouve ça asocial...
C'est délirant aussi les différences entre les cantons: quand j'ai déménagé de Vaud en Valais, j'ai rien changé à mon assurance maladie, mais son coût a subitement baissé de 30%... (bon ce délire là existe pour les impôts aussi, -15% quand j'ai déménagé, alors que je continuais à être salariée en Vaud...)
que nous a t'on promis? rien, strictement rien, on nous demande de voter sur quelque chose dont nous ne connaissons (même les fédéraux) la structure et le fonctionnement, faut pas déconner non plus. Les débats n'on été que suposition....bien content.
certes plein de détails de la mise en pratique n'étaient pas précisés, puisqu'ils ne pouvaient être mis à l'étude que si l'initiative était acceptée (un peu vicelard...). bon, ça porte bien son nom, "initiative", c'était un projet qui aurait mis du temps à être mis en place, dont les modalités, les différents aspects auraient nécessairement été débattus avant d'être adoptés... Je vois pas quel risque il y avait d'y perdre quelque chose...
mais la majorité des conseillers fédéraux ayant de grosses "affinités" avec des caisses maladies, c'est clair qu'eux avaient gros à perdre...
inscrit le 23/4/05
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