Ce n'est pas encore officiellement annoncé, mais 2 suisses ont été lapidés à Kaboul.
C'était et sa restera mon idole pour ce qui est du monde de la grimpe. Il avait monté une petite affaire de prise de pan avec un de ses potes à Genève.
Article parru :
L’un des deux étrangers retrouvés assassinés ce week-end dans un jardin public de Kaboul pourrait être le Suisse Elie Chevieux, photographe et champion du monde d’escalade en salle.
Une chose est sûre, son père a été contacté lundi par la police suisse qui avait besoin d’une photo pour l’enquête menée en Afghanistan.
Comme l’annoncent les quotidiens Le Matin et Le Temps, le passeport retrouvé sur l’un des corps est bel et bien au nom de Elie Chevieux. Ce fait est confirmé par Christophe Zawadzki, porte-parole de la police genevoise.
Il subsiste cependant un doute. Les deux victimes n'ont pas encore été formellement identifiées, précise Alessandro Delprete, porte-parole du ministère suisses des Affaires étrangères (DFAE).
Des corps méconnaissables
Tuées à coup de pierres ou de briques dans un quartier résidentiel situé au sud de la capitale afghane, les deux victimes sont en effet méconnaissables. Elles ont été transférées dans un camp de la force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf).
Des investigations plus approfondies sont en cours afin de les identifier. Un médecin suisse participe à l’opération d’identification à Kaboul.
Responsable d’Emmaüs à Genève, Georges Chevieux est le père de la victime présumée. La police lui a demandé lundi une photo de son fils, afin d’aider les enquêteurs en Afghanistan.
«Tout ce que je sais, c'est que mon fils se trouve dans un hôpital militaire, a déclaré Georges Chevieux au Matin. S'il le faut, j'irai la-bas pour le reconnaître. Et si c'est vrai qu'il a été massacré, lapidé, il est peut-être méconnaissable. Mais comme il a été opéré du cœur à l'âge de quatre ans, il reste une grande cicatrice.»
Quant à l’autre corps, les enquêteurs n’ont pour l’heure encore aucune idée de son identité. Mais il pourrait également s’agir d’un ressortissant suisse.
Photo de trop ou trafic de drogue?
Georges Chevieux explique que son fils, qui est âgé de 31 ans, a quitté Genève en octobre 2003 pour prendre des photos en Russie, au Japon, en Inde, au Népal et en Afghanistan.
Le père n’a encore obtenu aucune information sur les circonstances exactes du drame. Pour l’heure, il ne peut donc que livrer une hypothèse: «Il est sûrement mort pour une photo de trop», a-t-il déclaré dans les colonnes du Matin.
Mais il existe une autre possibilité. Le général Baba Jan, le chef de la sécurité afghane, soupçonne les deux hommes d'avoir pénétré fin avril de façon illégale sur le territoire afghan à partir du Pakistan et d'être impliqué dans un trafic de drogue.
Ruedi Hager, coordinateur de la Direction du développement et de la coopération (DDC) à Kaboul ne croit cependant pas à l’existence d’un tel trafic. Selon lui, il s'agirait plutôt d'auto-stoppeurs.
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