GRENOBLE (AFP) - Le tribunal administratif de Grenoble a suspendu mercredi le permis de construire du stade de Grenoble, donnant une suite favorable à un recours des écologistes membres de la majorité du maire socialiste Michel Destot.
Des "éco-citoyens" avaient occupé de novembre 2003 à février 2004, les arbres du parc Paul Mistral pour s'opposer à leur abattage qui a été entrepris après leur évacuation par la police, le 9 février.
Dans ses attendus, le tribunal indique notamment qu'il "est constant que le projet n'a fait l'objet d'aucune déclaration de projet postérieurement à l'enquête publique", alors que le code de l'environnement impose cette déclaration pour les bâtiments susceptibles de recevoir plus de 5.000 personnes.
Le service de communication de la mairie, a réagi en indiquant que ce jugement "porte sur un problème de forme, et pas de fond" et qu'il "y a déjà eu 60 votes à propos du stade, et qu'il y en aura 61".
De son coté, la communauté d'agglomération (METRO), maître d'oeuvre du projet, indique dans un communiqué que "l'ensemble des raisons invoquées sur le fond du projet ont été rejetées. Ni l'emplacement du stade, ni la coupe des arbres, ni la construction du parking n'ont été remis en question par le tribunal".
"L'ordonnance est claire, il faut arrêter les travaux", a indiqué pour sa part un porte-parole écologiste, conseiller municipal, Raymond Avrillier qui a déposé le recours.
Les Verts estiment le projet "trop grand, trop cher et trop mal placé", s'opposant au choix du maire de Grenoble et du président de la METRO, le député socialiste Didier Migaud.
Ce dernier a annoncé mercredi la suspension des travaux.
L'enquête publique avait émis un avis favorable, avec réserve, sur la construction du stade, et toutes les réserves auraient dû être levées, délibérations à l'appui, pour autoriser le permis de construire, estiment les écologistes.
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