BELFORT (AFP) - La prestation du groupe britannique Radiohead, dans une formule très rock, vendredi soir aux Eurokéennes de Belfort, a fait frissonner et s'agiter les quelque 30.000 spectateurs venus assister à la première journée du festival.
Quelques minutes avant le début du concert, une vingtaine d'intermittents du spectacle, vêtus d'habits militaires et menés par la troupe du théâtre de l'Unité d'Audincourt (Doubs), ont surgi sur scène comparant l'activité des soldats "payés même quand ils ne font pas la guerre" à leur métier de professionnels du spectacle.
Invités à mettre les mains sur la tête pour symboliser "la prise d'otage" de la culture par le gouvernement, le public, massé sous une pluie fine, s'est exécuté avec bonne volonté avant d'acclamer l'entrée sur scène, à 23 heures précises, des cinq membres de Radiohead pour le premier de leur deux spectacles en France.
Dans une lumière bleutée, le quintette a entamé une heure trente de concert, plus rock qu'électro, laissant la part belle aux compositions où s'épanouit, dans le jeu omniprésent des guitares, le chant tendu et envoûtant de Tom Yorke.
A la guitare la plupart du temps, s'intallant parfois aux claviers, celui-ci a livré, souvent immobile et les yeux fermés, un répertoire piochant dans tous les albums du groupe, de "Pablo Honey" à "OK Computer" jusqu'au dernier, sorti en juin, intitulé "Hail To The Thief".
Abandonnant de quelques mots en français un public conquis, Radiohead a cédé la place au rock bondissant des Wampas, tandis que d'autres spectateurs allaient tenter, sur la scène plus intimiste de la Loggia, l'aventure électronique mâtinée d'accents bossa proposée par Arto Lindsay.
Meuh nan Giboulée, te torture pas, Thom Yorke l'est déjà assez comme ça. Tente le coup lundi prochain à Nîmes. Je pourrai te déscendre en voiture le lundi midi (14/07) mais par contre pas te ramener.
inscrit le 15/02/02
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