TheBrain
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inscrit le 08/11/01
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La montagne souffre aussi de la canicule et de la secheresse


GRENOBLE (AP) - Considérée comme un havre de fraîcheur et un réservoir naturel d'eau, la montagne souffre aussi de la canicule et de la sécheresse avec des conséquences parfois inattendues comme la fonte d'une partie de la voûte du tunnel de glace sous l'Aiguille du Midi, à 4.842 mètres d'altitude, dans le massif du Mont-Blanc.

Les responsables du téléphérique ont ainsi du fermer depuis samedi ce tunnel long au total d'une trentaine de mètres, reliant dans la glace et le rocher la gare d'arrivée des bennes à l'arête de la Vallée Blanche. L'épaisseur de glace de trois à quatre mètres qui recouvre le tube à son extrémité s'était fragilisée en raison de la chaleur.

Par sécurité, il a été décidé de dégager la partie glacée formée par les accumulations successives de neige et qui aurait pu s'écrouler. Les travaux entrepris depuis samedi devaient être terminés lundi soir. Les ouvriers qui travaillent jour et nuit enlèvent totalement la couche de glace, dont ils se servent pour reboucher un peu plus loin sur la Vallée-Blanche une crevasse située sur un itinéraire de haute montagne.

La température au sommet de l'Aiguille du Midi était lundi matin de dix degrés. Selon Météo-France, l'isotherme zéro (ligne, qui, sur une carte, relie tous les points ayant une même température) varie ces derniers jours entre 4.500 et 5.000m d'altitude.

"Cette 'douceur' à haute altitude rend très délicat, voire impossible certaines courses en glace", explique le Bureau des guides de Chamonix. La rupture des ponts de neige et le dédale à travers les séracs (blocs de glace) que doivent effectuer les alpinistes rendent certains itinéraires impraticables.

Autres conséquences de la chaleur, les chutes de pierres. "C'est un phénomène important cette année, la chaleur fait fondre la neige et la glace des névés (masse de neige durcie): la montagne se purge" a expliqué à l'Associated Press, le commandant Nicolas Bonneville, responsable du Peloton de gendarmerie de haute montagne de Chamonix. Ce phénomène, note-t-il, est à l'origine de nombreuses interventions du PGHM.

Ce temps exceptionnel est en revanche idéal pour la randonnée. La météo est stable et les sentiers sont parfaitement praticables. Mais selon les professionnels du tourisme, la fréquentation des massifs est moyenne cet été.

"La canicule de juillet a eu quelques effets négatifs en altitude, les vacanciers préfèrent les plans d'eau de plaines ou des vallées dans l'espoir de trouver un peu plus de fraîcheur" constate ainsi Daniel Cavalli, responsable du tourisme à Annecy.

Dans les vallées alpines et en plaines, la chaleur a également des conséquences: elle favorise la prolifération dans pratiquement tous les plans d'eau de la larve d'un parasite du canard. Baptisée "puce du canard" elle provoque des dermatites parfois accompagnées de fièvre chez les baigneurs, selon Pierre Latour, médecin et conseiller municipal à Annecy.

Les vallées souffrent également de la pollution à l'ozone. Depuis le début juillet, Grenoble a ainsi enregistré durant quinze jours des taux dépassant le seuil d'alerte fixé à 180mg/l.

Trop souvent présentées par les publicités des stations thermales comme une réserve d'eau pratiquement inépuisable, les Alpes connaissent aussi les effets de la sécheresse. Les départements alpins sont parmi les premiers à avoir pris, début juillet, des mesures de restrictions d'eau. Dans certaines communes, comme à Gresse-en-Vercors (Isère), la pénurie oblige même la municipalité à interrompre la distribution de 22h à 6h du matin afin d'éviter le gaspillage.

La chaleur exceptionnelle de cet été est également à l'origine de feux de forêts dans les Alpes. Moins spectaculaires que dans le Midi de la France, ils n'en sont pas moins redoutables.

Ainsi depuis le 28 juillet, Canadair et hélicoptères se relaient quotidiennement, jusqu'à présent sans succès, au-dessus du Néron près de Grenoble (Isère) pour tenter d'éteindre un incendie qui a déjà ravagé une centaine d'hectares, selon le Centre opérationnel départemental d'incendie et de secours (CODIS). Etouffées par les largages des bombardiers d'eau, les flammes reprennent en effet peu après à la moindre brise. Le site, à 1.800m, est inaccessible pour les moyens au sol. AP

boi/ll

Tchak-Tchak
Tchak-Tchak
Statut : Expert
inscrit le 30/07/02
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L'aiguille du midi à 4842 metres ??? Ben voyons... Plus haut que le Mont blanc !
Hé Brain, tu t'es vu quand t'as bu ???
Planaisot73
Planaisot73

inscrit le 31/01/02
165 messages
Stations : 1 avis
Pis le Néron à 1800m c'est un peu abusé non.
Ca doit etre un Marseillais le gars qui est venu prendre les mesures je pense.
martin
martin

inscrit le 07/10/99
790 messages
Matos : 1 avis
autres effets du réchauffement...

Le réchauffement, machine à remonter le temps pour les Alpes

GRENOBLE (AFP) - Avec les glaciers qui reculent, des lacs qui apparaissent et d'autres qui disparaissent à cause du réchauffement climatique, les paysages alpins sont en train de retrouver leur physionomie du Moyen-Age ou de l'époque romaine, lorsque les températures étaient aussi chaudes qu'actuellement.

Basé à Chamonix en Haute-Savoie, département qui regroupe la plus belle concentration de glaciers des Alpes Françaises, le glaciologue Luc Moreau aime rappeler que le réchauffement climatique n'est pas une donnée constante et régulière.

Ainsi, la Mer de Glace, le plus grand glacier français avec ses 12 km de long et une épaisseur allant jusqu'à 400 m, mesure actuellement 2 km de plus qu'au Moyen-Age.

Après le Moyen-Age, pendant une période allant de 1600 à 1850, les montagnes d'Europe ont connu un "petit âge glaciaire" qui a provoqué l'allongement des glaciers. De même que dans les années 1980, des hivers enneigés conjugués avec des été frais ont regonflé 80% des glaciers.

"Les glaciers actuels varient dans une ampleur déjà connue", estime M. Moreau.

Mais en ce moment, le mouvement est à l'amaigrissement. Le plus grand glacier d'Europe, celui d'Aletsch situé en Suisse avec ses 22 km de long et une épaisseur allant jusqu'à 900 m, a reculé de 3 kilomètres en 150 ans.

Le petit glacier de Sarenne, au-dessus de la station de l'Alpe d'Huez (Isère) "perd de l'importance chaque année et va sans doute disparaître d'ici 2050", estime Didier Richard, ingénieur et spécialiste des glaciers au CEMAGREF (Centre d'études du machinisme agricole, du génie rural et des eaux et forêts) de Grenoble.

Luc Moreau estime que si le climat actuel perdure, les petits glaciers des Pyrénées auront tous disparus avant 50 ans.

Dans le massif du Mont-Blanc, le glacier des Bossons a perdu 1,2 km en 150 ans. Le glacier de l'Argentière continue à diminuer et devrait passer d'ici 2 à 3 ans sous son minimum de 1967. La Mer de Glace a reculé de 2 km et est maintenant précédée de deux lacs apparus en 1997/98, coincés entre la moraine frontale (barrière de débris rocheux poussés par la langue de glace) et le glacier qui a reculé.

Ces lacs ou poches d'eau qui se multiplient peuvent représenter un danger en cas d'écoulement soudain, à la suite de l'écroulement des matériaux qui retiennent l'eau.

En 1892, le lac du glacier de Tête Rousse s'était vidé soudainement de 200.000 m3 d'eau, tuant 200 personnes à Saint-Gervais (Haute-Savoie).

L'année dernière dans les Alpes italiennes, un lac de 16 hectares émanant du glacier du Mont Rose avait menacé pendant plusieurs jours le village de Macugnaga.

Le lac du glacier de Rochemelon, à la frontière franco-italienne au-dessus de Bessans (Savoie) est apparu il y a 20 ans. "L'eau s'écoule actuellement du coté italien, mais si ce lac continue à s'allonger, à se creuser, à s'élargir, son point de débordement peut passer du coté français, et pourrait faire des dégâts du coté de Bessans, mais sans toucher le village qui est trop loin", estime Didier Richard.

Mais le réchauffement actuel peut paradoxalement se traduire par une augmentation des précipitations et donc un renforcement des glaciers mieux alimentés, explique Luc Moreau. C'est déjà le cas pour plusieurs glaciers en Norvège, en Nouvelle Zélande, en Argentine et au Groenland.

peufpeuf
peufpeuf

inscrit le 20/11/01
513 messages
moi, j'aime bien la revue de presse du Brain, d'abord même si des fois, y'a des conne... dans les dépêches
Pierro
Pierro

inscrit le 30/11/02
6202 messages
il appelle ca une dépeche, la chaleur est la depuis debut juin...
Le Chamoniard Volant
Le Chamoniard Volant

inscrit le 26/05/02
381 messages
"Mais le réchauffement actuel peut paradoxalement se traduire par une augmentation des précipitations et donc un renforcement des glaciers mieux alimentés"

La moi pô comprendre ???

Modo
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inscrit le 01/02/01
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