Le lieu revendique être le berceau du ski, de par son histoire.
Aujourd’hui Sankt Anton offre un domaine riche et varié. Ici dans ce pays, le ski est une religion, on vit la neige et les compétitions avec un dévouement sans pareil, pour preuve la fête (la messe) hebdomadaire du mercredi soir qui commémore le ski avec une fierté non dissimulée.
On a donc beaucoup de pistes rouges, un domaine peu enclin à accueillir les débutants, surtout sur la partie du domaine relié de Zürs et Lech qui possède des murs de neige verglacée à faire fuir à vie tout skieur occasionnel non préparé. Donc un endroit plutôt sportif.
Rien d’étonnant à ce que Sankt Anton fasse partie de la douzaine de lieux essentiels des alpes (réunis sous la charte « bestofthealps », voir le site) ;
Comme le rapportent certains sur les commentaires du site : « Quand on a goûté à l’Autriche, on a du mal à apprécier les alpes françaises », doublement vrai. Un allemand croisé sur un télésiège me disait avec un accent à peine prononcé et ses mots à lui : « les domaines français, c’est stérile », en faisant allusion au concept des stations fabriquées de toutes pièces, au caractère industriel développé à outrance dans nos montagnes, alors qu’ailleurs dans les alpes, il n’existe que des villages, des vrais. En résumé de l’authenticité. Il connaissait les 3 vallées, avec ses 600 km de pistes reliés, aberrant, sans intérêt (sauf pour attirer les anglais et leur argent). Il avait raison.
Concernant la Weisse ring, c’est un voyage à faire, une grande boucle, malgré tout classique avec comme véritable point notoire la descente à sens unique sur Zug. Il s’agit de la piste clé qui permet ce passage isolé sur ce petit hameau perdu en fond de vallée et lieu de calme avant de rejoindre l’agitation du domaine de Lech.
Un bon point aussi, les ski-routes, hors-pistes fléchés et suffisamment sauvages. A faire, la dernière montée avec le téléphérique vallugabahn (qui fonctionne tardivement, c’est assez rare pour le souligner) , et ensuite la descente (possible en partant d’une ski route) jusqu’au village alors que toutes les remontées sont fermées et que le domaine est calme avant le coucher du soleil.
Un reproche récurrent malgré tout, que j’ai à l’égard des stations autrichiennes : pas de salle hors-sac, autant demander un glaçon en plein désert, on aura le même étonnement de l’autochtone. Alors faut ruser et trouver les bons endroits, mais dur.
Enfin, au sujet des navettes (vers Zûrs et Lech), l’organisation est bien menée (fréquence correcte) même s’il faut reconnaitre qu’elles sont sur-bondées aux heures de pointe. Difficile d’y échapper.
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