La Grave et moi c’est une veille histoire, en effet il était un fois un petit gamin ….qui n’avait pas le choix que de partir en colonie de vacances…. Voilà le début d’un compte sans solde au crédit de ces contrées féeriques et d’une passion qui aujourd’hui fait que je trace ma ligne sur vos pages blanches avant l’ouverture de la saison hivernale
La Grave pour moi au départ c’était le petit village d’a cote de Villar d’Arène, on y skiait au village et au col du Lautaret puis plus aguerri on s’essayais au premier télésiège au Chazelet (ça ne nous rajeunit pas), autant de lieu ou on profite de ce décor majestueux, un bijou où la Meije est dans son Ecrins
La Grave ce fut la guerre pour ce téléphérique au charme unique, où des intégristes locaux avec ou sans peau de phoques refusaient l’or blanc…ils ont même fait sauter un pylône…remarques à l’époque les corses et les bretons n’étaient pas mieux. Vive l’Oisans libre !
Quelques calumets de la paix plus tard, le con sans suce, n’as pas accouché d’une énième station, le lieu aussi magique que grandiose pouvait accueillir les skieurs de tout poil de yeti.
Loin des lumières, un Spot était né en mode immaculé conception, …comme Marie… et comme tout bon pratiquant qui a la foi, si tu ne vas pas à la Mecque dans ta vie, tu n’auras pas ta place au paradis blanc
A l’époque de mes premières traces dans ce lieu emblématique, le blaireau ne suivait pas encore Rancho, et au patin seul avec les filles tu pouvais choisir dans quel sens tu tournes la spatule. Contrairement à une idée défendue aujourd’hui, à l’époque la taille comptait pour tirer en toute sécurité …bien monté avec des deux mètres, on sortait couvert et on n’avait pas peur de chopper le virus……on l’avait déjà
C’est sans guide spirituel que j’ai trouvé ma foie, même sans alcool, la Meije te donnera une bonne Girose avant de te faire un petit vallon si t’es pas chancelle ce jour-là.
Dans le cœur de la meule au centre de l’écrin, le terrain de jeu est énorme, tu es dans la carte postale que les autres achètent pour dire qu’ils sont passés en bas
Je n’évoque même pas ces warriors qui sur le parking à l’ouverture de la ligne te font passer pour un stranger in the white malgré ton sac à rouler ses bosses pour dévaler sur des vierges effarouchées à l’idée de la première fois
Mais tout cela est bonne enfant, tout le monde veille sur tout le monde, on retrouve de l’humilité dans l’œuf avec ou sans mayo, tout le monde est prêt à aider, renseigner, ici c’est le règne de tous et pas du chacun pour soi
Le domaine des dieux n’est pas à la hauteur du premier faux prêtes venus, il faut rester humble face a cette grandeur qui en impose, on est plus là pour jouer comme dans une vulgaire station sur la piste des Etoiles
Le niveau en impose au moins trois et à ce niveau mieux vaut être encadré par un fin connaisseur qui évoluera pour faciliter la descente, mais quelque soit la position de la bulle, vaut mieux être accompagné que seul sur la photo.
N’oubliez pas que pour son élévation au sein de la chapelle, faut réciter son avra pelle sonde pour la prière du soir
Se rappeler que suivre des traces sans savoir ou elles vont, font que tu es prêt à tous les sacrifices même le tien.
Accepter les quelques règles de bases qui montrent que tu n’es pas un crabe en pleine montage malgré que tu en pinces pour ce lieu.
Consulter météo/patrouiller, on part bien équipé pour être prêt à toute éventualité, téléphone chargé, boisson et nourriture de circonstance car quand on fait la Grave la Meije tu dois arriver en bas tout seul, personne ne t’entendra crier dans cette espace sauf si t es un predator qui croise un alien
Pour les non-initiés mais néanmoins experts qui voudraient se faire plaisir, sur le glacier de la Girose, ne jamais descendre sous le drapeau, dans les valons ne jamais dépasser le petit pont en bois et dans chancelle si tu ne veux pas croiser les couloirs du lac, tu files vers le refuge.
Ne jamais dépasser les câbles avec les petit panneau orange si t’as pas les cordes et le baudrier…bref si tu ne sais pas, tu passes ton chemin de croix sinon tu prends un guide ou t’appelle un ami pour pas que cela soit ton dernier mot jean pierre
Après pour ceux qui en ont un peu ou sévèrement burné qu’ils soient fin au fartage ou large au patin, le bonheur est au bout de la spatule, cette espace est l’un des deniers lieux de liberté sur cette terre
Il y a plein de variantes, des pentes raides en couloirs ou pas, des passages entre les séracs, des vues à couper le souffle à chaque instant, mais la montagne ça se gagne et donner toutes les clés du lieu n’est pas à l’avantage de celui qui le découvre.
Bien sûr ailleurs si t’as un hélicoptère ou des peaux de phoques selon tes moyens, tu vas où tu veux mais quand tu privilégies la glisse a la montée, la Grave la Meije t’offre ce plaisir d’un freeride sans limite entre 3600 et 1400 ce qui n’est pas rien pour une seule descente vierge de toute intervention humaine si ce n’est des traces de nos émotions
Le plus dur a la Grave c’est de remonter de la rivière au parking, tous ceux qui peinent ont forcément passé un bon moment plus haut, ils ont toujours le sourire de joker alors qu’on est à mille lieues de Gotham
Reste maintenant l’histoire de la fusion les deux alpes, l’alpe d’huez gageons que cette dernière aura à cœur de garder ce domaine dans le pur esprit freeride qu’il a toujours été sinon nous perdrons une pépite
Prions Grave pour la Meije, vènerons les patrouilleurs et surtout veuillez laisser ce bijou tel que vous l’avez trouvé en entrant
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