Avis sur Candanchu

L’accès se fait très facilement pour les français comme pour les espagnols. Les français peuvent éviter de passer par le col du Somport en prenant une route directe mais sinueuse depuis la vallée d’Aspe, au-dessus du village d’Urdos. Au niveau architecture, il n’y a aucune harmonie dans les constructions mais certains bâtiments méritent le détour tout de même. J’ai vu que c’est aussi la plus ancienne station espagnole datant de 1928 ! On y trouve l'hotel le plus ancien construit dans une station de ski de haute montagne (1560 m): il s'agit de l'Hôtel Candanchú, construit en 1935 !

J’y étais la semaine du jour de l’an et les français étaient très rares. La clientèle était à 95 % espagnole. Au niveau de la billetterie, je n’ai pas vraiment apprécié l’accueil des caissières qui avaient oublié le sourire à la maison. Il vaut mieux savoir parler espagnol un minimum car le français est très peu parlé.

Je n’ai pas testé les hébergements de la station mais la restauration rapide comme classique est correcte et avec un très bon rapport qualité/prix comme souvent dans le pays. Au niveau des snacks, ils sont très bien organisés et vous êtes servis d’un sandwich chaud en moins de 2 minutes !

En dehors du ski, il n’y a pas trop d’activités à faire et il n’y a pas de vie dans la station en soirée, il faut se rendre sur la ville de Jaca, située à 35 km. Outre de nombreux commerces, restaurants gastronomiques, bars à tapas, on peut profiter d’une belle patinoire, spa, centre de fitness et musculation, piscine, gymnase, mur d’escalade. Au niveau culturel, les incontournables sont la visite de la citadelle, églises, monastère, bars à tapas…Il est incroyable qu’aucune jonction ne soit faite entre la station d’Astún et celle de Candanchu située à 3 km seulement. Il faut utiliser le petit train touristique qui est très lent ou reprendre son véhicule.

Le domaine est vraiment disposé sur deux versants. La partie principale fait face au front de neige et se trouve à l’ombre le matin tandis que la partie supérieure du domaine est éclairée dès le lever du soleil. Le front de neige est assez dépaysant avec des monolithes plantés entre les petits téleskis et tapis enfants.

Les skieurs confirmés sont bien servis avec une grosse majorité de pistes rouges et noires.

Le domaine skiable alpin est partagé en quatre zones : Tobazo (zone principale, avec le stade de compétitions), Rinconnada-Tortiellas, Tuca (zone supérieure de la station) et Pista Grande (zone privilégiée pour les débutants). Parmi ses 44 pistes de ski alpin, la station compte 11 pistes homologuées par la Fédération internationale de ski (FIS) 2 et accueille régulièrement des compétitions nationales et internationales. Il y a 2 ou 3 télésièges débrayables mais les autres remontées sont plus anciennes et bien plus lentes. Il y a 6 télésièges pour une quinzaine de téléski mais l’attente pour une remontée n’a jamais dépassée 5 minutes. Une bonne partie du domaine est équipée de canons à neige et de télésiège d’une autre génération qui trouveront des collectionneurs lors de leur remplacement.

Les conditions étaient très printanières durant mon séjour avec des pistes dures le matin sur la zone Tobazo et bien soupe l’après-midi pour les pistes bien exposées. L’ensemble des pistes était plutôt bien entretenu et préparé mais les pistes de la zone Tobazo ne voient que très peu le soleil en début de saison. Elles restaient donc en béton armé toute la journée. A contrario, la zone la plus haute Tuca était agréable à skier avec une neige souple dès le matin.

Vu les conditions, je n’ai pas pu tester la dizaine d’itinéraire freeride répertoriée sur le plan des pistes mais le potentiel avec des conditions poudreuses est tout à fait intéressant même si le dénivelé maximum est de 700 mètres. Le potentiel en ski de rando est attrayant avec de grosses courses comme celle pour le pic d’Aspe avec un bon 1400 D+ et un bel engagement.

Au niveau visuel, on est servi avec de superbes panoramas des deux côtés de la frontière.

En ce qui concerne les forfaits, vous êtes contraints d’acheter un forfait adulte à 45 + 3 euros de carte et qui est groupé avec la station d’Astún distante de 3 km. Au niveau commercial, il n’y a aucune réduction pour plusieurs jours de forfait et comme ça on connait la table de multiplication de 45 affichée à la billetterie par cœur. Et si vous ne skiez uniquement à Candanchú, ben ça fait un peu cher au vu de la taille du domaine et la qualité des remontées mécaniques. Pour les enfants jusqu’à 5 ans, c’est le tarif Baby à 15 euros qui comprend un repas complet honorable à la cafétéria mais l’adulte accompagnant doit prendre un forfait « Débutant » à 37 euros qui donne accès aux 3 tapis et à un petit téléski. Faire skier son enfant coûte donc bien plus cher que dans la plupart des stations françaises.