En 2020, nous avions passé une semaine de ski du côté de la Suisse, Zermatt plus précisément. En effet, la fermeture des stations en France couplé à une baisse de fréquentation de la clientèle des stations suisses réputées nous avait permis de trouver un logement à tarif raisonnable, ce qui aurait été hors de notre budget en période normale... La beauté du paysage avec la vue sur le Cervin nous a donné envie de "tenter l'aventure" côté italien, avec la qualité de la nourriture italienne en plus et nous avons passé une semaine à Breuil Cervinia.
L'accès à la station est facile en voiture individuelle, puisque la station est accessible en voiture, alors qu'à Zermatt, il faut se garer à Täsch à 5 km puis prendre une navette (très fréquente- 12 mn de trajet) et donc payer un supplément parking.
L'architecture de la station est moins belle que sa voisine, la station est nettement plus récente , avec un certain nombre de constructions assez bétonnées. Cependant, l'extrême-centre n'est pas dépourvu de charme, et les constructions sont moins hautes, et comme Zermatt, le centre est traversé par une rivière.
Les paysages sont magnifiques et la vue sur le Cervin est majestueuse. Un des intérêts de la station est son altitude élevée: la station elle-même est établie à plus de 2000m et les pistes s'élèvent à presque 3500m, la saison commence donc tôt et finit tard. L'autre interêt est la qualité de la préparation des pistes: le damage est fait sur toutes les pistes et tous les jours, jamais eu à subir de mauvais raccord...
De ce fait, les adeptes de bosses ne seront pas satisfaits, et les skieurs les plus aguerris, comme les grands débutants n'y trouveront pas leur compte: les pistes sont plutôt faciles et il n'y a pas de piste verte comme en France (le degré de difficulté commence à bleu en Italie). Il vaut mieux y aller pour se balader que chercher des performances techniques, et du très raide. Il y a principalement des pistes rouges, viennent ensuite les bleus, et enfin les noires. Près de 150 km de pistes, dont près de 50% équipés de canons à neige. Je n'ai pas testé les snowparks, n'étant pas adepte, mais il est réputé, paraît-il. Le domaine skiable s'étend sur plusieurs versants, nous avons trouvé que la fréquentation était très raisonnable (il y a plus de monde à partir du jeudi sur Zermatt). Les conditions en hors-pistes n'étaient pas idéales (beaucoup de cailloux, racines et pas de neige fraîche), donc on n'a pas vraiment testé les possibilités.
Contrairement à sa voisine, certaines remontées sont vieillissantes et débitent peu. Les télésièges sont des leitner (italiens) et sont régulièrement équipés de bulles.
Concernant le logement, nous avons trouvé à nous loger dans notre budget (considéré comme petit pour la station) dans le quartier de Cielo Alto, à un peu plus de 2 km du centre. Un hors piste (pas forcément accessible à tous les niveaux) permet de rejoindre la station, sinon, il faut prendre la voiture pour se rendre aux remontées mécaniques / commerces de la station (parkings gratuits aux remontées mécaniques, mais qui peuvent être saturés en pleine journée, et parkings payants le soir mais peu onéreux pour le centre station-paiement par une application sur smartphone. Les logements dans le centre étaient hors budget et/ou trop petits (nous cherchions au moins 1 chambre séparée), on y trouve beaucoup d'hôtels.
Il est également possible de loger sur Valtournenche, Torgnon ou Chamois , plutôt des villages à destination des familles, mais il faut alors s'attendre à prendre sa voiture (ou loger près du téléphérique). A ma connaissance, seul Valtournenche est relié à Breuil.
Les prix des forfaits sont aux niveaux de ceux de la France:environ 56€/ jour pour le domaine seul de Cervinia et nettement plus onéreux pour le domaine international avec Zermatt.
Nous avons été surpris par la faible hauteur de neige par rapport à l'altitude, il semble y avoir eu moins de chute que du côté français à altitude équivalente. De plus, le vent a été très présent pendant notre semaine, soufflant la neige tombée, et rendant certains jours les liaisons avec Zermatt ou Valtournenche impossibles.
La plupart des commerçants parlent parfaitement français, ce qui facilite bien la vie (sinon, l'anglais passe très bien aussi). D'ailleurs, beaucoup de noms d'hôtels, restaurants... sont français. On y mange très bien, que ça soit des resto d'altitude ou en station, pour des prix largement inférieurs aux prix français. On trouve beaucoup de produits locaux de qualité (viande, fromage, vin...): la dolce vita à l'italienne, très appréciable à l'heure de l'apéro par exemple! Pour le soir, en station, les réservations pour les restaurants sont indispensables pour avoir de la place...
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