Andermatt est une station très connue en Suisse pour deux principales raisons : c'est là que s’entraînent les spécialistes montagnes de l'armée et c'est la patrie de Bernhard Russi, un skieur qui a eu son heure de gloire dans les années septante (soixante-dix), avec notamment une médaille d'or à Sapporo.
Andermatt se situe à la frontière de trois cantons, Uri, le Tessin et les Grisons. C'est un endroit qui bénéficie de par son localisation de beaucoup de chutes de neige. Je ne suis plus très sûr, mais ce serait un lieu où les fronts chaud du sud et les fronts froids du nord se rencontrent et engendrent des précipitations conséquentes.
L'ancienne place d'arme a récemment été rachetée par un milliardaire égyptien, Samih Sawiris, qui a massivement investi dans la région en créant un hôtel de luxe, le Chedi et en rénovant les installations mécaniques. Il en résulte une architecture globale assez particulière, avec un centre historique bien préservé et quelques constructions modernes assez massives et laides en périphérie.
Pour continuer les anecdotes, le général Souvorov, lors de la retraite de la campagne d'Italie, s'est reposé à Andermatt et a affronté les forces françaises non loin de là, dans les gorges des Schöllenen, lors de la bataille du pont du diable (Teufelbrücke) que l'on peut voir en arrivant depuis Lucerne.
Le pont du Diable est lui-même un pont mythique, dont on raconte que le diable a participé à la création, en échange de l'âme de la première personne qui traverserait. Mais c'est une autre affaire .
Pour l'hébergement, nous étions dans un petit hôtel, appelé le river house, assez cher, mais plein de charme. Le prix n'était donc pas scandaleux. Je doute cependant qu'il soit possible de trouver des hôtels en dessous de CHF 100.- la nuit, la moyenne devant être à CHF 200.- la nuit. Comme le village est tout petit, tous les hôtels sont près des remontées mécaniques, ce qui est un plus.
Les restaurants sont sympas. Pas un immense offre, il s'agit d'une petite station, mais c'est correct. Il y a un peu trop de cordons-bleus à la carte cependant. Par contre, il y a des bonnes bières, la Stierbier qui vient d'Uri et les bières de la brasserie tessinoise Officina de la Birra. ça vaut le coup de faire un saut dans leur bistrot.
La station offre aussi une belle piste de ski de fond, qui descend dans la vallée et qui permet de faire. Il doit y avoir une trentaine de kilomètre sauf erreur. Le paysage est magnifique, mais un peu gâché par la route adjacente et le chemin de fer.
Le domaine skiable, par contre, est génial. Il y a deux domaines, Gütsch et Gemmstock. Les skieurs confirmés iront au Gemmstock faire la Bernahrd Russi Run, piste dessinée par la star du coin et faire du freeride. Les familles iront plutôt de l'autre côté, où le pistes sont plus simples et variées, car du côté Gemmstock, il n'y a presque que des noires ou des itinéraires. Le restaurant à la station intermédiaire côté Gemmstock est très sympa.
Il est aussi possible de rejoindre le domaine de Sedrun aux Grisons depuis Andermatt si l'on veut varier les plaisirs. Il y a un joli itinéraire et une nouvelle cabine qui devrait ouvrir cette année pour faire la liaison.
C'est un station qui offre pas mal de possibilité, ce qui fait que tout le monde devrait y trouver son compte, des familles qui skient de temps à autre aux freerideurs et autres randonneurs plus mordus de sports d'hiver. Le manteau neigeux est généralement bons. Les pistes sont bien. L'ambiance de la station est assez sympa, les militaires apportant une petite ambiance caserne assez marrante à un village qui serait sans ça probablement un peu snob.
En définitive, c'est une très bonne station, avec des remontées mécaniques de qualités, une ambiance smypa, une taille humaine et qui est recommandable à tous.
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