Test Furlan Pro modèle « dje madone » 2009

1 test Furlan Pro modèle « dje madone ».

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sik.
Par sik.

Dr Jekyll et mister Ride : Chaud devant ! Chaud !

Pro modèle « dje madone » 2009 Furlan Pro modèle « dje madone »
Profil du testeur : 31 ans | 1,83m | 70kg | Avancé | Marseille
Taille testée : 178
Conditions du test : Durée : 2 jours | Météo : Grand Beau | Neige : Piste trafollée au rattrack et grande poudreuse
Les deux face d’une même personne, les deux visages d’une même board.
À l’instar de ce célèbre « duo », la Furlan est dotée d’une double personnalité et réserve bien des surprises au rider incrédule décidé à tenter une expérience inédite.

A priori on aurait tendance à considérer cette board comme un bateau dur ou mou mais quoi qu’il en soit, impossible à manœuvrer. Première surprise, et non des moindres, en conduite sur piste, la board se fait discrète sous les pieds. Pas lourde pour un sou, elle se plie facilement et offre de très bonnes prises de carre et une réponse au quart de tour. Les 20 centimètres de spatules supplémentaires ne se rappellent à notre bon souvenir qu’à haute vitesse où le quasi mètre 80 du plateau assure une bonne stabilité et donne pas mal de confiance dans les courbes un peu engagées.
Le freestyle n’étant pas mon terrain de jeu préféré, je dirai juste qu’elle reste stable lors des 3,6 et plus que stable sur les gros kicks. Son holly un peu mou sera le seul bémol de cette première partie du test.
Maniable, accrocheuse, nerveuse… une bonne board d’1m58 serait-on tenté de dire et on aurait pas tort… si seulement elle faisait bien 1m58, ce qui est loin d’être le cas.

Basculez dans la peuf et le monstre se réveille aussi sec. Dès lors que le run sort de la piste, oubliez le classique et gentil docteur Jekyll, mister Ride montre son vrai visage et la Furlan sort de ses gonds ! C’est au moment précis où vous touchez la poudre que le mètre 78 prend tout son sens et dans les grands vallons de poudre bien profonde permet d’économiser une cuisse à chaque virage. Il n’est même plus question de stabilité tellement la sensation de flotter est impressionnante, le prospectus ne ment pas, sensation « surf short board garantie » !
Impossible d’enfourner avec de pareilles spatules, les courbes sautées se rattrapent toutes seules (enfin, disons, que la board bosse pour toi) et la vitesse devient ton amie…
La nouvelle surprise, le second effet kisscool, c’est l’effet boost lors des réceptions. Remarqué sur la piste, c’est impressionnant dans la peuf. Au lieu de se tasser dans le trou de réception sous la barre rocheuse, la spatule renvoie le rider à son champ de courbe plus vite qu’il n’est venu… attention aux étourdis, cette sensation d’accélération à la réception est peu commune et très plaisante mais demande de prévoir large… une habitude à prendre.
Hors des sentiers battus, cette planche est un vrai démon. Elle accélère en permanence ; mieux vaut le savoir avant de s’engager dans une forêt serrée. Certes elle se manœuvre facilement par rapport à sa taille (1,58 on vous dit !) mais une planche qui part à Mac12 dès qu’on la laisse faire demande des cuisses de terminator pour ne pas couper du mélèze à tout bout de champ.
Très rapide, agréable et hyper-puissante, bref, c’est de la balle et comme toutes les armes à feu, c’est pas fait pour les petits joueurs.

Cette double personnalité est une réussite. Un concept novateur et qui vaut bien plus qu’un simple coup d’œil. Nombreux sont ceux qui ne passeront pas le cap de son shape hors du commun et préfèreront rester sur des formats plus classiques, ceux-la auront oublié sans doute, ou ne l’auront jamais su, que le snowboard, avant d’être une mode, c’est avant tout du surf !

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