Je ski ce modèle en paire quasi principale depuis 4 saisons. J’ai déjà posé un test de la première version après un skitest de l'époque. Je profite d’avoir la dernière version (avant le Revolt 124, plus rigide, que je possède également) pour poser un test plus long sur mon expérience sur ce ski. Je ski j’ai également un Salomon Rocker² 122 en prè saison, un Volkl Confession, et depuis cette saison 2017-2018 je ski également un Movement Go 109 et un Volkl Revolt 124.

Résumé:

Large, full inverse, portance de fou en poudreuse. Un peu souple, les 50cm de plat permettent de gripper à peu près sur le dur. Sur piste ça passe, on ne pourra pas en dire grand chose de plus. En trafolle c’est un peu souple mais si il n’y a pas de bosse c’est jouable. Forcément gros ski de poudreuse et aucune limites dans ce domaine (mais le revolt 124 est quand mêm mieux ;-) ). Vieillis mal, fragile.

Test:

Je possède ce ski depuis 4 saisons. Le skiant en paire principale, je l’ai testé dans toutes les conditions. J’ai en premier lieu eu la version 2015 monté en guardian (quelques randos jusqu’à 800m de dénivelé) qui à bien vécu. J’ai eu l’occasion d’avoir une version 2017 que j’ai skié tout le début de cette saison follement poudreuse et donc parfaitement approprié. J’ai malheureusement arraché une fixation (le ski n’est pas en cause, le mec qui l’as monté par contre ...) mais j’ai par conséquent évolué sur un Revolt 124, digne successeur qui sera testé indépendamment car la construction évolue.

Durée du test: 4 saisons, toutes conditions (profonde, dense, humide, béton), tout terrain (raide, pas raide, saut de rocher, piste), alpin et rando de proximité.

Chaussure et fixations: K2 Pinnacle 130, Roxa R3 130 TI / Guardian et Griffon 13

Un peu de descriptif technique:

Taille choisie: 186

Rockers: Cambre plat de 50cm puis gros rocker très prononcés.

Poids avec fixation: Lourd en guardian (forcément vous me direz), normal en Griffon pour rester à l’aise mais pas trop ligth.

Flex: Globalement souple, les 50cm plats sont suffisamment rigides pour tenir le dur dans le raide. Les rocker plient pas mal sur les poses des saut, malgré tout pas de sensation de retour dans les genoux, ni d’effet “patin au fond, rocker en surface” comme sur mon test du Petitor

Semelle: Un truc en simili plastique d’une nullité absolue

Impressions générales

N’y allons pas par quatre chemins, j’adore ce ski. Skiant majoritairement centré, le ski s’adapte parfaitement bien à mon style. En neige profonde, la ou il excelle, les sensations sont géniales. La flottaison est bien équilibré, le ski ne broute pas, on peut facilement mettre de la vitesse et faire des grandes courbes ou virer très court. Il faut cependant être à l’aise avec cette position, passez les à un habitué des Dictator et il vous les rendra très vite.

La souplesse des rocker limite malgré tout la relance. Comparé au Go 109, faire une grande courbe sur piste ne vous fera pas ressortir deux fois plus vite. Sur piste il gère. Ce n’est pas l’éclate absolue (encore que le fait d’avoir un cambre plat court vous permet de jouer). Ca passe partout mais sur le très dur, vos carres ont intérêt à être en bon état.

Comme il existe une multitude de condition entre la piste et la poudreuse de rêve, quelques points d’information sont nécessaire. Tout ce qui est neige fraiche, neige humide, trafolle non regelé, zone changeante ... passe bien. Particulièrement à partir du moment ou la neige est assez profonde ou assez trafollé pour que les rocker mordent dans les courbes, tout se passera bien. La limite est clairement atteinte dans les bosses, pour le peu qu’elles soient regelées. Alors oui c’est très maniable, mais pas moyen de tirer droit ou de faire des choses un peu barbus. C’est normal ce n’est pas son objectif.

Certes la rando n’est pas son programme, mais monté en guardian j’ai pu faire quelques rando d’approche jusqu’à 800m. Ca se fait, et même si c’est un peu lourd ce n’est pas dérangeant. Il est possible que la guardian modifie le flex, mais en shift cela pourrait rester une bonne option.

Problèmes

Difficile d’évoquer ce ski sans évoquer les problèmes de fragilité et de vieillissement (commun avec son petit frère le One). Si ont fait dans l’ordre des pépins, on mentionne une carre enfoncé sur une touchette. Normal me diras t-on, mais vu la recrudescence de ce phénomène sur ces paires, la fragilité des champs (déjà pas folichon visuellement) paraît évidente. ensuite la semelle est une sorte de méga bas de gamme horrible. Ca se farte mal, ça se dégrade vite, mais surtout ça réagis mal aux chocs avec des pierres. Plus particulièrement ça incise, ça fait des petits trous à la suite, c’est particulièrement difficile à réparer.

Enfin, et c’est le pire à mon sens, le ski se conserve assez mal. Si vous ne l’avez pas fumé en quelques saison, vous risquez de retrouver un ski cambré l’hiver suivant. Mon volkl two présente maintenant 2mm de cambre, tout comme le One de mon père après 4 ans de stockage (horizontale sur un rack à ski).

L’ensemble de ces limitations sont un peu tristes pour un ski proposant cette si belle skiabilité. Mais heureusement le nouveau Revolt 124 semble corriger tout ça !

Conclusion

Une skiabilité en poudreuse inégalé dans mes test, mais une fragilité importante. Une aisance dans la plupart des conditions de neige, mais légèrement trop de souplesse pour certaines conditions. Une maniabilité lui permettent aussi d’aborder les passages étroits.