En direct toute la semaine de la seconde Swatch Skiers Cup qui se déroule dans la station chilienne de Valle Nevado. Second épisode : la compétition de Freeride.
En direct toute la semaine de la seconde Swatch Skiers Cup qui se déroule dans la station chilienne de Valle Nevado. Second épisode : le Freeride.
Première journée de compétition donc, sous un soleil éclatant (limite agressif le soleil à 4000 m d'altitude) sur une face riche en possibilités. Les 16 compétiteurs n'ont pas réussi à donner de l'avance à l'une de leur équipe : Team America et Team Europe sont à égalité après deux runs de duels. Chaque duel était arbitré par les juges qui levaient un petit panneau rouge (pour donner la victoire au skieur du Team America) ou un panneau bleu (le Team Europe). Aucune n'équipe n'a réussi à creuser l'écart et la dernière paire à descendre, Mati Imbert vs Chopo Diaz (le local), a donné le dernier point pour l'égalité.
Départ tôt, alors que la lune se couche derrière les montagnes à l'ouest et que le soleil se lève à l'est. C'est en hélico que nous rejoignons la face sud sélectionnée pour la compétition. Dans le premier run, on retrouve les qualités des riders : Sam Smoothy est très rapide et puissant, Sverre est impressionnant de puissance dans un run technique truffé de barres, Rich Permin envoie un 360° sur la première grosse barre et Markus Eder surprend son monde en explorant un secteur laissé vierge par les autres. Mark Abma, l'un des juges, résume ce premier run : "Eder m'a vraiment fait vibrer, KC Deane a mieux utilisé le terrain que les autres et Sverre nous a offert un run ultra-technique".
Eder signe ainsi la plus belle ligne de ce premier run (son second run est dans la vidéo ci-dessus) et l'équipe Europe mène d'un point. Quasiment tous les skieurs ont choisi le couloir principal et la partie gauche, Eder lui a filé complètement à droite. "Au rider's meeting la veille, nous avions encouragé les skieurs à rester sur la droite, explique Nicolas Hale-Wood, l'organisateur, ce qu'ils ont fait, mais on avait aussi précisé qu'ils pouvaient aller à gauche et Markus en a profité". Markus qui disait juste avant de monter et avec son grand sourire habituel : "je n'ai pas trop l'habitude de ce genre de compétition".
Du côté du jugement, c'est l'overall qui compte, explique Julien Régnier, "avec en sous-jacent la difficulté technique, l'engagement, la fluidité bien sûr. Au finale, c'est l'énergie globale qui ressort du run qui m'intéresse".
Le run est long, 500 m de dénivelé entre 4200 m et 3700 m d'altitude et les skieurs arrivent en bas les jambes cuites, on les voit ralentir dans le dernier quart, se mettre sur l'arrière et finir les mains sur les cuisses.
Pour le second run, tout le monde ou presque prend l'option droite, sur les traces de Markus Eder, qui permet un meilleur mix entre barres et grandes courbes rapides. Richard Permin se paie la plus grosse barre de la compétition dans un run ambitieux et atterrit malheureusement sur un caillou caché sous la neige. Il termine la journée avec un sac plastique remplit de neige sur le genou. Pas trop de mal à première vue pour le skieur français qui disait en arrivant ce matin :"le but est de ne pas se blesser pour ne pas compromettre la saison".
Cody signe un beau run, Smoothy est égal à lui-même, Oakley semble vouloir se faire plaisir avec de grandes courbes déroulées avec gourmandise et KC Deane joue encore l'originalité en allant chercher une barre et une petite pente jamais skiées.
La victoire se jouera donc dans le slopestyle, qui aura lieu dans une petite semaine. En attendant que les modules soient terminés, toute la troupe de cette deuxième Swatch Skier's Cup ira patiemment attendre sur la côté Pacifique pour deux jours de surf. Il faut savoir faire preuve d'abnégation parfois...
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