Comment la fédération française de ski va-t-elle intégrer les deux nouvelles disciplines olympiques : half-pipe et slopestyle ? C'est le choc des cultures ? Nous avons demandé au premier intéressé Fabien Bertrand, "directeur du développement du ski freestyle" à la Fédé française.
Fabien Bertrand, 40 ans, est le monsieur fédé en charge du half-pipe et du slopestyle depuis qu'ils sont devenus olympiques au sein de la FFS (Fédération Française de Ski). Il est donc très officiellement "directeur du développement ski freestyle" et "responsable des équipes de France de pipe et slopestyle". Ancien bosseur, ancien entraineur réputé des bosseurs, il débarque en terrain freeski avec la volonté d'écouter et de travailler avec ceux qui connaissent le sport. Posture politiquement correcte ou sincérité ? Vu le passif de la fédé avec certains sports (rappelons que la double rotation tête en bas en bosses est toujours interdite en 2012) et son mode de fonctionnement très bureaucratique, on se doute de la réponse.
Pourtant la fédé ne semble pas le grand méchant loup venu croquer la chair fraîche du half-pipe et du slopestyle, deux disciplines chargées de rajeunir les JO. Leur approche jusqu'à présent à été plutôt "humble" et Fabien Bertrand est le premier à avouer les erreurs de sa fédé tout autant que les écueils à éviter pour rester fidèle à l'esprit du freeski. Comme il se doit en fédérastie, notre rencontre à lieu dans un grande salle de réunion sur de confortables fauteuils de cuir... et le discours n'est pas aussi lisse que prévu.
-Quelle est votre approche avec ces deux nouvelles disciplines, le half-pipe et le slopestyle ?
-Pour le pipe, on a rencontré les champions du moment avec Greg Guénet (entraineur de 5 des 6 membres de l'équipe de France, dont Kevin Rolland et Xavier Bertoni, ndlr). Le but de la fédé est d'accompagner ces skieurs jusqu'aux JO, ce n'est pas de s'approprier ces disciplines qui ont déjà un passé avec de grandes compétitions de référence (X Games, Dew tour) et l'AFP (Association of Freeskiing Professionnals, qui est bien coordonnée). On ne voulait pas rejouer ce qui s'est passé dans le snowboard où la fédé a pris la main pour faire des choses... pas top.
Nous reconnaissons les X Games et le Dew Tour et nous allons organiser nous-mêmes quelques évènements afin que tout soit bien coordonné. La première étape a été d'harmoniser les critères de jugements entre AFP et FIS (Fédération Internationale de Ski). La crainte des riders était d'avoir des critères différents entre FIS et AFP. On a donc organisé un premier stage ici à Annecy. On a eu une quarantaine de personnes venus de toute l'Europe.
Pendant deux mois j'ai vu du monde pour connaître le sport, avec un esprit d'ouverture. Je reconnais qu'à la FIS on n'est pas bon dans l'organisation de ce genre de compétition, nous ne ferons que deux étapes de Coupe du monde de pipe cette année et une seule étape de slopestyle en Finlande mi-février.
-Comment les six membres actuels de l'équipe de France de half-pipe (Xavier, Kevin, Anais, Ben, Toto, Joff) ont-il été sélectionnés ?
-Ils ont été choisis par rapport aux résultats de l'année d'avant. Les courses de Coupe du monde FIS comptent évidemment ainsi que le circuit AFP (X Games et Dew Tour), ces compétitions étant considérées comme des Championnats du monde dans le calcul des points. Comme ce sont des courses professionnelles, on prend aussi en considération qui est présent, si les stars ne sont pas là sur une étape, une victoire n'aura pas la même valeur. Kevin a par exemple été pris grâce à ses résultats aux X Games (en Coupe du monde FIS il est 7ème). Pour être dans la liste A, il faut être dans le top 3.
Greg Guénet, l'entraineur, et ses oisillons.
-Quelle est la différence entre le groupe A et le groupe B ?
-Il n'y a pas franchement de différence. Ceux qui sont dans le top 3, donc dans le groupe A, ce sont Ben, Kevin, Anaïs et Xavier. Geoffrey est 5ème du classsement général de la Coupe du monde et Toto Krieff fait 5 aux X Games Europe, donc ils sont dans le groupe B. Chaque année, cette équipe sera remise à jour selon les résultats... à l'exception des blessures. On leur impose seulement de participer à une course FIS par an au minimum. Pour le moment, il n'y a pas d'équipe de France de slopestyle.
-Quelles aides financières et matérielles seront mises en place par la fédération pour ces 6 athlètes ?
-Le souhait de Greg Guénet était de rester sur un format professionnel, les skieurs paient donc leur coach. On va les aider sur le plan physique, les accompagner sur des besoins d'entrainements, avec la mise à disposition du préparateur physique des bosseurs, deux jours par mois de suivi et de préparation physique, un kiné sur les deux gros voyages aux US pour les X Games et le Dew tour. Les six skieurs ne voulaient pas que la fédé impose des dates de stage et organise tout (comme dans le ski alpin par exemple), ils sont pros, ils paient leurs frais, ils se débrouillent avec leurs contrats, leurs primes de courses, leurs sponsors. On leur donne 5 000 euros chacun pour payer leur entraineur. Ce n'est pas grand chose mais c'est un début. Avec le slopestyle, on va devoir fonctionner sur le même schéma. Evidemment, nous n'aidons que les membres de l'Equipe de France.
-Pourquoi il n'y a t-il qu'une seule fille en équipe de France ?
-Selon nos critères de sélection, la deuxième fille était trop loin dans le classement.
-Comment se passera la qualifications pour les JO de Sochi ?
-Les critères de sélection pour les JO comme pour les Championnats du monde sont beaucoup plus souples, en fait il n'y a pas vraiment de critères, c'est un comité de sélection qui choisi les sélectionnés selon leur performance, leur plus haut résultat, leur régularité et leur forme physique du moment. Par exemple si tu es dans le groupe A, tu n'es pas automatiquement sélectionné pour les JO. Imagines qu'aux X-Games avant Sochi deux nouveaux riders gagnent tout, ils auront de grandes chances de partir aux JO. Ce qui est sûr, c'est qu'il faudra quand même faire partie des 30 meilleurs mondiaux FIS de la Coupe du monde en cours.
Les EU et le Canada ont un système plus strict de sélection basée sur les résultats de l'année d'avant, je trouve qu'ils s'enferment, ce que la fédé française ne veut pas aujourd'hui. C'est sûr que nos comités de sélection vont être subjectifs, mais en réalité tu passes du temps à discuter sur les derniers, les meilleurs sont évidents. Il n'y a pas de copinage, on creuse les dossiers, on peut passer deux heures sur un seul nom.
-Qu'en est-il de l'équipe de France de slopestyle ? Avez-vous commencé une sélection d'athlète ?
-Il n'y a pas d'équipe de France de slopestyle pour le moment, je commence juste à y travailler. Il faut savoir que c'est le nouveau président du CIO, dans sa volonté de donner une nouvelle jeunesse aux JO, qui a proposé le slopestyle comme discipline olympique. Normalement, cette démarche nécessite un boulot énorme de lobbying de la part des fédérations auprès du CIO, cela peut prendre du temps et beaucoup d'argent. Le slopestyle est une exception : le CIO a décidé seul. La FIS, n'ayant jamais organisé de Coupe du monde de slopestyle, ne poussait même pas le dossier.
En France, la fédération est certaine d'avoir une bonne équipe de half-pipe avec de vraies chances de médailles. Dans le slopestyle, en revanche, on n'est pas bons, donc on ne va pas dépenser d'argent pour être quasiment sûrs de ne pas faire de médailles à Sochi. Les chefs ont tout simplement cherché le premier Français en slopestyle dans le classement AFP : c'est Tom Lesuire et il est... 54 ème (l'année dernière, c'était Jérémy Pancras en 26ème position, ndlr).
On travaille en réalité pour les JO de Pyongchang en 2018 avec le slopestyle. De plus, il n'y a pas autant d'argent dans le milieu du slopestyle que dans le pipe, d'après mes premiers retours, ils auraient donc bien plus besoin de la fédé que les skieurs de pipe.
Pour les JO, c'est donc une éventualité qu'il n'y ait pas du tout de Francais en slopestyle si le meilleur est 40 ème mondial. En résumé : pour être sélectionnable, il faut être médaillable. Si ça reste dans cet état-là, on n'aura personne. Je nuance quand même en précisant que le classement AFP étant un cumul de points, plus tu participes à des étapes, plus tu accumule de points ; or toutes les compétitions sont aux US, les Français ne sont pas avantagés. On va prendre en compte ce désavantage.
-Le slopestyle est une discipline moins définie que le half-pipe, dans son format et sa notation, sera-t-il plus difficile à intégrer dans le mode de pensée fédérale ?
-Il y a tout à faire en slopestyle... On commence à s'y mettre avec les règles de sécurité, attaquer les formations de délégué techniques, mais pour le moment au niveau de la FIS on n'a aucune instruction. Ce qui va se passer, j'imagine, ressemblera à ce qu'on a connu dans le skicross. Les skieurs et leurs coachs vont donner leur avis sur le shape de la première compétition FIS et faire évoluer le format. Au niveau des critères de jugement, on utilisera les mêmes que l'AFP avec des juges ayant le double diplôme FIS et AFP. La première compétition FIS de slopestyle, qui aura lieu en Finlande, sera une bonne base pour voir comment le slopestyle va s'intégrer dans la FIS.
-Quels sont les budgets fédéraux dédiés au freestyle ?
-J'ai environ 40 000 euros pour le half-pipe, mais c'est le ministère qui décide au final, avec un processus de décision complexe dans des conventions d'objectifs, un comité directeur... Et nous nous attendons à des baisses de budget pour 2012.
-La FFS est en retard dans le slopestyle par rapport à d'autres pays comme la Suisse, le Canada ou les US ?
-Les fédérations américaine et canadienne ont mobilisé des budgets que nous n'avons pas. Donc oui, elles font plus que nous. Ils sont également structurés différemment : le Canada a déjà mis deux équipes avec deux entraineurs en place. Ils ont 9 skieurs en "demi-lune" (half-pipe) et 9 en slopestyle (dont l'un des entraineurs n'est autre que JF Cusson, ndlr). Je crois que les Canadiens ont mis 200 ou 300 000 euros par discipline ! Les Suisses ont aussi une équipe avec un ancien sauteur acrobatique à sa tête et ça commence à porter ses fruits. En France, notre fonctionnement est autre : on aide une structure pro parce qu'on n'a pas les moyens de financer tout le monde.
Kevin Rolland.
-Quel est l'intérêt de la première édition des Jeux Olympiques de la jeunesse qui auront lieu à Innsbrück du 13 au 22 janvier prochains ?
-Chaque président du CIO veut laisser sa trace, donc Jacques Rogge, la jeunesse, c'est son dada. L'idée est de prendre le meilleur dans chaque nation, dans chaque discipline, dans la tranche d'âge des jeunes nés en 95 ou 96. En France, il y aura en half-pipe Marine Tripier et César Fabre, et en skicross Bastien Girard et Emma Vorger (sélectionnés en fonction de leurs résultats au GMX). Il n'y aura que 12 compétiteurs au total en half-pipe et 16 en skicross, ça risque d'être assez spécial !
-Il y a une vraie différence de culture entre le ski racing et le freeski, comment les deux vont-ils avancer ensemble ?
-Aujourd'hui il y a une grosse volonté de la FIS de partager les choses, elle n'a pas envie de s'approprier ces disciplines, l'AFP a son mot à dire, on restera ouverts à tout ce qui va se passer. C'est aussi une question d'influence, d'hommes qui vont faire évoluer les choses. Moi par exemple je suis capable d'imposer certaines choses. Mon boulot est de suivre les sportifs et les entraineurs, ne pas leur imposer des trucs à la con, comme ce qui se passe en bosses où il y a des grandes nations qui refusent l'acception par les juges de la double rotation tête en bas. En pipe il n'y a pas de limite, tu fais ce que tu veux ! On a de la chance dans le slopestyle et le half-pipe parce que ces deux disciplines sont gérées par des personnes assez jeunes et ouvertes. J'ai toujours souffert de cela dans le ski de bosses : les vieux juges conservateurs qui ont peur d'avancer... tu as des juges de 60 ans, et ils se protègent en disant qu'ils ont 20 ans d'expérience ! Il faut savoir prendre sa retraite.
22 Commentaires
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En ce qui concerne le slope, j'ai un peu de mal à comprendre pourquoi il faut être "médaillable" pour aller au JO... Est ce que tous ceux qui sont sélectionnés dans les autres disciplines sont "médaillables"?
Sur la vingtaine de skieurs "alpins" sélectionnés (hommes+femmes) en 2010, aucun résultat. Alors peut être qu'on peut envoyer quelques français en slope, même s'ils n'ont jamais gagné aux X ou sur le Dew tour, juste pour représenter la France, pour booster un peu le slope chez nous, et par souci d'égalité avec les autres sports.
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Tu peux pas engager trop d'argent sur un sport ou t'es sûr de rien avoir.
Pour Sochi, c'est vrai que ça a l'air mort.En slope tu peux avoir face aux français la team US (Bobby Brown, Wallisch, Carlson, Schlopy) ou la team Canadienne (Goodbout, Cosco, Schiller, Casabon, etc.). Dis-moi quel français peut, en 2 ans, se placer dans les 5ers mondiaux ?
Et encore on a pas fait les pays nordiques hein ! Harlaut, Wester, PK Hunder, etc. Ni les suisses... (Maiher, les Ambuhl, les Hunziker).
C'est vrai que c'est dégueux et que ça aiderait au développement mais ça leur coûterait cher.
Quand tu compares avec le halpipe... Sur les 5 hommes, t'en as, allez, 4 qui peuvent faire un podium pour l'instant. Et ils en enverront 3. Là, les 3 qui vont partir, ils auront tous une chance d'être sur le podium.
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Je pense qu'il y a suffisament d'argent investi dans le freeski en ce moment pour qu'il trouvent les moyens d'envoyer 2 ou 3 riders français au slope. Et même sans podium face aux ricains ou aux scandinaves, ça serait un bon tremplin.
Et puis garder 10000€ dans ses poches sous prétexte qu'il n'y a pas le bugdet, et dire cash, 2 ans avant "on prépare 2018, 2014 c'est raté", c'est juste casser les ambitions de pas mal de jeunes français qui vont dès début décembre s'entrainer aux US. Personne ne se fait d'illusion sur le niveau des français pour le moment, mais si la fédé n'aide pas en plus, bah on en restera là, c'est sûr.
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très Freestyle....
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L'argent que tu mets pas sur le déplacement, l'hébergement, l'entretetien, les coach, les kinés, etc. sur 2-3 mecs en slopestyle tu peux le mettre sur autre chose.
Je pense qu'il y aura quelqu'un mais c'est possible qu'il y ait personne.
Après tu mélanges tout... Là on parle de la cellule, je dis bien cellule slopestyle de FFS. Tu me parles après du snow, de la fédération des sports de glace... Rien à voir.
Et la fédé dit pas qu'elle va pas les aider, mais c'est clair qu'elle va pas tout mettre direct pour 2014. Ça serait incohérent comme choix pour être honnête. Là ils arrivent dans le bain, tout doucement, ils surfent sur la vague du pipe et ils vont devoir bosser sur quelques années pour avoir une politique fédérale cohérente sur le slope.
Après ça me fait chier aussi qu'il y ait pas de français en slope. Mais ils ont un point de vue compréhensible. Ce qu'il faudrait c'est augmenter le budget mais pour ça faut trouver des partenaires, des mecs qui s'investissent sur le long terme et là, ça en est au stade 0.
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et chui pas un troll!
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Beh oui pour l'instant ils misent tout sur le pipe, et alors ? c'est pas normal quand on voit leurs résultats ?
Tu crois que la fédé a envie de dire on va filer 50-50 alors qu'on a aucun rider de slope qui est monté sur un podium depuis candide?
Je remet pas du tout en question le niveau de lange, pancras, et tous les nouveaux qui arrivent, bien au contraire, mais il faut se rendre à l'évidence qu'une fédération c'est avant tout une organisation cohérente qui fonctionne "comme une entreprise" à savoir avec un budget à investir à tel ou tel endroit. OR là, avec le freeski project, on leur sert sur un plateau l'endroit où investir...
De plus, le monsieur explique bien, que même au niveau structurel (format, shapes, jugement) le slopestyle c'est le bordel par rapport au pipe où tout est déjà bien défini.
Donc il y a deux solutions pour les slopstylers, faire des gros résultats, ou attendre. Malheureusement c'est la triste réalité.
Et je pense que quand on filera au slope déjà la moitié de ce qu'on file au pipe, vous serez contents, donc arrêtez de pleurer.
PS: Ya un pro-rider français en slope ?
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C'est sportivement regrettable si aucun français ne peut participer au slope de Sochi 2014, mais bon, en deux ans, le milieu du freestyle évoluant vite, un français peut aussi s'illustrer. L'intégration aux JO ne peut se faire sans passer par un protocole officiel, certes pas très "free" mais nécessaire. Il ne sert à rien de se braquer contre la fédé de freestyle, juste sur la base de préjugés. Si la coopération avec la fédération est bonne,alors elle pourra évoluer en synergie avec le monde du freeski et peut-être aboutir à quelque chose de positif pour le freeski, laissons-lui du temps !
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Ici, comme en cyclisme, on ne retrouve que des pros.. dommage !
Même si c'est sympa parce que "nos" pros ont de fortes chances de médailles !
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D'un point de vue juridique, il n'existe pas à l'heure actuelle de skieurs FS pro en France, bien que le terme proskier soit souvent utilisé (à tort d'après moi).
Je pense qu'une confusion est faite par certains entre le fait de vivre de son sport et le fait d'avoir un statut de professionnel. En effet, la situation de professionnel implique l'existence d'un statut régi par une convention collective. Il y a par exemple une convention collectiove des footballeurs professionels en France. Ce statut peut ainsi donner lieu a l'existence de contrats de travail entre le skieur et une équipe; contrats qui donnent lieu à une rémunération fixe. Les contrats de sponsoring ne sont en aucun cas des contrats de travail.
Pour reprendre l'exemple de Rider de la Terre, les cyclistes qui participent aux JO sont bels et bien des pros qui ont un contrat de travail avec leur équipe.
Autre exemple, au début des années 90, les joueurs de rugby en France étaient des amateurs mais ils étaient nombreux a vivre de leur sport. De mémoire le statut de joueur de rugby pro en France est apparu vers mi-90.
Mais pour revenir au ski FS, il n'y a pas de skieurs professionels tout simplement parce qu'il n'y a pas de statut professionel. Certains peuvent certes gagner beaucoup d'argent, ils restent des amateurs.
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Ensuite, pour ce qui est de l'aide financière apportée par la fédé au groupe privé, c'est une évidence. La fédé doit apporter sa contribution d'une manière ou d'une autre, si elle veut avoir des skieurs français "médaillables" aux prochains J.O. Sans ne rien mettre en place ou peut de chose du moins....(structure, groupes, stages...), la participation financière est donc une solution provisoire, du moins je l'espère...
Les autres nations auraient pu faire la même chose. Aider les meilleurs pour qu'il jouent le jeux et laisser trimer les autres... Normal que les meilleurs dit "médaillables" soient principalement soutenus. Ce sont les meilleures chances de médailles. Comment expliquer alors que les autres nations investissent plus afin d'avoir plus de coureurs dans leurs équipes? Alors que ces équipes ont déjà de gros leaders? Pour pérenniser le sport et les disciplines tout simplement!!
En investissent sur les meilleurs sans se préoccuper des autres, c'est une solution provisoire je veux bien, mais pour la suite sa ne marchera pas.
Des équipes comme celles des suisses, qui ont beaucoup investies l'année dernière pour la création d'équipes (slope et pipe) ont eu déjà pas mal de retour sur investissement. Les suisses sont globalement très bien placés dans toutes les compètes importantes cette année (big air urbain, coupe d'europe de pipe....) Tout cela pour dire qu'il est aussi important de soutenir les meilleurs que soutenir ceux qui arrivent... Les Suisses ont mis 1 an pour le comprendre, les français en mettrons 10! De manière générale, si l'on veut pousser le sport dans le bon sens, on y arrive et l'on met les moyens nécessaires pour y parvenir.
L'exemple montre bien qu' avec la moitié de création d'une équipe de slope et le peux de moyens dans celle du pipe que la fédé française ne veut pas, ou ne peux pas suivre le mouvement freestyle actuel.
C'est insensé de dire que l'on ne veux pas investir dans le slope car personne n'est médaillable à l'heure actuelle. Si tout le monde fonctionnais comme cela, il n'y aurais pas beaucoup de sportifs de nos jours... C'est anti sportif complet! Après avec un manque cruel de moyens, je veux bien, mais si la fédé le voulais vraiment, elle ferais le nécessaire au moins provisoirement... Déjà que c'était compliqué, mais tout cela ne va pas donner envie aux riders de rentrer dans les circuits fédéraux....
Même si c'est malheureux à dire, ce sont les fédé qui investissement le plus, qui prennent le risque d'investir dans une branche encore peu connue, qui auront le plus de chance d'avoir des résultats sur les compétitions FIS. Qui c'est bientôt des russes ou des chinois médaillables aux J.O....
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Bonne soirée a tous
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Le Canada, les Pays Scandinaves, la Suisse, l'Autriche, ne vivent que pour les JO d'hiver donc ils mettent l'argent sur la table pour aider leurs sportifs dans toutes les disciplines.
Au niveau de la santé financière des états, il n'y a pas besoin de faire des études d'économie pour savoir que le Canada, la Suisse et les Pays Nordiques sont parmi les pays subissant le moins la crise économique actuelle car ils ont pas ou peu de déficit public... donc ces états peuvent se permettre de mettre de l'argent sur les athlètes via leurs fédérations.
Les USA, tout comme la Russie, c'est différent, on va dire que le sport et le rayonnement olympique c'est dans les gènes depuis la guerre froide, donc il faut faire des médailles coute que coute donc on pose le blé sur la table même si les finances sont pas top.
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