Le Seb Michaud Invitacion, c'est 12 riders invités en Argentine pour une semaine de ride sans limite. Le récit par son organisateur et le film en exclusivité.
Le Seb Michaud Invitacion, comme son nom l’indique, c’est un évènement où Seb Michaud invite une brochette de freeriders velus dans un pays hispanophone. Le logo, une tranche de viande, nous indique le régime alimentaire de la semaine, symbolise l’appétit des invités à dévorer la poudreuse aoutienne ainsi qu’une précision géographique : cela se passe dans un pays d’élevage bovin.
Seb Michaud, dont la lame de rasoir est aussi émoussée que son amour du ski est aiguisé, a donc convié 12 riders (des amis, des amis de ses amis, et de jeunes freluquets venus épicer la tambouille) pour une semaine de freeride, en autonomie, dans les montagnes argentines. La vallée choisie s’appelle Valle Hermoso, la vallée magnifique, un euphémisme vu les quantités de neige tombées pendant deux jours.
Seb revient sur cet évènement et nous livre, en exclusivité, le film de 26 minutes du trip en deux parties.
-Des trois éditions, c’est la meilleure neige que vous avez eue ?
-Oui. Sur la première, on avait eu une grosse tombée mais ça avait venté. Là, c’est tombé sans vent pendant deux jours. C’est pour cela qu’on est parti dans cet endroit, c’était un rêve de Cornillat et de Vitelli (les deux Serge exilés en Amérique du Sud, aux commandes de la logistique et de l’organisation de l’évènement) de retourner là-bas, ils connaissent le coin par coeur, il l’appellent le «backside Lenas».
On a exploité les premières pentes les plus évidentes et on a traversé une rivière le lendemain de la grosse chute de neige pour aller chercher d’autres lignes, dans une autre partie de la vallée, des faces qu’on avait repérées depuis le début. Elles n’étaient pas engagées mais très esthétiques.
-Le but n’était pas de chercher de l’extrême ?
-Le fait de ne pas avoir une pente trop raide avec cette nouvelle neige nous permettait de rider avec l’esprit plus tranquille. On ne cherche pas des faces raides de 1000 m. On n’a pas les secours organisés pour ça, le premier hélico et le premier hôpital sont loin. La moindre blessure peut vite devenir pénible. Et puis là on est plus nombreux, il y a plus de tension, ça ajoute du stress, c’est aussi ce qu’on recherche !
-Comment s’est passée la cohabitation dans ce refuge où tout le monde vivait et dormait ensemble ?
-On est pas des footballeurs avec un ego monstrueux, on est cools ! Ceux qui veulent fumer vont dehors, ceux qui veulent bouquiner vont dans leur coin. Quand on est restés bloqués par la neige pendant deux jours, on a joué aux cartes, on est allé cherché du bois dans un autre refuge, enfin trois buches qui se couraient après, on construit une sorte d’igloo pour mettre la grille l’Assado (grillades locales), on a joué au mime...
C’est clair que la personnalité du skieur fait partie de mes critères de sélection pour les invités. Quasiment tous les invités tournent sur le Freeride World Tour, ça me permet de les connaitre sur une saison, de voir leur état d’esprit, comment ils se comportent en groupe, si on s’entend bien ou pas.
-Tu as toujours dit que cet évènement était un retour aux racines du freeride.
-Il reflète la façon dont j’ai toujours vécu dans ce milieu, même avant d’être pro et de faire de la compétition, j’ai toujours aimé aller en hors-piste et faire de la montagne avec mes parents, le monoski m’a encore plus rapproché de la poudreuse. Cet Invitacion, c’est une façon de retrouver cet univers dans lequel j’ai vécu étant gamin. Je suis passionné de montagne mais pas alpiniste, c’est cet état d’esprit que je veux donner : on dort dans un bout de refuge, mais ce ne sont pas des conditions trop extrêmes... ni trop confortables, c’est comme du camping.
Aller en Argentine pour mettre 12 riders à l'hôtel, faire la fiesta tous les soirs, on connait, je sais ce que c’est, ils passent leur temps sur les ordis. Là, on lâche tout, on vient le plus léger possible, on a des grandes tablées, des discussions, on ne fait pas la bringue tous les soirs, on dort par -20°C... Et les mecs en redemande. Ceux qui viennent veulent revenir !
Je veux montrer que le freeride n’est pas réservé à une élite, on peut en faire sans mettre sa vie en danger. On est là pour se marrer, ramener des images, du rêve, montrer ce qu’on vécu. Dans notre groupe, il y avait deux skieurs amateurs...
On revient à la source, pas de compétition, pas de dossards. Le seul souci c’est de ne pas se blesser, de faire de belles courbes, de gérer les envies des riders pour qu’ils aient tous leurs lignes. Mon nom m’apporte la liberté de pouvoir organiser ce genre d’event. Ce n’est ni plus ni moins qu’une Family of Friends (invitationnal organisé par le skieur Sam Rochet à Montchavin-Les Coches au début des années 2000, ndlr), on chante autour d'une table avec vin rouge et fondue, le lendemain on fait une démo devant les caméras. Là, on va un peu plus loin avec un film pour raconter notre histoire.
12 Commentaires
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L'ambiance, la pow, les desseins, les riders, bref tout y est! J'attend la seconde partie avec impatience!
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Voici la suite du film
zapiks.com
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Et le petit plus avec les illustrations papiers !
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Les dessins sont magnifiques, super intro !
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Les dessins les montages et l'ambiance sont au top!
Bravo les gars!
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