la plus belle compétition de Big Air au monde. Article, portfolio et vidéos !
Pour la première année, alors que skipass avait organisé les qualifications vidéos pour l'Europe, je décidais de faire le déplacement au Jon Olsson Invitational (JOI) considéré comme le plus bel événement de Big Air au monde.
A cela, plusieurs raisons : les qualités d'architecte de Jon Olsson qui a la réputation de construire les plus beaux kickers du monde, l'importance du contingent français et francophone, mais aussi les qualités d'animateur de colonies de vacances du beau gosse suédois. La réputation festive de cette semaine à Are n'est plus à faire, même si la station suédoise jumelée avec Las Vegas partage avec cette dernière l'adage bien pratique : "ce qui se passe à Are reste à Are". Bref, l'opportunité de conclure une saison en demi teinte par une bonne session photo tout en sirotant de l'aquavit.
Car le JOI c'est toute une imagerie dont on ne sait pas toujours à quel degré la prendre : transferts de l'aéroport en hélico le premier jour, Hummer Limousine le soir pour accompagner tout ce petit monde au resto, bouteilles de champagne à foison en soirées, la Lambo de Jon… C'est certes un peu tape à l'oeil mais ça fait partie du folklore associé au suedo-monégasque qui, une chose est certaine, est un hôte parfait pour ses convives. Et un grand monsieur du freeski qui ne cesse de contribuer au fil des ans à l'avancée du sport, et pas qu'en compétition. Du coup, les riders sont traités comme des stars, groupies incluses, et si l'on garde justement en tête le fait que cette mise en scène en est une, c'est une excellente façon pour tous de conclure la saison.
chaque rider reçoit un téléphone avec abonnement temporaire et tous les numéros des autres riders pré-enregistrés
Sur le plan sportif, le kicker était encore une fois parfait. Si sur certains événements, il faut 3 jours de trainings laborieux pour tout régler et re-shapper, ici au bout de 3/4 d'heure, les premiers triples fusaient. C'est un signe de qualité… Arrivés avec quelques heures de retard, Lolo Favre et moi même ratons du coup ce petit événement du premier jour. Pas grave, on remettra ça le lendemain! Sauf que les 2 jours suivants voient les trainings annulés en raison de la météo. L'absence d'action sportive tape un peu sur le moral (il n'y a pas des tonnes de choses à faire à Are la journée quand on ne skie pas). Les riders ont envie de rider, et les photographes / cameramen de produire : c'est un long et couteux voyage, on ne peut pas l'amortir qu'avec du Champagne. Les soirées sont agitées mais les journées s'étirent interminablement sous le ciel gris et le crachin suédois.
Finalement, la pluie n'aura pas raison du kicker - la grosse inquiétude - et le ciel bleu fera son retour le vendredi pour les qualifications pour ne plus nous lâcher jusqu'à la fin. Du coup, la fenêtre de tir est réduite puisqu'il nous aura fallu nous contenter de 2 sessions de 4 heures en tout et pour tout (compétition comprise) ce qui oblige les riders à poser leurs tricks, laissant un peu moins de place que prévu à l'apprentissage de nouvelles manoeuvres. De la même façon, les preneurs d'image n'ont pas le droit à l'erreur sur le choix des angles et leur mobilité sur le spot. Un peu stressant mais positif au final.
Kevin Rolland tente d'échapper au kicker
Si pas mal de riders manquaient à l'appel, essentiellement pour cause de WSI à Whistler, le grand invité de cette édition du JOI 2011 restera bien entendu le Triple. Objet de tous les débats, il assurera la victoire à Elias Ambuhl, seul à le poser parfaitement en finale (et avec du style, si si c'est possible). Le suisse impressionne par sa maitrise technique et sa capacité de récupération après 3 jours de fête : au moment d'envoyer un triple sur une table pareille, on ne peut pas se permettre d'avoir le cerveau ou le corps ne serait-ce qu'à 95% de ses capacités. Les crashes sont d'ailleurs nombreux en finale (la pression? la fatigue?) et rappellent que cette manoeuvre n'est pas anodine. On a peur un instant pour PK Hunder et Russ Henshaw, qui finissent par se relever alors qu'Alex Schlopy s'emmêle dans sa trigonométrie pour s'embarquer dans une rotation folle ressemblant à un triple cork 1980, involontaire et sanctionné par un gros crash. Il va falloir faire gaffe.
Le podium est complété par Ole Mustad, en double cork 1260 alors qu'Andreas Hatveit pose très bas son double cork 1000 double mute to octograb (ça change!). Hors du double point de salut, d'ailleurs même Nicolas Vuignier s'y est mis, c'est dire! Ce dernier sera néanmoins éliminé suite à une tentative ratée de double cork truckdriver, dans un effort louable d'apporter dee nouveaux grabs à la manoeuvre.
Fritjof Fredriksson se fait sortir
Dans le clan français, Kevin Rolland n'aura pas passé les qualifications, en raison de 2 chutes malheureuses. Il avait néanmoins pleinement sa place dans la compétition (et ses à coté). Laurent Favre est fidèle à lui même avec des gros tricks où les jambes s'emmêlent dans des rotations ne dépassant pas les 720 degrés (soit même pas un demi Schlopy). C'est beau, c'est massif mais ça ne peut pas gagner. Lolo avait d'ailleurs prévu de lancer du double mais il se présente à la finale sans casque, ce dernier étant cassé. Il n'était dès lors pas des plus raisonnables d'aller chercher ce type de manoeuvres. Peu importe, cette mixité est la bienvenue. Consolation pour Lolo : il remporte sans contestation possible le titre officieux du plus gros fêtard de la semaine.
La plus belle performance tricolore revient sans contestation possible à Jeremy Pancras. Survolté, il saisit sa chance et profite au maximum de l'événement pour finir à une magnifique 6ème place. Du style, de l'amplitude, et surtout une énorme motivation qui fait la différence : Jeremy en veut, a passé 24 heures dans les transports pour réaliser son rêve de venir au JOI et ça se voit. Il conclut de la sorte une très belle saison, qui devrait en toute logique le propulser pour la suivante. Qui a parlé des Xgames?
Cet enthousiasme de l'enfant dans le magasin de bonbons est d'ailleurs une constante chez les riders présents : être invité au JOI pour rider le meilleur kicker du monde est un privilège dont chacun a conscience.
en attendant la vidéo skipass.com prévue plus tard dans la journée, on se régale avec le dernier Follow Us spécial JOI
12 Commentaires
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Question : Est ce qu'il y a encore le concours de la meilleur vidéo par team ? Ou "seulement" le Big Air ?
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Ok on a vu des triples, mais entre les triples et les doubles "actuels", il me semble qu'on aurait pu voir des choses stylées (genre double cork truck !!!).
La créativité se perd mes amis ...
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Sinon belles photos et good reportage
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énorme big up à Andreas,son octograb, même sur un double, c'est super chouette
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