Rookie : Kevin Guri

Cet hiver skipass.com branche son radar à rookies qui dégaînent les tricks plus vite que leur ombre. Des futurs stars à retrouver tous les mois. Au micro et devant l'appareil-photo de Louis Garnier, Kevin Guri inaugure la série de ces glisseurs barely legal.

Hey Kevin, première interview de toi sur skipass.com, tu ne vas pas échapper à l’interrogatoire, pour qu’on sache tout sur toi, allez fonce !
Et bien que dire... je viens des Menuires, station où je skie depuis tout petit. Comme pas mal de monde, j'ai un passé d'alpin, j'ai couru durant 9 ans pour le ski club des Menuires. Il y a maintenant trois ans j'ai subitement eu une envie de changement... une fois mes premiers skis de freestyle achetés, je me suis aventuré dans les snowparks de la vallée. Et depuis je suis à fond !

Passer de la FIS alpin, au ski freestyle …. Pourquoi un déclic pareil, alors que tu étais doué en alpin ?

Le déclic..... C’était pendant une semaine de poudreuse quand j’étais en deuxième années FIS. En plein milieu d'hiver j'ai perdu toute motivation à continuer l'alpin. Je me suis rendu compte à quel point le milieu du freestyle était bien plus plaisant en terme de sensations et de liberté... plus de stress au départ d'une course, plus de question de savoir si oui ou non tu as les critères pour continuer. La liberté quoi ! Bien entendu, je n’ai pas laissé tomber les piquets ils m’arrive dans l'hiver de remettre mes skis de géant et de me faire deux trois passages dans un tracé ou sur la piste. Ca ne peut m'apporter que du bon.

Comment s'est passé ton année ?
Plutôt bien. Cet hiver, j’ai réussi à remplir tout mes objectifs en compétition. Sur le circuit national, je termine  3è au général du SFR Tour. En plus de ça, j'ai couru mes premières compètes européennes (Austrian Open / Orage Open) à chaque fois j'ai réussi à me qualifier dans les phases finales, ce qui n’était pas gagné vu les noms des riders sur les starting lists ! En tout cas cet hiver m'a ouvert les yeux sur le niveau européen qui ne fait vraiment pas rire.

La section Brevet d'Etat ski de Moutiers t’a permis de te consacrer à 100 % au ski tout en continuant ton bac, tu es conscient de la chance que tu as eu ?

Comme tu dis c'est grâce au BE ski de moutiers que j'ai pu me consacrer autant au ski, peut être un peu trop ! Sûrement pour ça que mon super pote le Directeur m'a viré du lycée la moitié de l'année scolaire, ce qui n'a pas été chose simple pour avoir mon bac ! Eh oui après de longues années de dur labeur je suis enfin bachelier ! Personne n'y croyait même moi, haha. En parallèle, j'ai eu la chance de pouvoir préparer mon BE de moniteur de ski ce qui me permet de gagner deux trois sous pendant les vacances scolaires.

As-tu des projets pour l’hiver qui arrive ? Ou tu penses te la toucher au bord de ta cheminée ?
Des projets..... J’en ai plein en tête, peut-être Whistler au mois de janvier, à voir.
Ce qui est sûr, c'est que je ne vais pas me la toucher…. Maintenant que j'ai un niveau correct en freestyle , je vais me mettre à fond dans le backcountry et le freeride, et qui dit BC/Freeride, dit voyager là où il y a le plus de neige. Et consacrer beaucoup plus de temps au shooting.
 
Dis-nous ce que tu penses du milieu très spécial du ski freestyle, ses avantages et ses inconvénients ?
Pour moi, ça a été un grand changement ! Mais petit à petit je m'y suis habitué. A vrai dire le ski freestyle a beaucoup d'avantages, sinon je n'aurais pas continué dans ce milieu, ni même essayé. Les seuls inconvénients que j'ai trouvé sont le manque considérable de structures d'entraînement en France, que ça soit au niveau des snowparks ou des clubsil y a un manque considérable de structures d'entraînement en France, au niveau des snowparks comme des clubs.
 
Tu le vis comment d’habiter et de côtoyer les deux rockers de la vallée des Belleville que sont M. Fabien Maierhofer et notre Pierre Guyot national ?
International tu veux dire ! En tout cas, je peux t'assurer qu'il n’y a rien de plus marrant que de pouvoir les côtoyer, quand j'étais encore au ski club, c'était les idoles de la connerie avec leur vidéo de la Darker Team. C'est en partie grâce à eux que j'ai découvert le côté fun du freestyle. Et puis ce ne sont pas les deux seuls rockers de la vallée, y a une sacrée bande de copains avec eux, tous aussi fous les uns que les autres !
 
Malgré la crise et ses conséquences tu as pu gérer un sponsor pour cette saison ?
Je suis rentré chez SCOTT USA pour les accessoires et pour les skis je suis en contact avec certaines marques mais rien de sûr... et aussi l'association « Agence To Ride » (Val Thorens). Eh oui les temps sont durs !

Que fait tu après une bonne grosse journée de ride, et par la même occasion quelle est ta journée de rêve ?
Ma journée de rêve... Faire l'amour au réveil (ce n’est pas le cas en ce moment), un bon mètre de neige fraîche, un grand ciel bleu, une bonne part de rigolade avec ses potes, de super lignes en freeride sur le secteur de la masse aux Menuires, deux trois sauts par-ci par-là. Et bien entendu pour finir la journée, boire une bonne et grande bière à la Trattoria, tout en racontant les exploits de la journée.

Tu veux remercier quelqu’un en particulier, faire un big up à tes potes, va y lâche toi ?
Je voudrais premièrement remercier tous mes amis qui me supportent et qui je l'espère, croient en moi ! La station des Menuires et mes sponsors. Et bien entendu skipass.com, et M. Louis Garnier pour cette interview. Bon hiver à tous.