Le guide du ski hors-piste

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Le guide du ski hors-piste

Tous nos conseils pour mettre le plus de chances de votre côté durant votre pratique en dehors des pistes balisées
article Sécurité

[Article initialement publié sous le titre "Plaidoyer pour le ski hors-piste"]

"Faut-il interdire le ski hors-piste ?" "Quelle règlementation pour le ski hors-piste ?" "Un drame qui relance la question des dangers du hors-piste"

Voici quelques exemples de titres trouvés dans les médias, après le terrible accident du lundi 13 février à Tignes, faisant quatre morts. Nombreux sont les commentaires et réactions qui posent des questions sur la pratique du ski hors-piste. Sur RTL, un sondage "à valeur non scientifique" indique que 77% des participants (plus de 7000) souhaiteraient voir le ski hors-piste interdit

Nous avons voulu simplement, avec cet article, revenir sur ce qu'est le ski hors-piste, ce qu'on y risque et comment il se pratique pour limiter le risque d'accident au maximum. 

Vous pouvez retrouver sur la page Sécurité du magazine les articles relatifs à cette thématique (statistiques des accidents d'avalancheanalyses de cas d'accidents d'avalanches, cartographie et inclinaisons des pentes, ce qu'est un aérosol, le récit d'une formation de l'ANENA, etc.)

Nous organisions en novembre avec l'ANENA une soirée de prévention avec l'analyse de trois cas d'accidents d'avalanche, le replay est à retrouver ici : Safety First 2017, replay et récap.

Quelques-uns des articles de cette semaine (janvier 2017) :

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Piste, hors-piste et ski de randonnée

Piste et hors-piste

Pour définir le hors-piste, il faut reprendre à la base ce qu'est une piste de ski : c'est quelque chose de très règlementé et répondant à des normes AFNOR. Pour faire simple, c'est une zone balisée et sécurisée (pas forcément damée en revanche). Pour faire plus précis : 

La piste de ski alpin est définie par le nouvel article R 122-8 du code de l'urbanisme (créé par décret n°2015-1783 du 28 décembre 2015 - art) comme « un parcours sur neige réglementé, délimité, balisé contrôlé et protégé des dangers présentant un caractère anormal, excessif, éventuellement aménagé et préparé, réservé à la pratique du ski alpin et des activités de glisse autorisées ».

A partir de là, pour définir le hors-piste, c'est plus facile : c'est tout ce qui se situe en-dehors des pistes.

Le "domaine skiable" ?

Là où ça se complique un peu, c'est au niveau du domaine skiable. Cette notion est importante, car c'est celle qui permet de différencier le ski hors-piste du ski-alpinisme ou du ski de randonnée, considérées comme étant des pratiques externes au domaine skiable (même si la rando en station connait un bel essor, il faudra revoir les définitions)

Cette distinction n'est pas inutile car il y a une différence de taille entre le hors-piste et le ski en dehors du domaine skiable : le secours sur domaine skiable est géré par la commune qui est autorisée à le rendre payant (ce qui oblige, ou du moins pousse fortement, à prendre une assurance, où que soit le secours sur le domaine). C'est le cas dans la plupart des domaines, où ce secours est en général délégué à l'exploitant. Voici la définition officielle du domaine skiable :

Au regard du droit de l'urbanisme, le domaine skiable est bien défini par l'article R122-8 2° du Code de l'urbanisme qui dispose : «Un domaine skiable est une piste de ski alpin ou un ensemble de pistes qui ont le même point de départ ou qui communiquent entre elles ou qui communiquent par le seul intermédiaire d'une ou de plusieurs remontées mécaniques. La surface du domaine skiable prise en compte est la somme des surfaces des pistes de ski alpin.»  

Et le hors-piste alors ? Et les limites du domaine skiable ? Quand sort-on de la "juridiction" des pisteurs-secouristes ? Ce sont d'excellentes questions. D'après le site de l'ANENA, d'anciennes circulaires donnaient un élément de réponse ("pour une circulaire du 4 janvier 1978, le domaine skiable de la station se situait « en deçà des remontées mécaniques, c'est-à-dire dans la partie où les skieurs redescendent à ski au point de départ ». Selon elle le domaine était alors composé de deux espaces : le « domaine des pistes balisées », et le « domaine hors-pistes »."), mais elles ont été abrogées en 2008. Pour nous, c'est assez flou, à part cet ordre d'idée confirmé par plusieurs pisteurs, que leur domaine d'activité s'étend à "tout ce qui atteignable gravitairement depuis l'arrivée d'une remontée".  

[MAJ 15/01/18] Dans un article de l'année dernière, le magazine des sapeurs-pompiers de France s'interroge : "Où s'applique la gratuité des secours en montagne ?". Il développe bien ce sujet, nous vous conseillons sa lecture. Pour ceux qui veulent un résumé, l'article met l'accent sur l'absence de clarté au niveau de la délimitation des zones de secours payant et public, qui peut changer d'un domaine à un autre :

"La difficulté est de qualifier de tels espaces car la notion de secteur « hors-pistes » est imprécise. Elle est interprétable, ce qui peut avoir une influence sur le principe de gratuité des secours. Par exemple, « hors-pistes de proximité » et « hors-pistes accessibles par remontées mécaniques et revenant sur le domaine skiable », sont deux espaces qui peuvent se chevaucher. Ce n’est pas neutre sur l’aspect financier, s’il s’agit d’un secours en montagne de longue durée avec plusieurs secouristes et plusieurs moyens héliportés : facturation ou gratuité ? Ce n’est pas neutre non plus quant à la coordination et la gestion de l’opération de secours : responsabilité de l’opérateur privé à qui la commune a confié la distribution des secours, ou responsabilité des services de secours de l’État ?"

Les secteurs de Balme et Torchère du domaine skiable de la Clusaz et leurs limites approximatives en pointillés verts à droite (images tirées de notre reportage sur Fransec, pisteur de Balme) :

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En-dehors des domaines skiables : ski de randonnée, ski-alpinisme

En montagne, au-delà des domaines skiables, c'est le domaine public. Le secours y est donc gratuit comme presque partout en France, dans la mesure où il est justifié, sur le principe de la gratuité du secours : c'est un principe datant d'une ordonnance du roi Louis XV du 11 mars 1733 concernant à l'origine les incendies (dans le but d'éviter que les victimes ne signalent pas un départ d'incendie, laissant alors celui-ci se propager). Plus récemment, il a été réaffirmé par la loi de modernisation de la sécurité civile de 2004. Le secours est gratuit pour la victime mais ceci a tout de même un coût, assumé par la société, comme pour l'Assurance Maladie.

Selon les secteurs, c'est le PGHM (Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne), ou la CRS (Compagnies Républicaines de Sécurité), ou encore la Sécurité Civile, qui interviennent, en fonction du temps et de la localisation de l'accident. 

Déclenchement préventif des avalanches sur les domaines skiables

Au-delà de la problématique du secours et des assurances, l'autre différence entre le secteur hors-piste et le ski en pleine montagne, c'est qu'une partie de ce premier a été "sécurisée" par les pisteurs-secouristes dans le cadre des PIDA, les Plan d'Intervention de Déclenchement des Avalanches. Le but de ce plan n'est pas de sécuriser le hors-piste, mais seulement de protéger les pistes d'un risque d'avalanche potentiel (ainsi que les habitations et les axes de transport dans certaines situations exceptionnelles). 

Ce sont donc essentiellement les pentes pouvant menacer des pistes qui sont déclenchées, selon un processus précis et ordonné (voir la partie déclenchement du reportage). Les pisteurs utilisent plusieurs techniques, certaines à distance comme les GAZEX (tube fixe placé dans les pentes dangereuses), CATEX (CAble Transporteur d’EXplosif), les avalancheurs (sorte de canon qui tire des flèches explosives), le déclenchement depuis hélicoptère (plutôt pour des PIDA exceptionnels lors de gros risques d'avalanche), et le reste manuellement, sur place depuis les pas de tirs situés le long de l'itinéraire PIDA. En fonction des résultats de ces déclenchements, les pisteurs décident d'ouvrir ou non certains secteurs.   

Cette notion est très importante : une bonne partie du hors-piste des stations n'est pas sécurisé, car il ne menace pas directement une piste ouverte (si la piste est fermée, les pentes ne sont pas forcément sécurisée non plus). Dans la course à la trace, il est vite possible de se retrouver loin des pistes dans des secteurs non déclenchés. 

Les risques du hors-piste

Surement une évidence pour beaucoup, mais c'est toujours bien de le rappeler : en hors-piste il y a différents risques, les connaitre avant de s'y lancer permet de mieux les parer. En premier évidemment, comme sur piste, on peut tomber et se blesser, mais aussi être confrontés à tous les obstacles qu'on trouve en terrain montagnard naturel hivernal : arbres, rochers, barres rocheuses, falaises, lacs gelés, etc.

On peut aussi facilement se perdre, soit dans la pente où l'on est et se retrouver à un endroit dangereux (voire carrément se retrouver bloqué au-dessus d'un obstacle comme une barre rocheuse), soit plus globalement dans l'itinéraire que l'on a emprunté et rater le point d'arrivée, au risque parfois de passer la nuit dehors : on vous le déconseille en montagne en hiver...

Et bien évidemment, il y a le risque d'avalanche : en France, toutes pratiques confondues, celui-ci est à l'origine de plusieurs dizaines de morts chaque hiver. Les causes des décès se divisent ainsi : 70% par asphyxie, 10% d'hypothermie et 20% d'origine traumatique. En secours en avalanche, on dit que "tout se joue dans le premier quart d'heure", car les chances de survie baissent ensuite drastiquement avec l'asphyxie des victimes.

Quelques chiffres

Nous n'avons pas de chiffres sur les décès d'origine traumatique en hors-piste. En fait, il est particulièrement difficile d'obtenir des statistiques précises sur l'accidentologie du ski en général sur domaine skiable (de 50 000 à 150 000 blessés par an en France environ, selon les années et surtout les méthodes de calcul).

Les avalanches elles, sont comptabilisées précisément par l'ANENA (Association Nationale pour l'Etude de la Neige et des Avalanches) qui tente de recenser chaque accident d'avalanche : ils ont au moins tous ceux où les secours sont intervenus, mais des cas d'incidents avec des victimes indemnes arrivent chaque année et ne sont pas comptabilisés.

Les avalanches tuent en moyenne une trentaine de personnes par an en France, pour, toujours en moyenne, une centaine d'emportés. Parmi ce chiffre, une petite moitié (variable selon les saisons) se trouvait en hors-piste sur domaine skiable, une autre petite moitié en ski de randonnée, et le reste, moins important, se divise entre l'alpinisme et la randonnée en raquette. Pour plus de détails sur ces statistiques, vous pouvez jeter un oeil au bilan des accidents d'avalanche de 1971 à 2015

Faire baisser ce chiffre ?

Quand on se plonge dans ces statistiques des décès dus à des accident d'avalanche, on remarque qu'une part auraient peut-être pu être évités : comme le remarque Fred Jarry de l'ANENA dans ses conclusions des bilans, certaines des victimes se trouvaient dans les zones décrites par le BERA comme risquées, ou bien elles n'étaient pas équipées de Détecteurs de Victimes d'Avalanche (DVA), qui auraient pu faciliter leur secours.

Dans d'autres cas, il aurait été extrêmement difficile de prévoir que la pente allait partir. On a parfois des phénomènes surprenants et impressionnants, auxquels personne ne s'attendait.

En revanche, il est important de constater que ce chiffre moyen d'une trentaine de décès reste stable sur les quarante dernières années alors que le nombre de pratiquants du ski hors-piste et du ski de randonnée augmente fortement, particulièrement depuis le début des années 2000. Cette tendance se vérifie aussi dans les autres pays de l'arc alpin. On peut penser que la prévention effectuée par l'ANENA et les autres organismes européens auprès des skieurs porte ses fruits. C'est important d'avoir cette donnée en tête pour ne pas se laisser emporter par l'émotion lors de la médiatisation d'un accident d'avalanche comme celui de Tignes (février 2017).

Des phénomènes imprévisibles

La science étudiant la neige, la nivologie, n'est pas encore capable d'indiquer avec certitude si oui ou non la neige posée sur une pente va tenir, les données de l'équation étant trop nombreuses et le manteau neigeux impossible à analyser dans son entier. Les déclenchements se divisent en deux catégories, spontanés (dits également "naturels") et par les skieurs. Dans 90% des accidents d'avalanche, la victime a déclenché elle-même sa propre avalanche. Elle est venue rompre le fragile équilibre qui faisait que la neige restait en place.

Le problème, c'est que ce moment de déséquilibre, qui va déclencher l'avalanche, est extrêmement complexe à déceler. Il ne se situe pas forcément au passage du premier skieur (les exemples sont nombreux). Ce moment va dépendre d'énormément de critères : inclinaison de la pente (la fameuse "règle" des 30°), configuration du terrain, épaisseur du manteau, type de grains formant la couche fragile, type de cohésion de la plaque, poids du skieur, localisation de son passage, etc.

Modélisation colorée des pentes de plus de 30° d'inclinaison où des avalanches sont susceptibles de se déclencher sur Geoportail (jaune 30° et plus, orange 35°, rouge 40° et violet 45°) :

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Estimer le risque d'avalanche

Comme il est très complexe de deviner si une pente va partir, Météo France émet quotidiennement un "Bulletin d'Estimation du Risque d'Avalanche" (BERA ou BNA, Bulletin Neige et Avalanche), qui indique les différents niveaux de probabilité de déclenchement d'une avalanche en fonction des conditions nivologiques et météorologiques du jour précédent. Il est établi en collaboration avec un réseau d'observateurs professionnels éparpillés dans les différents massifs : pisteurs nivologues, guides de haute montagne, gardiens de refuge, etc. 

Le BERA donne un niveau de risque global (le fameux chiffre de 1 à 5), mais surtout permet aux pratiquants du ski en dehors des pistes ou des domaines skiables de connaitre plusieurs données précieuses grâce auxquelles ils pourront prévoir leurs sorties et itinéraires en fonction d'elles :
- La constitution du manteau neigeux en fonction des altitudes, sa transformation par les températures et/ou le vent et sa stabilité,
- Les types de déclenchements à redouter et leurs caractéristiques, altitudes et orientations,
- Les pentes concernées,
- La météo prévue pour le jour concerné et la météo des jours précédents,
- L'évolution du risque les jours précédents et sa tendance ultérieure.

Il n'y a donc pas de règle précise à mettre en application en fonction du niveau de risque (sinon c'est facile, on ne sort simplement jamais des pistes). Il faut prendre le temps d'analyser le bulletin pour le remettre dans le contexte de la sortie qu'on a prévue et savoir quelles pentes éviter (nous en reparlons plus bas).  


Incertitude, risque zéro

Seulement, avec la neige, impossible de savoir si une pente pourrait céder tant qu'on est pas allé tenter de la faire céder. Si vous entendez quelqu'un vous dire "ça se voyait que c'était plaqué" ou "ça se voyait que ça allait partir", phrases souvent entendues après un accident, et bien c'est strictement impossible. Comme le disait Alain Duclos, expert et guide, cette idée de pouvoir déceler les plaques "c'est une connaissance à laquelle les gens se raccrochent faute de se former". 

Car pour qu'une avalanche parte, il faut plusieurs éléments : une couche de neige avec de la cohésion (la fameuse "plaque"), de la pente (supérieure à 30°) et un tapis roulant sur lequel va glisser cette plaque (pour le cas d'un départ spontané, pour un déclenchement skieur il faut rajouter une surcharge qui va déséquilibrer l'ensemble)

Ce tapis roulant, c'est ce qu'on appelle les couches fragiles, situées dans le manteau, et donc impossible à déceler à moins d'aller mettre son nez dans la pente et d'y creuser (au risque que ça parte, du coup). Et même si on sait qu'elle est là, il est également impossible de déterminer précisément la pression nécessaire pour l'atteindre et enclencher le mécanisme de rupture de cette couche fragile... En nivologie, il est impossible d'être certain. En revanche, il est possible de limiter le risque le plus possible, mais on ne pourra jamais l'annihiler. C'est un état de fait qu'il vaut mieux connaitre et accepter avant de sortir des pistes.  

A gauche, un exemple de coupe du manteau neigeux contenant une couche fragile au milieu (source Beaufortain Guides), à droite un exemple de profil stratigraphique du manteau neigeux comprenant une couche fragile sous une couche de neige plus récente et plus compacte, situation typique d'une plaque (source SLF) :

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Règlementation et responsabilité

La pratique du ski hors-piste est déconseillée, mais pas interdite, sauf dans quelques cas précis. Des arrêtés municipaux ou préfectoraux ont parfois été pris localement pour des interdictions d'ordre :

- Géographique, essentiellement pour protéger la faune ou la flore à un endroit précis d'un domaine,

- Temporel, lors de gros épisodes neigeux provoquant un risque d'avalanche "très fort" de niveau 5, où les avalanches sont susceptibles de se déclencher spontanément et d'atteindre des habitations ou axes routiers.

Ce n'est donc pas une infraction, dixit le procureur de Grenoble après l'avalanche des Deux Alpes en janvier 2016. Par contre, une fois en-dehors des pistes, vous êtes "sous votre propre responsabilité". Il vaut mieux d'ailleurs vérifier que votre assurance vous couvrira dans le cas d'un secours en hors-piste, et vérifier les exclusions, les cas où l'assureur pourrait se désengager (risque d'avalanche élevé, pas d'encadrement, etc.). Les assurances, en général, n'aiment pas que les assurés prennent volontairement des risques.

Des tentatives d'interdiction ont déjà eu lieu, comme en 1999 en Haute-Savoie. Le préfet avait reculé devant le tollé provoqué par son arrêté. Pour Maître Maurice Baudecher, spécialiste en droit du ski à Albertville, une telle mesure serait surtout concrètement difficile à mettre en place en pratique. 

Justice et montagne

En ce qui concerne la responsabilité des personnes en cas d'accidents d'avalanche (ou de montagne en général) ayant causé des dommages à un ou des tiers, c'est du cas par cas qui se règle lors d'un procès. Là-dessus, la justice ne sanctionnera pas systématiquement une personne ayant déclenché une avalanche. Elle va faire intervenir les secouristes du PGHM qui auront relevé les preuves lors du secours en vue de l'enquête, et faire intervenir des experts comme Alain Duclos pour analyser si il peut y avoir des responsables et auquel cas lesquels, selon l'accident.

Ils vont observer en détails le processus de prise de décision des personnes qui a mené à l'accident pour voir si des choses pourraient leur être reprochées (particulièrement dans le cas d'un professionnel ayant emmené des clients). Si le sujet vous intéresse, cette excellente conférence "Montagne et justice - accidents de montagne" explique bien ce qu'il se passe depuis l'accident jusqu'au verdict.

A ce sujet, nous avons publié récemment un article intitulé "Quelle responsabilité pour les skieurs en cas d'avalanche ?", qui détaille le processus d'engagement de la responsabilité pénale en cas d'accident d'avalanche. 

Sortir des pistes : de nombreuses choses à faire, savoir et pratiquer

C'est un long processus pour arriver à pratiquer le ski hors-piste ou le ski de randonnée dans des conditions optimales de sécurité, qui comme dit précédemment restera toujours relative. Pour mettre le plus de chances de son côté, il y a des choses à connaitre, du matériel à savoir utiliser, des idées reçues à combattre...

Voici un résumé de ce qu'un pratiquant du hors-piste doit faire avant de s'aventurer en-dehors des pistes balisées et une fois sur le terrain. Cette liste est évidemment non-exhaustive et demande une validation des acquis sur le terrain, de préférence par un professionnel qualifié. 

En amont

Se connaitre et connaitre son groupe

Il faut d'abord se connaitre ou apprendre à se connaitre : évaluer son niveau de ski, sa technique, ses capacités et ses connaissances. Savoir de quoi on est capable avant d'envisager une sortie. Il est tout autant important de connaitre ses compagnons avec lesquels on s'engagera : comment réagiront-ils si les choses se corsent ? Sont-ils prêts pour ce qu'on veut faire ? A noter qu'en montagne, la personne la plus expérimentée prend souvent le rôle de leader dans un groupe (consciemment ou non), et ainsi peut au passage engager sa responsabilité lors d'un accident.

Le matériel : l'avoir et savoir s'en servir

L'autre point essentiel, c'est le matériel : la trilogie DVA-pelle-sonde est simplement indissociable et indispensable pour s'aventurer en hors-piste. Dans certaines régions et stations des Etats-Unis, vous encourez une amende si vous sortez des pistes sans le trio et sans compagnon... Et l'avoir c'est une chose, savoir s'en servir en est une autre : entrainez-vous ! Les autres équipements peuvent être très utiles : casque, protection dorsale, sac airbag, réflecteur RECCO, etc (on s'arrête là mais la liste est longue).

Concernant les sacs airbags, leur utilité n'est plus à prouver, mais le message de l'ANENA est clair : "Les bénéfices de sécurité personnelle issus des airbags sont rapidement annulés si les utilisateurs s'en servent pour justifier une exposition accrue dans des terrains où de plus grosses avalanches sont possibles." Le sac airbag ne doit pas empêcher de réfléchir, car il ne vous sauvera pas forcément la vie. 


Repérer et connaitre le terrain

Quand on débute sur les pistes, on comprend vite qu'il faut se méfier et ne pas s'aventurer sur les pistes rouges ou noires, et pour ça apprendre à se repérer dans la station. En hors-piste, c'est pareil. Il est indispensable d'avoir une idée d'où vous êtes et où vous allez. On parle beaucoup des accidents d'avalanche, mais les accidents de repérage ne sont pas beaux à voir non plus (sauf miracles).

Ce repérage s'effectue en amont, sur une carte ou sur Geoportail la veille, voire depuis les remontées le jour-même, en s'assurant que tout passe et qu'on s'y retrouve une fois dedans. Il est aussi important de s'assurer des solutions de repli au cas où ça ne passerait pas à un endroit.

Gérer les conditions météorologiques et nivologiques

La météo tout d'abord : cela parait tout bête, mais en tenir la compte la veille pour préparer sa sortie, c'est capital. Et regarder une dernière fois le matin au départ le temps prévu, ça peut éviter les mauvaises surprises. Un hors-piste débonnaire et peu pentu peut se transformer en véritable piège une fois dans le brouillard, et il suffit de louper le retour à la piste pour finir dans un endroit dangereux.

Connaitre le temps prévu permet aussi d'anticiper l'évolution du manteau neigeux, c'est pour cela que le BERA est couplé à des courbes d'évolution des températures et du vent lors des sept derniers jours. Nous avons parlé du BERA en début d'article, pas besoin de vous faire un dessin pour expliquer à quel point il est capital et pourquoi il faut l'avoir en tête tout le long de votre sortie. Et surtout : ne vous fiez pas seulement au chiffre ! Il donne un niveau de risque, mais c'est le reste du bulletin qui vous aidera à comprendre ce qu'il se passe sur la montagne. Tous les risques 3 ne sont pas les mêmes, hélas. Sinon ce serait plus simple. 

Ca peut vite changer et devenir compliqué en montagne :

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Sur le terrain

Une fois sur les skis, après un indispensable check DVA (détaillé ici), on vérifie tout ce qu'on a repéré la veille sur le terrain : que l'itinéraire semble toujours en bonnes conditions et passe, et on reste attentif aux signes nous permettant de vérifier les données du BERA : transport de neige, indicateurs du sens du vent et de son travail sur le manteau, type de neige, etc. Si quelque chose cloche, on s'arrête et on réfléchit, et on n'hésite pas à renoncer. 

La progression en ski hors-piste doit suivre quelques règles (source ANENA) :

- Jamais seul, sur des zones peu fréquentées ou non visibles depuis le domaine, le moindre incident peut trouver une issue tragique,

- Un par un à la descente dès que la pente approche des 30°. A la montée en randonnée ça se complique, il faut adopter des stratégies pour être à distance sans passer l'un au-dessus de l'autre et sans se perdre de vue. Cela permet de limiter le nombre d'emportés en cas de déclenchement.

- Toujours d'un abri à l'autre (ou safe spot pour les anglophones, une zone hors de portée d'une potentielle avalanche), si possible à vue. Ce n'est pas toujours possible, les talkie-walkies peuvent donc vite devenir utiles en hors-piste. Les abris changent en fonction du risque, si les masses de neige qui peuvent se mettre en mouvement sont plus importantes (certains "safe spots" ne l'étant plus).

- Limiter l'action du groupe sur une zone en skiant au plus près de la première trace (principe hélas peu respecté, chacun voulant toujours "faire sa trace"), sans être forcément qu'elles se superposent (plus forte possibilité de toucher une couche fragile).

- Savoir renoncer. C'est le plus important de tout ce qu'on a dit, c'est pour ça que nous insistons (oui il y a beaucoup de choses importantes dans cet article, mais il y va de notre vie). Renoncer, ce n'est pas forcément ne pas skier du tout : c'est renoncer à une trace directe, à passer au plus raide, aux orientations froides, ou simplement à sortir des pistes.

Facteurs humains et idées reçues

Méfiez-vous des fameux "facteurs humains", inhérents à la pratique de la montagne. Ce sont les facteurs qui peuvent peser dans votre prise de décision, l'empêchant d'être objective. En ski hors-piste, les voici :

- Facteur "poudre" : l'appel de la neige fraîche, l'obsession de la rareté, de la première trace.

- Facteur "soleil" : notre vigilance a tendance à baisser lorsque les conditions sont excellentes avec une bonne visibilité. 

- Facteur "groupe" : l'action du groupe sur ses membres peut engendrer un faux sentiment de sécurité (typiquement "j'ai un doute mais les autres ont l'air surs d'eux, alors je leur fait confiance", valable dans de nombreuses situations). 

- Facteur "confiance" : au fur et à mesure d'années de pratique sans accident, on acquiert hélas inconsciemment une confiance qui peut nous rendre moins vigilants.

Des idées reçues sont malheureusement répandues dans l'inconscient des pratiquants du hors-piste, contre lesquelles l'ANENA se bat. Les voici :

- Il y a des traces, ça ne craint pas : FAUX. Les traces ne sont absolument un gage de stabilité, comme nous l'avons écrit plus haut. Le cas de Tignes l'a douloureusement rappelé. De plus, on ne sait pas qui les a faites et où elles vont : suivre des traces aveuglément peut très mal finir

- Je ne fais que du bord de piste, ça ne craint pas : FAUX. Le danger d'avalanche (ou de falaise) peut être présent même à quelques mètres des jalons

- Je skie dans la forêt, ça ne craint pas : FAUX. Des avalanches peuvent se déclencher en forêt, et les conséquences peuvent être dramatiques

- Il n'y a pas beaucoup de neige, ça ne craint pas : FAUX. Lors des hivers avec peu de neige, le temps froid favorise la formation de couches fragiles, et ces dernières restent atteignables par la charge d'un ou plusieurs skieurs, vu que le manteau est peu épais. C'est ce qui semble s'être passé à Tignes. 

Un accident mortel à quelques mètres des pistes, à Serre-Chevalier en 2013 (Source : data-avalanche.org) :

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En cas d'accident

Malgré la mise en pratique de toutes les précautions précédentes, il est toujours possible de se retrouver pris dans une avalanche, comme nous tentions de l'expliquer dans le paragraphe sur l'imprévisibilité de ce phénomène. Mais il est aussi possible d'être témoin d'un accident d'avalanche. Plus le lieu de l'accident est éloigné des secours (et donc particulièrement en ski de randonnée), plus le rôle des compagnons et témoins sera important : avec une quinzaine de minutes pour sortir la ou les victimes, ils sont les plus à même d'intervenir.

C'est ici qu'il est capital d'être formé pour savoir comment intervenir sur un accident d'avalanche. Il ne s'agit pas seulement de sortir son DVA et trouver un signal, il y a tout le secours à organiser si personne n'est apte à prendre le rôle de leader : trouver les indices, distribuer les rôles, organiser la recherche, passer l'appel aux secours en leur expliquant précisément la situation et le lieu, prodiguer les premiers soins aux victimes... Nos chefs ont offert une journée de formation avec l'ANENA à toute l'équipe au début de l'année, nous vous expliquons et racontons cette expérience sur le secours en avalanche ici.  

Alors, on l'interdit le hors-piste ?

Phénomène médiatique et méconnaissance du grand public

C'est tout d'abord une histoire de phénomène médiatique, amplifié par les réseaux sociaux. Les accidents d'avalanche ont chaque fois leurs articles dans les médias nationaux, encore plus quand il s'agit d'une avalanche à laquelle de nombreuses personnes peuvent s'identifier : lorsqu'il s'agit de hors-piste et non d'alpinisme ou de ski de randonnée, lorsque les victimes sont des pratiquants occasionnels, lorsque l'avalanche a lieu près des remontées ou de la station, lorsqu'il y a des enfants ou des jeunes, etc.

A ce niveau, l'accident de Tignes de février 2017 (NDLR : à l'origine de la publication de l'article) possédait plusieurs de ces éléments : hors-piste de proximité, lieu visible depuis la station, groupe d'une même famille encadré par un professionnel, nombre de victimes d'abord sur-évalué... Les émotions ont été fortes et le questionnement important, à tel point que des médias comme le Dauphiné ferment leurs fils de commentaires sur les articles traitant de l'accident, pour éviter le lynchage en règle de victimes qui n'avaient même pas encore été déclarées décédées. 

Pourquoi les médias en parlent autant alors ? Simplement parce que ça fait réagir les gens justement. Ce n'est pas un secret, il suffit de voir les chiffres des réactions sur Facebook sur le post d'un article sur les avalanches, que ce soit d'un média spécialisé comme le notre ou d'un média grand public : sur les avalanches, tout le monde semble avoir son mot à dire. 

D'ailleurs, les médias jouent de ces réactions en titrant sur ce qui fera le plus réagir : France 3 préfère titrer sur "le manteau neigeux instable" plutôt que sur la conclusion du directeur de l'ANENA qui explique que des professionnels du ski emmènent des clients en dehors des pistes par risque 3 pendant une bonne partie de la saison, depuis des années. Encore une fois, les accidents restent rares par rapport au nombre de pratiquants. 

Malheureusement, et c'est tout l'objet de cet article, le hors-piste souffre d'une mauvaise réputation essentiellement due à la méconnaissance de cette pratique. De plus, il est compliqué pour le grand public d'accepter cette présence du danger à proximité des pistes qu'il emprunte durant l'hiver, et encore plus d'accepter ce caractère imprévisible du risque d'avalanche qui fait qu'on est jamais complètement en sécurité. C'est cet aspect imprévisible qui justement, à l'inverse de ce qu'il se passe, devrait pousser tout le monde à adopter la plus grande prudence quand il s'agit de commenter un accident d'avalanche. Et simplement, par respect des victimes et de leurs proches. 

Vous l'aurez compris, nous n'avons pas voulu rentrer dans de grands discours sur la liberté, les espaces vierges et le côté redoutable de la montagne. Nous n'avons pas non plus voulu rentrer dans des batailles de chiffres pour savoir quelle pratique tue le plus de gens ou coûte le plus à la société, surtout que chaque pratique a ses spécificités. Il s'agissait ici d'essayer d'expliquer de manière factuelle ce qu'est le ski en dehors des pistes balisées, et au passage faire une piqure de rappel pour les pratiquants. 

Car tout de même, il y a du travail

Si vous culpabilisez après la lecture de cet article parce que vous ne faites pas tout aussi bien que nous le décrivons lorsque vous sortez des pistes, cela prouve juste qu'il y a encore du travail pour être surs de mettre le plus de chances de votre côté.

Cela prouve aussi qu'hélas, les commentateurs des articles des médias ont en partie raison : des personnes s'aventurent en dehors des pistes sans les connaissances, la pratique ou le matériel nécessaire pour skier dans des conditions de sécurité optimales (c'est-à-dire avec le moins de risque calculé possible, mais toujours avec un risque d'accident si vous avez bien suivi). Les statistiques le montrent, d'où nos efforts de sensibilisation pour pousser les skieurs à se former à la pratique du ski hors-piste et du ski de randonnée. 

Nous ne sommes pas vraiment impartiaux considérant la ligne éditoriale de skipass (freestyle, freeride et rando au cas où), mais pour le coup nous savons de quoi nous parlons, nous osons donc nous mouiller en avançant que non, il n'y a pas de raison de vouloir interdire la pratique du ski hors-piste. En revanche, des réflexions sur des systèmes comme ceux développés dans d'autres pays (Etats-Unis, Japon), où le hors-piste est règlementé et soumis à diverses conditions (zones, équipement, groupe formé, etc.) pourraient être intéressantes.  

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Photos Guillaume Lahure
fondateur de skipass.com | inventeur du slogan In Tartiflette We Trust, ce qui avouons le pose un homme | 📷 Photographe de choses neigeuses et rouillées, du Vercors au Japon et entre les deux.

102 Commentaires

Snow4ever Rouler sur la route, c'est X fois plus dangereux et on l'interdit pas... Cqfd
carpathe_chiot Heu, non... Pas CQFD... Rouler est une nécessité, faire du hors pistes un peu moins... Le débat est très bien mené ci dessus. Essayons nous aussi d'être moins manichéen que tout blanc ou tout noir.
Triwey Rouler une nécessité ?! Dans beaucoup de cas ça ne l'est pas..
Après effectivement c'est difficilement comparable
carpathe_chiot Perso, je suis citadin, je prends les transports en commun et je n'ai pas de voiture, car je peux m'en passer. Mais bien des gens n'ont pas le choix et sont forcés d'avoir une bagnole. Je ne crois pas inventer la poudre en disant ça. Aller au boulot me semble être un acte assez incomparable avec faire du hors pistes. Non?
 

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marmopo Le ski hors piste est un sport a risque et chaque personnes le pratiquant sait que le risque zéro n'existe pas..
Bcp d'émotions sur Tignes cette semaines...
C'est malheureusement habituel sur notre domaine Tignes/Val d’Isère où plusieurs décès chaque années nous rappel qu'un jour tout ce passe bien et le lendemain la situation peut vite devenir dramatique..
 

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famroux Prenez l'exemple de la Grave..que du hors piste, rien de sécurisé, de la prévention et très rarement d'accidents...
rouxdesecours Certes mais il y a quand même 20/30 guides de haute montagne qui tous les matins à 7H vérifient le premier et second tronçon ainsi que les couloirs pour éviter les accidents. Toutes les stations ne peuvent pas faire ça.
-1
ak euh non, y a pas 20/30 guides, ni tous les matins. La commission de sécu c'est je pense 5 guides, uniquement les matins où il y a eu de gros changement de conditions (vent, neige, réchauffement). Mais c'est de loin pas tous les matins et pas non plus 20 guides... ils sont peut être 20 en tout, mais jamais tous en même temps sur le terrain. et je peux te dire que ça coute bien moins cher que l'entretien des pistes et la sécurisation du domaine en faisant péter les avalanches...
 

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B@rron Bravo, super travail. C'est l'horreur pour les familles cette stigmatisation martelée hystérique des médias tout l'hivers... Est ce qu'il existe une estimation du nombre de pratiquants de rando et de hors piste, histoire de savoir enfin si oui ou non les risques de mourir en voiture en allant au ski sont plus importants que ceux liés à la pratique du hors piste / rando ?
KillaWhale

Merci !

Pour ta question, c'est compliqué. Les estimations que j'ai lues ici et là, sans savoir exactement d'où/de qui elles viennent, parlent de 100 000 à 150 000 pratiquants du ski de randonnée.

Pour le ski en général, 13% des français déclarent pratiquer le ski. "On" (la FIFAS et FPS) parle de 6,3 millions de skieurs en France. La France étant, en nombre de "journées-skieur" dans le top 3 mondial (s'échangeant selon les années la première place avec les Etats-Unis), avec plus de 50 millions.

Là où ça se complique, c'est qu'il est difficile de segmenter les pratiquants du ski car une partie, 39% (toujours d'après l'étude de la FIFAS et du FPS), sont multi-activités.

Le ski de piste lui, est pratiqué par 79% des skieurs d'après ce sondage. Le ski de rando est cité par 32% (je trouve ça beaucoup, ça équivaudrait à plus de 2 millions de ces 6 millions de skieurs en France), le ski hors-piste par 9%, et on retrouve aussi le ski "all mountain" (?), avec 15%, et la freerando avec 5% (plus que le freestyle à 3%, sondage de 2016...). Le PDF complet : fifas.com

Pour ma part, je fais du ski de piste, du hors-piste, du ski de rando, de la freerando parfois, et même de temps en temps j'envoie un 360 ;) Dur de chiffrer.

Il y a aussi beaucoup de monde pour qui le hors-piste, c'est uniquement quand la neige est poudreuse, le reste du temps ils sont sur les pistes. Ce qui fait qu'en fait, ils prennent des risques justement quand le risque est plus élevé.

 

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ElCantalou Bravo skipass! Pour ce qui est du mauvais temps je rajouterais qu'il peut aussi empecher les helicos de décoller donc de venir au secours si problème il y a
 

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vcharpin Belle article Bravo!!!
Si on interdit le ski hors piste faudra aussi interdire la voiture !!! C'est encore plus mortel
 

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sasrem lancer un débat de la sorte n'existe pas, un média necessite du fric, pas d'audiance, pas de fric. Pas de pub pas de skipass, pas d'industriel, pas de matos, laissez moi doucement rigoler.... pas de mort pas d'audiance.. plaidoyer? de la part de skipass?? plus vous avez des morts plus ca marche? qu'est ce qu'on a fait des requins? un murder sans nom dans le monde du surf.... alors que. Les medias ne servent qu'a peu de chose à part relever l'info, et pourtant je crois en la plu valu de skipass mais de la à faire un article aussi débile. Est ce qu'on fait un artcile sur la pollution de la montagne? un artcile sur le capitalisme? sur le paradis fisclale et blanchiment d'argent dans les stations? sur par exemple telle somme depensée dans tel établissement dans nos cheres statioons? fuck dat, ou that. Le point est et restera, tu fumes tu vas freerider frere??? tel est ton probleme, on est assez grand pour mesurer les risques!
kéké 3.6 J'ai du mal à comprendre ton propos. Qu'est-ce que tu reproches à l'article?
carpathe_chiot Pareil. Rien compris. En tout cas t'es énervé, ça c'est sûr. Un article aussi débile... Débattre de l'intérêt du hors pistes est débile... oui, oui, oui... Voila, voila... Sachant que des pays comme les Etats Unis l'interdisent, c'est bien qu'il y a débat, non (puisque visiblement on ne pense pas tous pareil)? Quant à la considération "on est assez grands pour mesurer les risques", c'est exactement la réthorique des pro armes à feu et de la NRA aux USA. Avec le succès qu'on connait. Et la maturité des gens sur la question. Un peu de mesure et de discussion ne fait pas de mal. "article aussi débile" n'ouvre pas franchement à la discussion. Non?
 

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sasrem Ah j'oubliais pour les critiques, j'ai 3 potes morts en avalanches et qui envoyaient severs et on en pas fait un flan.
carpathe_chiot Tu ne fais pas un flan de 3 de tes potes décédés???? Tu dis quoi? "C'est la vie"???
 

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hiflow Le parallèle peut être fait avec les plages de l'océan l'été car on reste dans un contexte quasi similaire: du grand public et des personnes expérimentées (surfeurs, etc...) dans un lieu à risques. Malgré le fait que beaucoup de gens perdent la vie à l'océan l'été, on a jamais pensé à interdire la baignade en dehors des zones balisées/surveillées. Chacun gère le risque de se baigner ou pratiquer une activité "hors piste" et ça ne fait pas débat.
La différence de réaction est sûrement due au fait que l'océan est accessible partout et par tous (a priori tout le monde prend le même risque au même endroit) alors que les zones de ski hors-piste sont perçues comme accessibles uniquement par des personnes expérimentées (ou qui pensent l'être) qui prennent donc des risques inconsidérés du point de vue du grand public.
Gaetan33 Pas d'accord.
Pour avoir fréquenté un temps les spots de la Tranche sur Mer en bodyboard (et à priori vers Biarritz ce serait la même chose), c'était bien plus sécurisé que le HP en montagne justement:
Les zones de baignades sont délimitées et surveillées par les MNS, les nageurs systématiquement rappelés à l'ordre et ramenés dans les zones, etc.
Les zones dangereuses (vagues, baïnes etc.) sont réservées aux surfeurs et bodyboardeurs, des personnes équipées (sauf accident, la planche sert de support pour te reposer si besoin, contrairement au baigneur) et qui en règle générale savent ce qu'elles font.
Et question body, les touristes qui se promènent avec la planche en polystyrène qui casse au premier choc étaient récupérés par les MNS, ils n'allaient pas non plus où ils voulaient!

Et je terminerais par un point: quand tu as des vagues importantes, le danger est plus facile à voir que le risque avalanche!
ced_rock Je confirme, sur la Cote Basque si les mns sont là, sois tu nages entre les poteaux, sois ils te sortent et tu restes sur la plage. Si tu n'es pas d'accord, la gendarmerie passera te faire un coucou.
Si tu es "surfeur", selon ton niveau ils te ramenent aussi vers les poteaux de la zone de surveillance.
C'est fini les plages libres, en juin juillet aout en tout cas. Mais c'est aussi plus facile à surveiller qu'une montagne.
 

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SkiRandoPourTous Le sujet est sensible c'est clair ! Mais pour une fois, le sujet est traité avec du fond, ça change effectivement du message que l'on a avec les grands médias.
Merci Skipass pour cet article.
Je partage ;)
 

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djeeb 10 000 morts par accident domestique donc à la maison.
4000 morts sur la route et autant à cause du travail.
Près de 60 000 morts annuels à cause du tabac et dans les 40 000 à cause de l'alcool.
Dangereux... le freeride ?
Oui mais pas autant que beaucoup d'activités humaines.
carpathe_chiot C'est juste. Mais en même temps, ce n'est pas une compet'. On peut interdire le hors piste, la clope et sécuriser les routes. Ce n'est pas incompatible. Et je dis ça en tant que pro hors pistes. Je trouve en revanche intéressant que la question soit posée. Faut pas se braquer. Ce qui est bien dit dans l'article c'est que le hors pistes entraine (indirectement) la responsabilité de la station et qui plus est une mauvaise pub. Je comprends tout à fait qu'on puisse être contre. Et si le HP devenait interdit un jour, ce ne sera pas le cas du ski de rando, car hors responsabilité des stations.
olivone

@djeeb Je suis totalement contre l'interdiction du hors piste, mais les chiffres que tu utilises n'ont aucun sens puisqu'il s'agit de valeurs absolues et non relatives. En d'autres termes, ils auraient éventuellement un peu de sens si tu disais par exemple, qu'il y a 1 mort par X automobiliste ou fumeur (et encore il faudrait inclure le nombre d'heures passées derrière un volant/le nombre de cigarettes fumées par jour et par fumeur etc etc). Il y a évidemment plus d'accidents domestiques en France que d'accidents en hors piste, puisque ce sont à peu près 60 millions de personnes qui s'exposent à ce risque, au moins 12h par jour et à peu près 365 jours par ans. Il y a des millions de gens qui roulent des centaines d'heures par mois en voiture et ainsi de suite. Combien y a-t-il de gens qui skient en hors piste en France chaque année, et combien de temps passent ces personnes effectivement en "zone hors piste" par sorties journalières ? Personnellement je n'en ai pas la moindre idée, mais si ça se trouve le résultat de ce calcul ferait monter le ski hors piste assez haut dans la liste des activités humaines dangereuses. Mais peut être pas du tout ! Quoi qu'il en soit, le débat ne peut avoir de sens que s'il est alimenté par des arguments rationnels et pas par des postulats complètement farfelus.

@carpathe_chiot Peut être que les stations françaises/européennes devraient penser à la possibilité d'évoluer vers un fonctionnement à l'américaine/canadienne, qui consiste à sécuriser tout le domaine/massif sur lequel elles sont implantées (principe inbound/outbound), ce qui leur permettrait d'éviter ce genre de mauvaise publicité entre autres, mais surtout de proposer une surface skiable largement supérieure, une offre plus variée et attirer une clientèle plus "freeride" en plus des clients traditionnels. Notre sport a beaucoup évolué ces dernières années (accessibilité et nombre de pratiquants) et donc le cadre juridique et commercial du ski au sens large du terme, devrait penser à s'adapter et évoluer dans cette direction plutôt que de penser à interdire et punir.

pour plus d'infos :
skicanada.org

 

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quent.bch 77% des personne interrogée se dis pour l'interdiction du ski hors piste (RTL), il on interrogée qui ?
Gaetan33 Des parisiens et autres gens des plaines lointaines pour qui le ski se résume au mieux à du chasse neige 5 jours par an? ^^

(pas taper, c'est de l'humour!)
carpathe_chiot A Gaetan33 : Les stations vivent beaucoup grâce à ces gros méchants de parisiens (voir les pubs dans le métro). Pas sûr que Tignes existerait avec uniquement la clientèle savoyarde. En fait certain, même...
Gaetan33 Ah attention, je ne dis pas le contraire, c'était de l'humour! D'ailleurs on trouve aussi des gens des montagnes ou départements voisins qui soutiennent l'interdiction (et n'y connaissent rien accessoirement) sur les commentaires FB, comme quoi...

Puis bon, je ne sais pas comment c'est dans les Alpes, mais dans les Pyrénées c'est quand même surtout eux qui payent les forfaits plein tarif des stations et qui nous permettent de profiter des tarifs réduits! :)
carpathe_chiot Exactement! Content et fier de participer à votre bonheur ;)
Desman31 Il y a une part de vérité dans ce que tu dis. Les gens pour l'interdiction du hors-piste sont en général des gens pour qui le ski = ski alpin sur piste. Ils ne font jamais de ski de rando ou ski nordique, etc
Gaetan33 Oui, pour ça que j'ai blagué sur les parisiens.
Mais bon comme je disais plus haut, même des pallois critiquent le HP (et font de la raquette sans équipement d'après ce que j'ai vu sur leurs profils...)
 

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meremicheleprod Excellent article !
Le problème avec les réseaux sociaux c'est que tout le monde donne son avis sur tout alors que soit on s'en fou, soit ils parlent de choses qu'ils connaissent absolument pas ! si tu veux te flinguer le moral tu lis les com's de l'article FB de BFM sur l'avalanche ("cette affaire peut nous faire douter de voir un jour s’améliorer l’espèce humaine" dirait Pierre Bellemare )
 

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RV63 oui merci pour cet article, avant de décider ce qu'il faut interdire regardons les premières causes de mortalité en saison hivernale, du coup pour la saison 2017/2018 je propose d'interdire la grippe ; la on va peut être dépasser les 80 % en cas de sondage et voir + de 90 % chez les plus de 60 ans
 

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Anto.c Bel article, bien complet et donc long mais c'est normal pour un tel sujet ;)

J'aurai juste ajouté dans le chapitre des chiffres et statistiques, un paragraphe avec diagramme sur "Les victimes par degré de danger".
Je n'ai pu trouvé que les chiffres pour la Suisse (depuis 80 ans :O), mais c'est intéressant et je pense très similaire à la France.
On remarque que le plus grand nombre d'accidents se trouve avec un risque 2/5 et 3/5 ! Et non 4/5 ou 5/5 comme beaucoup peuvent le penser. Je trouve que ça montre qu'il y a une bonne attitude ou conscience du risque lorsqu'il est élevé mais lorsqu'il est a 2/5 ou 3/5 les gens se font surprendre ...

Après je comprends aussi car quand le BRA reste bloqué au risque 3/5 toute la saison, ça fout les boules de pas se lâcher un peu dans la poudreuse (quand y'en a) ;)
Daddy RAXOR Très intéressant ton graph. Dans l'interprètation, j'ajouterai que les niveau 2 et 3 sont les plus courants donc normal quu'il y ai plus de victimes dans cette tranche.
Apo_65 Graphique très intéressant et qui confirme ce que je pense depuis des années (d'accord aussi avec Daddy Raxor!). Pour moi l’échelle du risque d'avalanche est mauvaise. En effet, le niveau 3 se situe pile au milieu de l’échelle de cotation (du fait de l'absence de niveau 0). Et souvent, les gens pensent que le niveau 3 est un risque "moyen" alors que nous sommes à un niveau marqué, qui signifie que certaines pentes peuvent être très dangereuses ... Perso, je serai pour la fusion des niveaux 4 et 5. Comme ca le risque 3/5 devient un risque 3/4, et la ça parlera plus au quidam de base !
KillaWhale

Ces données et ce graphiques sont intéressants (je rajoute celui ci-dessous trouvé sur le site de la Mountain Academy de Salomon, je ne sais pas s'il concerne la France ou un autre pays) mais rentrent dans un débat sur le risque d'avalanche qui aurait encore rallongé un article déjà copieux (oui il n'est pas complet, plusieurs sujets auront leur propre article dans l'année). Ce sujet fera l'objet d'un article à part entière car il y a de quoi dire et débattre.

J'ai volontairement éclipsé dans l'article cette partie autour du chiffre du risque d'avalanche car justement, c'est réduire sa pratique du ski en dehors des pistes à un simple chiffre. Alors que comme je l'ai expliqué dans la partie sur le BERA, c'est un peu plus complexe que ça. Si on regarde ce graphique, on ne sort plus des pistes :
- Le risque 1 n'est presque jamais annoncé (j'ai même chez moi un panneau d'avalanche dont la molette va seulement de 2 à 5),
- Les risques 2 et 3 sont ceux qui font le plus de victimes, donc dangereux, donc il vaudrait mieux éviter,
- Le risque 4 est le risque maximum si on ne tient compte que des déclenchements skieurs (le 5 ne concernant que le départ spontané;), donc on ne sort pas non plus.

Ce n'est pas le message que je souhaitais faire passer. Ce qui a du sens, c'est de se former et apprendre à connaitre l'origine du risque d'avalanche pour l'éviter au maximum. En se concentrant "simplement" sur ce chiffre, notre cerveau commence déjà à occulter trop de données. C'est d'ailleurs ce que dit Météo France dans son PDF "Guide Avalanche" (meteofrance.fr ) où le fonctionnement du BERA est expliqué : "Important : l’indice chiffré ne fournit qu’une information limitée. Seul le Bulletin d’estimation du Risque d’Avalanche (BRA) précise les conditions de neige, le type de risque ainsi que sa localisation en fonction de l’altitude, de
l’orientation ou encore du créneau horaire." [...] "Ce qu’il ne faut absolument pas faire : se fixer un seuil chiffré de niveau de risque d’avalanche pour unique critère de décision et se dire : « En 2, je vais partout. En 4, je ne sors pas ».
Ce qu’il est recommandé de faire : prendre connaissance de l’intégralité du BRA et ne pas
s’en tenir au seul indice chiffré."

De nombreuses personnes se penchent sur ce sujet depuis des années, et c'est compliqué car il y a plusieurs facteurs qui vont au-delà de la seule pratique du ski hors-piste :
- L'étude de la neige qui montre de nombreuses situations de risque différentes pour un même seul de risque (notamment en risque 3),
- Les facteurs humains toujours complexes à anticiper (si on passe trop souvent en risque 4 dès qu'il neige, les skieurs s'habituent à skier par risque 4... tout comme nous sommes déjà habitués à skier par risque 3),
- Et la pratique à plus grande échelle (protection des habitations, des domaines skiables, des axes de transport, etc.).

De mon point de vue, le BERA est déjà très bien fait et capital pour notre pratique. L'amélioration du BERA, toujours de mon point de vue, passe plus par le développement du réseau d'observateurs et l'allocation de plus de moyens à Météo France pour sa rédaction par exemple que par une revue de sa forme (une seule personne est en charge de toutes les Alpes du sud par exemple).

Loïc (Redac)

Gaetan33 Par contre je rêve ou les gens en "autres" se font plus prendre que les skieurs en risque 4 et 5?

C'est quand même un comble, on accuse toujours les skieurs mais là en risque très élevé ce serait plus souvent des randonneurs, alpinistes ou autres qui se feraient avoir?
KillaWhale @Gaetan33 : le "autres" ne correspond pas forcément à des pratiquants sportifs, il s'agit parfois de victimes touchées par une avalanche dans leur voiture ou d'autres situations particulières ou occasionnellement de personnes dans le cadre de leur travail.

Mais il y a tout de même des accidents d'avalanche par risque 4 hélas...
Apo_65 Merci KillaWhale pour ces precisions! Toutefois, je tiens à repréciser mon propos. Si j'en suis venu à évoquer la cotation du risque d'avalanche, c'est en observant les comportements des gens autour de moi. En effet, je connais énormément de monde qui "analyse" la situation uniquement par rapport à la cotation. Très souvent j'ai entendu des commentaires du style "le risque est de 3/5, c'est moyen, on peut aller en HP", "A 3/5, ils disent que le risque est marqué mais c'est pas vrai, c'est pour nous faire peur, c'est une histoire d'assurance", "3/5, j'ai jamais eu de soucis" et j'en passe et des meilleures. Et quand j'essaye d'expliquer ce que 3/5 veut dire, dans le meilleur des cas les gens sont sceptiques, dans le pire je passe pour un peureux. Bon je force un peu le trait, tout le monde n'est pas comme ça, dieu merci!
Tout ça pour dire, qu'il faudrait peut être une cotation qui force davantage les gens à s’interroger. Ensuite il faudrait également beaucoup plus de formation et de pédagogie. Déjà en station, rien n'est fait ou pas grand chose (organisation d'exercice en station, stand du PGHM ou de méteo france pour expliquer les risques, sorties découvertes freeride à prix réduit, on peut trouver plein d'idées). Ensuite au niveau associatif. Je fais parti du club alpin. Cette année, je n'ai pas pu aller à la formation avalanche pour raison familiale. Et comme il n'y a qu'une seule session, pas possible de la refaire. Certes, c'est un problème interne au club, mais dommage que les acteurs de la montagne ne se donnent pas les moyens de toucher la totalité des pratiquants...
 

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Gizmo_KK Joli article, long mais riche. Deux aspects sont évoqués brièvement et à mon avis mériteraient d'être creusés plus profondément à l'occasion: les facteurs humains (cf. les recherches de McCammon - surtout intéressant pour les lecteurs qui ont déjà un peu d'expérience avec le risque avalanche), et la comparaison avec d'autres pays où le hors-piste est traité de manière différente (p.ex. l'Italie, où le hors-piste est interdit par endroits).

Merci pour l'article en tout cas!
 

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LeKeke "En revanche, des réflexions sur des systèmes comme ceux développés dans d'autres pays (Etats-Unis, Japon), ou le hors-piste est règlementé et soumis à diverses conditions (zones, équipement, groupe formé, etc.) pourraient être intéressantes. "

De mémoire, à Squaw Valley, si tu te faisais chopper à avoir utilisé les remontées mécaniques pour t'enquiller un run hors domaine (reprise par taxi/stop/voiture déposée) tu te prenais une amende salée + confiscation du forfait. C'est déjà très liberticide !
 

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lamousse

Merci pour cet article. Long comme toujours sur le sujet. Long comme les check lists recommandées avant de faire du hors piste. Du coup personne les fait. Du coup on a des accidents. Du coup l'opinion publique (et ma maman) s'offusquent.

Pourquoi ne pas plus mettre en avant la méthode de Munter qui simplement compare le risque d'avalanche avec le risque d'accident de la route. Avec des inputs très simples (pente, bra, groupe, orientation, souvent parcourue, taille du groupe, espacement)

Comparer le risque d'avalanche avec le risque d'accident de la route c'est PARLANT pour tout le monde.

Voici le fichier que j'utilise avant chaque sortie :

docs.google.com

Et une copie d'écran pour ceux qui sont sur mobile : dropbox.com

Il faut être <1 pour un risque inférieur au risque d'accident de la route (basée sur les stats histo de Munter). Et pour info on est <1 dans 95% des cas.

Ce qui fait du hors pistes une pratique SAFE si on suit cette méthode simple !!

Desman31 Désolé mais moi ça me parle pas ;) D'abord je suis pas un matheux, et je ne fais pas confiance à un simple agrégat de chiffres pour résumer une décision aussi complexe. C'est bien si cet outil parle à certains, ou pour faire de la sensibilisation auprès du grand public (comparer aux accidents de la route ça va parler aux gens qui ne connaissent pas la montagne).
Il existe plusieurs méthodes, Chacune va plus ou moins parler à chacun. Le NivoTest de l'ANENA est pas mal car il y a un support graphique simple à utiliser. Perso je préfère la méthode 3x3 à la fois simple et complète. La check-list n'est pas si longue si on fait une pratique hivernale adaptée à son niveau.
lamousse Ce n'est pas un agrégat de chiffres, tu as juste besoin de rentrer 6 chiffres dans un fichier. Ca prend 5 minutes

C'est prouvé que tu peux comparer ton risque au risque de la route. Au delà de ces 6 données, de toutes façons on ne comprend pas encore assez bien la nivologie (comme le dit très bien l'article et confirmé par des chercheurs du CNRS/Centre la Neige que j'ai rencontré l'an dernier)

Si tu demandes de faire plus de travail, les gens ne le feront pas de toutes façons et sortiront quand même.

Si j'avais les moyens je développerai une appli qui te rentre ça automatiquement (faisable), et le matin tu lances l'appli et elle te recommande des sorties (complètement faisable, ce serait YUUUGE)

L'idée n'est pas d'avoir une méthode qui "parle" aux gens, mais une méthode simple et éprouvée. Pour sortir de l'émotion. Une gestion des risques pro quoi
Desman31 C'est impossible d'avoir une moulinette automatique qui te sort un chiffre magique "c'est bon ou c'est pas bon". On peut écrire en chiffre le quantitatif (hauteur de neige, température, etc) mais pas le qualitatif (type de neige, niveau et forme du jour des skieurs, etc).
Ta dernière phrase m'interpelle. Faire confiance aveuglément à un chiffre issu d'un calcul imparfait (tu le dis toi-même on ne peut pas rentrer toutes les données) c'est pour moi l'inverse d'un comportement pro. Un vrai pro prend en compte tous les paramètres, même ceux qui ne sont pas mesurable sur une échelle de 1 à 5.
Daddy RAXOR Pourquoi 8,4,2,2... et pas 36,1,2,3 ??? Et l''évolution entre les années, l'évo du manteau... Pour moi c'est encore une ennième arnaque pour te faire marcher au pas.
 

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Desman31 L'article met l'accent sur un point important : il faut séparer le hors-piste sur domaine, et la pratique hors-domaine de station.
En hors-domaine il me paraît impossible et malvenu de réglementer, la montagne est un espace de liberté et elle appartient à tout le monde.
Par contre pour le hors-piste sur domaine d'une station il faudrait à mon sens 1) Obliger les pratiquants à avoir DVA-pelle-sonde (sinon amende, donc il faudra faire des contrôles) 2) Obliger les stations à sécuriser tout ce qu'elles considèrent comme faisant partie de leur domaine, sur piste ou hors-piste. Après tout elles s'en servent comme argument commercial. De plus elle le dessine sur les cartes donc les gens intègrent ça par réflexe comme faisant partie de la zone a priori sécurisée mais ce n'est pas toujours balisé sur le terrain. Au Canada par exemple les limites de domaine hors piste sont clairement signalées par des panneaux identiques à ceux qui signalent pistes bleues, rouges, etc.
 

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lebert Une question me taraude ....
Sachant que 70% des victimes décèdent d'asphyxie,
les victimes de Tignes portaient elles un ABS ?
DVA , pelle et sonde sont à mon sens non suffisants.
Des infos ?
Des avis ?
KillaWhale

L'efficacité des sacs airbags n'est plus à démontrer, l'essentiel de ce qu'il y a à retenir sur leur utilité et leur utilisation est résumé ici par l'ANENA (lien également dans l'article) : anena.org

En résumé, oui les sacs airbags augmentent les chances de survie, mais un peu moins que ce qu'on pensait jusque-là. Il y a notamment toujours une vingtaine de % de victimes au décès d'origine traumatique. Mais la phrase la plus importante pour moi, citée également dans l'article, est celle-ci : "Les bénéfices de sécurité personnelle issus des airbags sont rapidement annulés si les utilisateurs s'en servent pour justifier une exposition accrue dans des terrains où de plus grosses avalanches sont possibles."

Une autre phrase de la conclusion et des suites à étudier permet de remettre dans le contexte de l'avalanche de Tignes : "Alors que nos résultats montrent que les airbags peuvent généralement réduire la mortalité dans des accidents sérieux, l'analyse ne fournit aucune idée sur le bénéfice des airbags sous certaines conditions. Par exemple, il serait utile d'estimer et de comparer l'efficacité des airbags dans des avalanches ayant une zone de dépôt sans obstacles par rapport à des avalanches comportant des pièges de terrain."

Or clairement, à Tignes, c'était le cas d'un gros piège de terrain à cause du talus de protection situé en bas de la pente où s'est accumulé le dépôt.

Un dossier complet sur les sacs airbags, résumant ces données et faisant le tour de l'offre actuelle et le fonctionnement des différents système est au programme pour ce printemps ou cet été.

Loïc (Rédac)

Desman31 De ce que j'en sais à Tignes les victimes ne sont pas mortes d’asphyxie mais écrasées sous un cumul de neige très important, configuration assez rare dans les massifs français.
Daddy RAXOR @Loïc : C'est bien beau, mais à 1000€ le sac + équipement, ça commence à faire cher. Donc si on veut que les gens s'équipent, il ne faut quand même pas les voler. Donc 200-250€ pour le trio classique ça passe. Mais sortir 1000€ en plus, ouch ! Et que nous ventera-t-on après ?
KillaWhale @Daddy Raxor : on trouve des ABS pour 650€ neufs prix max (Vario) bouteille et volume compris, c'est mieux que les 800/850 d'avant (mais pas facilement abordable j'en conviens)...

Et d'occaz encore moins (450 le mien il y a 5 ans fonctionne toujours comme une horloge, et on en trouve dès 300). Grâce à la qualité des trucs et aux révisions annuelles ou triennales on peut acheter à un particulier sans trop de soucis.

Quand je vois le nombre de GoPro et autres trucs moins utiles sur la tête des gens où bien le matos neuf (notamment en rando), je pense que c'est surtout une question de priorités pour beaucoup. De base le ski est un sport de riches, on le sait, mais il y a toujours moyen de se débrouiller... J'en connais qui mettent tout dans le matos de secu et montagne et qui ont des skis pourris :-P

Et concernant les sacs airbags, vu la durée de vie des produits et la qualité du service au fil des années je n'hésiterai pas à y remettre le prix : j'en connais quelques-uns dont les sacs ont plus de dix saisons !

En dernier lieu le ski reste un sport et un loisir, rien n'oblige personne à sortir des pistes, les équimementiers ne sont donc pas hélas "reconnus d'utilité publique" (à l'inverse de l'ANENA d'ailleurs).
carlisnow @Daddy Raxor : je viens de m'acheter un vario unit base + bouteille + sac 15 L dakine. le tout à 420 euro... sur certains site actuellement tu en as tout compris pour environ 380euro donc oui c'est un investissement mais pas à négliger
Daddy RAXOR En effet, j'avoue, les prix ont bien baissé. Mes références dataient un peu trop. Excusez-moi.
 

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dwarfpower

Je vous mets mon rant sur twitter de ce matin
storify.com

sinon en commentaire rapide aux remarques faites par certains.

- déjà Munter c'est une méthode pas une formule magique. et le fait d aller en station faire du HP ça coche a minima 4 des 9 cases de la méthode de réduction.

dans ses interventions, le maire de Tignes s'est caché derriere le PIDA pour dire il y a des zones securisées de HP et d'autres non. ça ne tient pas la route: ces zones ne sont pas disponibles publiquement. La station fait la promo du HP pour se développer économiquement; sauf risque particulier (qui nécessite alors un arrêté d'interdiction de la part du maire , il y a une obligation de résultat de sécurisation. On ne sort pas en hors piste comme en ski de rando, on ne sort pas en risque trois avec ballons, dva pelle sonde si on ne peaute pas. ils vendent des forfaits à la tonne sur cette base.

On peut demander à un moniteur ESF d'avoir une connaissance en nivo pas à un pratiquant lambda, et on ne peut pas exiger d'un pratiquant lambda qu'il sorte accompagné, même sur les grosses stations des alpes avec énorme domaine HP, au contraire, l'existence d'un gros domaine HP renforce la responsabilité d'une station et ne la diminue pas.

Les politiques publiques de veille en matière de risque ont tué dans l’œuf le SNOSM, mettent en danger les financements de l'ANENA, cherchent d'une part à mettre la sécurité derrière une magie incantatoire et à se déresponsabiliser au détriment des pratiquants. L'info existante en matière de risque n'est pas collectée, n'est pas rendue publique. De même sur Tignes, on ne sait pas ce qui a été purgé la nuit du carton - je n'ai pas vu cette info. Les mecs qui sont morts on été pris dans un ravin créé pour protéger les habitations, l'information n'est pas prise en compte dans les analyses. Est-ce que les risque aux skieurs on été étudiés dans la mise en place du PIDA?

Le ski de rando / ski hors domaine est une pratique à risque il est important d'autonominser les pratiquants et de les sensibiliser. La pratique HP sur domaine a été elle volontairement développée commercialement sans donner aux usagers les infos et la compétence pour évaluer le risque. Il n'y a qu'a voir les niveaux BRA (de 1 à 5 que d'aucun juge insuffisamment précis) il devient drapeau jaune, damier, noir sur station.

Bref voici des pisted d'analyse/de réflexion que je n'ai pas vu analysées dans le traitement de l'actualité, et à peine plus à mon grand désarois dans cet article skipass....

PS: correction de mon post précédent plein de typo, car écrit à l'arache

KillaWhale Merci pour ton commentaire. Je dois avouer que j'attendais voire espérait des réactions de ce style en publiant cet article : des idées, avis et discussions qui font avancer la réflexion.

Pour répondre à la story sur Tweeter, en ce qui concerne la phrase sur les morts en avalanche je parlais évidemment du nombre de décès global par an en France, soit un trentaine en moyenne (je l'ai éditée pour plus de clarté du coup), comme je détaille ensuite entre hors-piste, randonnée et le reste (je commence à les connaitre les chiffres pour avoir fait les deux articles de bilan des accidents d'avalanche en ligne sur skipass, et ça fait plusieurs hivers que je suis de près chaque accident d'avalanche, mortel ou non, au cours de la saison). D'ailleurs il y a même une analyse de cette différence HP/rando dans l'article du bilan des accidents de 1971 à 2015. Et j'ai écrit l'article seul, ils me font confiance là-dessus au bureau ;-)

Sur le PIDA à Tignes je pense simplement qu'il n'y a rien eu la veille de l'accident car pas de neige fraîche, à vérifier toutefois. Les PIDA sont là pour sécuriser les pistes, leur mise en place dans le cadre de hors-piste dépasse mes connaissances (je sous entends connaissances sourcées) et mériterait un reportage complet notamment au niveau des responsabilités (je suis d'ailleurs preneur d'exemples de stations qui ont des secteurs hors-piste "sécurisés" en France, et ce que ça signifie).

Sinon effectivement, considérant les axes de communication de nombreuses stations (autour de la pratique du HP/freeride/freerando/poudreuse/appelez ça comme vous voulez), on pourrait s'attendre à mieux en terme de prévention, sensibilisation et organisation, surtout quand on voit ce qui se fait par exemple chez les ricains. Mais ce n'était pas le propos de cet article (surement un prochain en revanche, comme de nombreux autres points de ce thème que je souhaiterais approfondir).

Enfin sur l'accidentologie du ski, je vois qu'on a fait les mêmes recherches : j'ai lu en diagonale cette semaine le rapport de 2009 du SNOSM. Comme toi, je suis assez surpris que les chiffres ne soient pas rendus publics, sachant que les quelques extraits que nous avons trouvé (le tien sur Tweeter, tout comme le tableau sur l'hiver 2005-2006 du rapport, que j'ajoute ci-dessous) ne sont pas spécialement choquants, du moins je trouve. Je suis sur qu'on pourrait trouver pas mal de choses intéressantes là-dedans (qui déplaisent à certains ?). Par contre, de ce que j'ai compris, le SNOSM ne comptabilise que les décès sur place ou durant le transports par les secours de la station, pas ceux qui ont lieu plus tard : transport dans l'ambulance, à l'hôpital, etc. À vérifier aussi, mais si c'est le cas, le chiffre de décès annuel du SNOSM est peut-être inférieur à la réalité.

En tout cas ça a l'air assez compliqué comme problématique avec de nombreux acteurs, chacun centré sur sa propre vision (bien expliqué par l'article que tu as posté "La construction des risques liés aux pratiques sportives de montagne" que j'ai lu en diagonale également (je regarderai ça en détails à mon retour de vacances). J'aimerais faire une synthèse de l'accidentologie du ski notamment car je voudrais parler des protections (casque, dorsales et autres). Je ne vais pas m'ennuyer cet été :-)

Sinon je voulais, par cet article, rappeler l'essence de ce qu'est le ski hors-piste et comment il se pratique, purement et simplement. Comme je le dis dans la conclusion, je ne pense pas qu'il soit utile de rentrer dans des batailles de chiffres et statistiques pour justifier de faire du hors-piste. Mais ça ne reste pas moins un sujet intéressant pour plus tard pour savoir vraiment ce qu'il en est des accidents au ski, sur piste, à côté et en dehors des domaines skiables.

Loïc (Redac)
 

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Ifanyz

Une question (deux même) ... Alors que dans l'article on lit que le nombre de décès reste stable (une trentaine) depuis 40 ans (dans la partie "faire baisser ce chiffre). En croisant avec cet article (nytimes.com voir la partie précise en capture d'écran) ils disent que le nombre de décès dans le monde par avalanche est de 200 chaque année et que ce chiffre va continuer à augmenter.
Tout d'abord une question se pose : Skipass optimiste et SnowFall pessimistes, ou alors s'agit-il d'une tendance (augmentation du nombre de décès ds le monde) qui ne concernerait pas les montagnes françaises, ce qui me semble bizarre ?? Je suis un peu perplexe
Et 2eme question, qui est plutôt une remarque, un peu plus d'un décès sur 7 est à déplorer en france (si on s'en tient à ces chiffres), ce qui rend encore plus étonnant le fait que le mort par avalanche augmenterait dans le monde mais pas "chez nous".
Qu'en pensez vous ?

dwarfpower rapidement, ma réaction a été due à une remarque épidermique sur le nombre de victimes (plusieurs dizaine) mais m'a conduit à grater et grater pour chercher des éléments concrets d'accidentologie. mon but est multiple.

Comme encadrant ski de rando j'ai besoin d'infos objectives, de plus je suis un accro à la data..; donc je cherche et je continuerai à chercher, partant du principe que toute info est bonne à prendre, il faut juste y mettre du temps et de la réflexion.

En cherchant et en particulier suite à ta remarque sur l'absence de données d'accidentologie sur pistes, je suis tombé sur l'existence du snosm , donc j'en ai cherché les rapports qu'il est sensé produire... sans en trouver d'autre que celui de 2009. et encore, ce rapport passe ses pages à documenter sa méthodologie et ses limites, ce qui est louable mais pas ce que je cherchais.

La cour des comptes conclu à l'inutilité des données du snosm et Bastien Soulé - à lire et relire lui, m^eme si je ne suis pas d'accord avec tout - confirme que le bignou ne travaille plus. bref aucune donnée d'accidentologie n'est produite à ce jour, ce qui est très très dommage.

Au delà de ces aspects je suis aussi parent et usager de HP sur domaine, et je ne suis pas d'accord avec l'orientation de ton papier qui fait la parallele HP/Rando. Alors forcément je fais du HP sur de petites stations des pyrenées et pas des grandes des alpes, donc les pentes qu'on skie ne sont jamais loin des pistes contrairement aux faces accessible ailleurs. Mais pour moi le HP ne doit pas nécessiter DVA/Pelle/Sonde/airbag. Parce que 1000€ par tete de pipe, parce que des pratiquants ados qui restent des ados, parce que le business des grandes stations c'est le HP ( lire Soulé là dessus). et lire la jurisprudence aussi. La station est responsable des itinéraires qu'elle sait couremment empruntés, et le Maire l'est in fine. Je suis contre la judiciarisation à outrance de la montagne et j'applaudis à deux mains Pierre Mazeaud quand il dit que la montagne est un espace de liberté donc de responsabilité. Mais le domaine skiable - l'ancien, qu'on peut atteindre par gravité, pas le nouveau, entre les ronds rouges verts bleus - n'est pas cet espace, parce que les pratiquants du HP, ou du bord de piste, ne sont pas les pratiquants de la rando ou du gros freeride. Une station en risque 3 doit etre safe, sinon il y a une faute des gestionnaires. et les règles que tu précises - passer un par un, se mettre à l'abris, ce sont des règles de ski de rando quand ça pue, pas des règles de HP sur domaine skiable, et ça n'a pas à y etre utile. sinon il faut sortir avec un encadrant, avec des formations avec du matériel.. mas ça n'est plus du ski en station fut-ce en HP.

bon j e vais finir par m'excuser et te felliciter.

M'excuser parce que j'ai répondu aavnt d'avoir tout lu, et tu réponds à pas mal de choses que je disais sur la fin de l'article. Te felliciter parce que sortir un article long et fourni comme ça chapeau
kéké 3.6 Je comprends ton raisonnement. Par contre qu'est-ce qui tu fais dire que le domaine skiable "ancienne définition" n'est pas un espace de responsabilité ?
Quand tu écris 'La station est responsable des itinéraires qu'elle sait couramment empruntés", c'est juridique ou bien c'est ton avis?
Gaetan33 Darf power, raisonnement compréhensible mais j'émettrais quelques doutes:

Dire qu'en risque 3 tout doit être safe, je doute que ce soit possible! Le manteau neigeux évolue au fil de la journée, une zone exposée peut être sécurisée le matin et partir en cours de journée!
Donc dire "le HP ne doit pas nécessiter DVA/Pelle/Sonde/airbag" ça reste impossible voir dangereux! Ou alors on transforme tous les couloirs en itinéraires balisés et fermables par les pisteurs et on se retrouve avec l'équivalent d'une piste non damée! (qui serait peut être justement la solution pour les gens qui ne veulent pas s'équiper)

Bref, je ne crois pas qu'on puisse faire une différence entre petit et gros hors piste, les problématiques restent et resteront toujours les mêmes. Qu'on le veuille ou non, pour vraiment sortir des pistes (ou itinéraires sécurisés), il faut s'équiper, se former. Et c'est peut être aussi ça qu'il manque à beaucoup de monde!

Et je passe sur l'excuse Pyrénées=petits HP proches des pistes, il y a quand même pas mal d'itinéraires qui s'écartent et te mettent hors de vue du domaine. Et même proche des pistes on trouve des zones sacrément exposées!
Apo_65

@dwarfpower il y a 2 ans, une petite avalanche s'est déclarée en bord de piste à luz ardiden terminant sa route sur une piste, heureusement sans conséquences (nrpyrenees.fr Perso, je pense que le plus dangereux dans le HP en station, ce sont justement les petites avalanches de cet ordre. Et pour fréquenter très souvent les "petites" stations des pyrénées, je connais plein d'endroits dans les domaines ou ça déclenche très régulièrement (gavarnie sous le TSF Belvedère, cauterets à touyarolles, gourette vers la beroye, luz sous l'aulian express...). Donc à minima DVA, pelle et sonde obligatoire! Et pour tes ados, qui ne peuvent résister à l'appel du HP, ca fait un super cadeau de noël ;) !

KillaWhale

@Ifanyz

En ce qui concerne les nombres de décès par avalanche, je ne sais pas si tu as lu les deux bilans en liens dans l'article :
- Bilans des accidents d'avalanche de 1971 à 2015 : skipass.com
- Bilan des accidents d'avalanche 2015-2016 : skipass.com

C'est très bien documenté par l'ANENA et assez clair : le nombre de victimes d'avalanches en France est plutôt constant sur les quarante dernières années, d'une trentaine en moyenne, comme je l'écrivais. Ce n'est pas skipass directement qui l'affirme, cela vient des décomptes de l'ANENA, qui recense chaque accident (pas forcément mortel) avec l'aide des secours organisés.

Il faut être bien conscient que ces chiffres sont très variables d'une année à l'autre en fonction des conditions nivo-météo, et surtout ce sont des valeurs relativement petites qu'un ou deux gros accidents peuvent faire varier considérablement.

Fred de l'ANENA qui fait ces bilans travaille en collaboration avec les autres organismes européens d'Autriche, Italie (AINEVA) et Suisse (SLF) et il affirme dans un de ces bilans que cette constance du nombre de décès se confirme dans tout l'arc alpin, ce n'est donc pas une spécialité française.

Il pense, et je suis plutôt d'accord avec lui, que cette stabilité rapportée à l'augmentation du nombre de pratiquants permet d'affirmer que la sensibilisation et prévention de ces organismes fonctionne. Je lui demanderai à l'occasion si il a des données chiffrées concernant les autres pays du monde.

L'article du NY Times n'évoque aucune source chiffrée et ne s'appuie que sur une idée selon laquelle, avec l'augmentation du nombre de pratiquants de hors-piste et du ski de randonnée, le nombre de décès devrait augmenter également. Ce n'est pas le cas en France ni dans les Alpes en général.

En ce qui concerne le nombre de morts par avalanche dans le monde, je pense que ce serait très compliqué à chiffrer. Tous les pays ne disposent pas d'associations comme l'ANENA. De plus, les décès par avalanche dans les pays d'Europe et d'Amérique du nord sont essentiellement dus à des pratiques sportives et de loisirs. Il y a d'autres pays où les avalanches tuent chaque année, mais en dehors de pratiques sportives. Difficile donc de comparer et tirer des conclusions à l'échelle mondiale. Par exemple, en quelques jours en février 2015, une quarantaine d'avalanches ont tué plus de 300 personnes dans une province de l'Afghanistan (en.wikipedia.org

Loïc (Redac)

 

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dwarfpower

@kéké la jurisprudence a posé qu'il y a une reponsabilité sur les itinéraires fréquentés au regards des risques exceptionnels . lire anena.org

djeeb Salut,
j'ai un peu de mal à comprendre ton distingo: HP/freeride et rando/gros freeride même si j'en comprends le sens et la différence en terme d'accessibilité.
il y a des freerides proches donc aisément accessibles qui sont parfois plus risqués que certains plus éloignés.
se mettre à l'abri est courant dans certaines zones surtout quand on est que 2 riders (l'un doit veiller sur l'autre) ou dans certains couloirs en pente raide... difficilement assimilables à une pratique exclusive de la rando et passer un par un est souvent nécessaire par risque élevé ou suivant la configuration du terrain et ne me parait pas relever exclusivement de la rando ou du gros freeride.
Enfin faire relever tout le domaine skiable de la responsabilité des stations me parait illusoire... ou alors il faut remanier tout le relief... et quelque part, adieu le milieu naturel ou sauvage.
 

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dwarfpower je reviens sur ma distinction entre HP et gros HP/freeride ski de rando.. Je n'ai pas de stats précises mais en gros le HP ça doit representer dans les 10% de la population des skieurs. Il n'est pas envisageable de demander que 10% des skieurs de stations soient équipés de dva pelle sonde, sachent s'en servir et sachent interpreter les conditions de nivologie par rapport au terrain et au BRA. Dans la pratique c'est juste impossible. Donc soit on peut sortir en hors piste sans ça, soit le HP ne peut pas exister.

Certes il y a des couloirs a 45° soutenus toussa, mais là on retombe dans le 1% des pratiquants où pelle sonde arva c'est tenable, mais la réalité statistique du hors piste et celle des accidents ça n'est pa celle là. Le grand nombre des paatiquants HP c'est les ados, les jeunes adultes, voire les adultes, voire les enfants qui ne peuvent plus rester sur le damé et qui commence par les bords de piste puis les combes entre .. bref qui font juste ce dont les stations font la promotion y compris avec des "espaces freeride", espaces non balises mais identifiés sur les plans de piste.

50 ans de jurisprudence ont forcé les stations a aseptiser les pistes, a suprimer toute dépression, toute plaque de verglas à indiquer chaque caillou qui affleure. Le hors piste n'est pas touché par cette course préventive, parce que les stations n'ont pas d'obligation de protection des usagers contre les risques non exceptionnels - entendus les rochers, les trous. Elles y ont cependant une obligation de protection contre les risques exceptionnels ( je dis station, mais la jurisprudence est complexe avec des responsabilités s'etallant du responsable sécurite, au directeur à la societe exploitant et au maire ). Le risque d'avalanche fait partie de ces risques exceptionnels. Meme si la responsabilité du skieurs peut attenuer celle "de la station" en particulier au regard de l'itinéraire choisi, de l'expériecne des skieurs ...).

Et oui une station doit etre safe en risque 3, sinon le maire doit interdire et fermer. petit rappel: le risque trois c'est le moment ou on met le drapeau a damier - enfin en theorie, en pratique ils ont tendance à le laisser en permanence. Alors en risque trois je ne vais pas faire la goulotte à 50 degré sous le vent bien sur mais 95% des skieurs hors piste n'y vont pas je ne parlais pas de ce ski là, et ça n'est pas sur ce ski là qu'ont eu lieux les accidents de ces dix dernières années
 

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FastNico J'ai pu constater, la semaine dernière en Italie, que des "carabinieri" (policiers) circulaient en moto-neige le long des pistes. En questionnant, on m'a expliqué que toute personne présente sur un domaine skiable, devient pénalement responsable dès lors qu'il déclenche une avalanche en allant en dehors des pistes... Je n'étais pas au courant, il y aurait eu à priori déjà des procès en ce sens (le maire d'une commune pouvant, toujours à priori, prendre un arrêté pour interdire le hors-piste en fonction des conditions).
ak l'italie c'est un poil différent et c'est une des raisons pour laquelle très peu d'italiens sortent des pistes
 

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usaddict Toujours instructif de se replonger dans cet guide complet à l'approche de belles chutes de neige
 

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bkkaset Super article et des commentaires de qualité aussi .

Par contre je suis le seul communiste à trouver abusé la privatisation des secours et leur facturation sur un domaine skiable (en fait on privatie un espace public)?

Ou alors on fait payer partout #delasuissenaturellement
arogues Je préfère cela que d'augmenter le prix des forfaits... Par contre le Carré Neige à 2.50 € (ou vers la) c'est abusé. Je paye 12 € / an d'assurance ski (Actimut).
corentin.freeski Pour la suisse , il suffit juste d’être donateur a la Rega , et tu ne payera pas les secours =) on le fait tous les ans avec 3 potes , on as été obligé de les appeler dans le valais , est si tu est donateurs , ca te coûte rien , suffit juste d'y penser et de ce renseigner avant d'aller skier a l’étranger =)
KillaWhale

Ce n'est pas de la privatisation. Les communes ont difficilement les moyens elles-mêmes d'exploiter un domaine skiable sans faire appel à des privés (pour les RM comme le secours). Par conséquent, elle ont demandé et obtenu l'autorisation de facturer le secours dans le cadre de certaines pratiques sportives et de loisirs (ou d'épreuves sportives), qui autrement leur coûteraient énormément :

"Progressivement, des exceptions à la gratuité des secours sont apparues. La loi Montagne du 9 janvier 1985 avait prévu la possibilité aux communes d’exiger le remboursement des frais consécutifs à la pratique d’activités sportives, dont la liste est établie par décret en Conseil d’État (anc. art. 97 de la loi de 1985). Le décret n° 87-141 du 3 mars 1987 a ensuite indiqué que seul le ski alpin et le ski de fond pouvaient faire l’objet du remboursement des frais de secours (aujourd’hui art. R 2321-6 du CGCT). Par la suite, l’article 54 de la loi n° 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité a précisé que les recettes non fiscales de la section de fonctionnement des communes peuvent comprendre « le remboursement des frais engagés à l’occasion d’opérations de secours consécutives à la pratique de toute activité sportive ou de loisirs. Cette participation, que les communes peuvent exiger sans préjudice des dispositions applicables aux activités réglementées, aux intéressés ou à leurs ayants droit, peut porter sur tout ou partie des dépenses et s’effectue dans les conditions déterminées par les communes » (15° de l’article L.2331-4 du CGCT).

Les communes prévoyant par exemple un dispositif de secours faisant appel à des organismes privés peuvent donc exiger le remboursement des frais. Lorsqu’il est demandé, il appartient aux communes d’en déterminer les conditions par une délibération du conseil municipal. Elles sont tenues d’informer le public sur les conditions de remboursement par une publicité en mairie et sur les lieux où se pratiquent les activités sportives : ski de piste et ski de fond (R. 2321-7 du CGCT). Les tarifs sont libres mais, en moyenne, on peut observer les barèmes suivants : 140 euros pour le secours de proximité ; de 450 euros à 750 euros pour le secours éloigné. En cas d’accident sur le domaine skiable ou lors des épreuves sportives en montagne, mieux vaut être bien assuré…"

Je conseille fortement la lecture de l'article que j'ai ajouté en MAJ sur l'application de la gratuité du secours en montagne du magazine des sapeurs-pompiers : pompiers.fr

dwarfpower merci pour le complément d'info. Il est assez interessant de constater qu'il est très difficile d'avoir des informations sur les prix et conditions des secours sur les sites web des stations de ski. Tout au plus est-il mentionné au moment de vendre une assurance qu'elle couvre le remboursement des secours payants, mais aucune info par ailleurs sur les sites que j'ai rapidement regardé ( avoriaz - val tho et les arc pris au hasard et recherche rapide)...
dwarfpower et sur le site web rien .. et domage ils ne donennt pa la date de la délibération du conseil municipal .. elle m aurait intéressé celle là
bkkaset Alors je me suis mal exprimé. Facturation des secours. J'ai des exemples à la pelle de gars qui étaient peu prudents (même un pote en Trail pris par la nuit) et qui ont fait un tour d'hélicoptère pour le secours sans rien payer mais quand ma copine s'est fait l'épaule sur une "entre deux pistes" la facture était salée (bon ok avec la cb).

J'irai voir ton lien killa mais je reste sur le principe qu'en France les secours sont gratuits , chez toi, à Euro Disney, dans un gymnase, dans une école, un centre commercial, sur la route , dans une entreprise ....mais pas en sur un domaine skiable.

Je le vois donc de prime abord comme un moyen d'augmenter les revenus, mais je me trompe sûrement.
KillaWhale Dans ce cas il faut reprendre les choses à la base, sur le pourquoi de la non-gratuité des secours sur domaine skiable (je ne cautionne pas particulièrement, j'explique juste, chacun se fera son opinion).

Tout d'abord tu commences par un biais statistique en prenant "une pelle" d'exemples de secours "gratuits" face à un secours payant en domaine skiable. Dans les chiffres, on parle de 40 000 à 50 000 interventions sur domaine skiable par an face à 5000 à 8000 interventions en montagne par le secours public gratuit (chiffres du rapport de la cour des comptes pour 2011).

Mais revenons à l'origine de l'organisation du secours en montagne, voici un extrait de ce rapport de 2012 sur l'organisation du secours en montagne :

"Historique
A l’origine, le secours reposait sur le bénévolat des sociétés de
montagne et des compagnies de guides. Après-guerre, l’insuffisance de ce
dispositif amène les pouvoirs publics à réagir, à la suite de drames ayant
fortement marqué l’opinion (notamment la mort des alpinistes Vincendon et
Henry dans le massif du Mont-Blanc en décembre 1956).
Prenant acte des difficultés spécifiques au secours en montagne et de
l’ampleur indispensable des engagements de moyens, la circulaire du
21 août 1958 du ministère de l’intérieur organise le secours en montagne.
Elle définit le secours en montagne comme une application du plan ORSEC
dans laquelle les services de l’Etat sont actionnés par le préfet, qui élabore un
plan de secours départemental spécifique.
[...]
La croissance des sports d’hiver et de la fréquentation touristique de la
montagne amène le ministre de l’intérieur à adopter la circulaire n° 7 8-003
du 4 janvier 1978, « sur la sécurité et les secours où se pratiquent les sports
d’hiver ». Elle s’efforce de préciser les limites du domaine skiable sous
responsabilité des maires. Le législateur s’empare du sujet avec la loi
n° 85-30 du 9 janvier 1985 relative au développement et à la protection de la
montagne, dite « loi Montagne », qui vise à reconnaître « l’identité et les
spécificités de la montagne », et s’efforce de définir clairement les zones
concernées.
[...]"

Donc on a un domaine "de montagne" dont le secours est géré par l'Etat sous l'égide des préfectures par les services de secours tels que PGHM, CRS, sécurité civile, etc, à cause du défaut technique/matériel des communes à pouvoir le faire elles-mêmes.

En revanche, elles gèrent elles-mêmes le secours sur leurs domaines skiables. Pour se faire, elles font appel à des compagnies privées d'exploitation qui leur facturent les opération de secours. Si j'ai bien compris, devant l'importance des dépenses occasionnées par l'essor des sports d'hiver, les communes ont donc demandé et obtenu la possibilité de demander le remboursement des frais de secours engagés dans le cadre de certaines pratiques sportives (originellement dans la loi montagne de 85, ici un extrait du code des communes - 1996) :

"Les dépenses obligatoires comprennent notamment :
[...]
7° Les dépenses du personnel et de matériel relatives au service de secours et de défense contre l'incendie, ledit service étant organisé dans le cadre communal, intercommunal ou départemental.
Toutefois, les communes peuvent exiger des intéressés ou de leurs ayants droit le remboursement des frais de secours qu'elles ont engagés à l'occasion d'accidents consécutifs à la pratique des activités sportives dont la liste est établie par décret en Conseil d'Etat. Elles déterminent les conditions dans lesquelles s'effectue le remboursement de ces dépenses qui peut porter sur tout ou partie des frais visés.
Les communes sont tenues d'informer le public des conditions d'application du présent article sur leur territoire par une publicité appropriée en mairie et sur les lieux où se pratiquent ces activités sportives."

Les pratiques sportives en question ont ainsi été définies (et peuvent toujours être re-définies) par le Code général des collectivités territoriales :

"Peuvent faire l'objet du remboursement des frais de secours prévu au 7° de l'article L. 2321-2, les activités sportives ci-après :
1° Ski alpin ;
2° Ski de fond."

Plus récemment et pour rentrer dans le détail (extrait de l'article de l'ANENA sur les frais de secours) :

"Enfin, la loi de modernisation de la sécurité civile du 13 août 2004 a transféré les charges financières des dépenses directement imputables aux opérations de secours, aux services départementaux d'incendie et de secours (article 27) - par conséquent la gratuité des secours en montagne est assurée lorsqu'ils sont effectués par des organismes publics (PGHM + sécurité civile + sapeurs-pompiers spécialisés dans les milieux périlleux) dans ce cas ce sont les SDIS qui assument les frais des opérations de secours.

La situation s'est alors traduite par une répartition financière en fonction du lieu où s'est produit l'accident et donc où s'est réalisée l'opération de secours : sur les domaines skiables, les secours engagés par les SDIS n'étant pas facturés à la commune ne pourront faire l'objet d'une demande de remboursement. En revanche, les communes prévoyant un dispositif de secours faisant appel à des sociétés privées peuvent en exiger le remboursement aux victimes."

Donc pour résumer, ça dépend de la gestion de la commune de son domaine skiable, de ce qu'elle a fixé en conseil municipal, de l'organisation des secours, du lieu et de l'origine de l'accident. Sachant que personne ne se "fait d'argent" à proprement parler (normalement) avec ce système : la commune est censée ne demander en remboursement que le prix "coûtant" des opérations de secours.
 

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Oliver_64 Quelques phrases comme "il faut interdire.." (presse, etc) me font des boules au ventre, mais ça semble être bien à la mode.... Il ne faut pas interdire et règlementer, il faut éduquer et sensibiliser bordel!!
Bravo pour cet article.
 

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Vakerios La passion du ski m'a amené sur ce site et vos articles m'ont convaincu de rester !

Je trouve l'article complet, structuré, plein de bon sens tout en adoptant un point de vue objectif et constitue une aide précieuse pour un petit jeune comme moi qui veut se lancer dans le freeride

C'est un article que je relirais à chaque début de saison je pense ! Merci !
 

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corentin.freeski L'article est intéressant , et la question de '' doit on interdire le H-P ? '' est une réel question .

Aujourd'hui , une personne qui s'engage sur du H-P devrait avoir reçu une formation de Premier Secours , recherche , et qui as le matériel et surtout qui sait s'en servir .
Le matériel a évolué ( Dva , Sac Airbag , pelle , système Recco ) et les stations s'équipe et forme aussi de plus en plus leurs personnel , même dans les petites station .

Après est ce que ce n'est pas aussi devenu très simple et les risque gommé ? allez en station , demandé au mec qui viennent en vacances une semaine depuis paris / marseille / ou je sais pas ou , demandez leurs si ils connaissent réellement les risque du hors piste ? Si oui sont ils capable d intervenir ? de faire la premieres recherche DVA ? est déja si ils savent ce que c'est ?

J'ai pas mal observé sur les parking , ces dernières année des mec qui partent en ski pour la journée , mais qui n oublie pas de mettre le DVA , même si ils ski seulement a 50 mètres des pistes ! Mais au moins ce mec saura intervenir , réduire le temps d'inter ou juste venir filer un coup de mains au gars de la station !

En faite , Si les station communique plus sur les risque du H-P , ils y aurait peut être moins d accident con ? A méditer ....
 

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DDAY On oublie aussi souvent (pour faire du politiquement correct) de parler de la responsabilité des stations et des professionnels.
Les moniteurs qui emmènent leurs clients peu importe les conditions, ces mêmes moniteurs qui ont refusé le port du casque et qui ont tout fait pour ne pas voir la cotation des couloirs avalancheux obligatoires....(s'ils étaient pris dans une avalanche avec une cotation élevée, on ne sait jamais...). Les stations qui vendent du HP comme un truc banal. Et après s'étonnent de voir le domaine défoncé un lendemain de chute. Tout est fait pour faire du chiffre, peu importe le prix.
KillaWhale

La responsabilité des skieurs en général (y compris voire surtout celle des professionnels) en cas d'accident d'avalanche on en a parlé : skipass.com

Le même article arrivera peut-être sur la responsabilité des stations qui est parfois aussi engagée. Mais ce n'est pas une question de politiquement correct, c'est une question de ne pas faire du café du commerce et d'écrire des choses fondées, pas des généralisations (que ce soit sur les moniteurs ou sur les stations).

Pourtant, je n'en pense pas moins mais tant que je n'ai pas de choses plus concrètes pour argumenter, ça ne reste qu'une impression et ça n'a pas de valeur.

Fredo05 DDay, ton commentaire laisse un peu perplexe : les stations vont avoir du mal à se vendre avec des photos de bandes de neiges bleues glaces ou boueuses des années pas enneigées... Forcément elles vont communiquer avec des images de neige fraiche, un beau soleil... C'est comme les yaourts, ça se vend mieux si dans la pub c'est une bombasse qui le déguste au bord de la piscine non ?
Evidemment l'un comme l'autre ça demande un peu de discernement, que pas tout le monde n'a...
Tu parles de professionnels qui partent avec des groupes peu importe les conditions, mais tu ne te pose pas la question de savoir si leur itinéraire et leurs spatules sont posées n'importe où ? Ils connaissent le terrain et les conditions, savent les lire et savent aussi les interpréter pour faire leur trace aux endroit les plus safes... Si tu passes à 3 mètres du mauvais coté, tu fais tout partir et toi avec...
C'est sûr, il arrive que des pros se fassent piéger (guides, moniteurs, pisteurs, proriders...) mais si on regarde leur nombre chaque jours sur toutes les Alpes tout l'hiver, ça relativise... Et ils sont pas à l'abri (l'erreur est humaine), ils le savent et restent toujours en alerte...
C'est bien sûr rarement le cas des skieurs "occasionnels" ... Alors Quid des responsabilités des stations...
J'ai lu plus haut des commentaires qui pensent que les stations devraient sécuriser l'intégralité des domaines (pistes et hors pistes)... Je bosse en pisteur sur une station qui compte environ 80km de pistes (environ 1km carré en surface) et un "domaine" accessible gravitaire (avec retour aux remontées) de 12km carrés...
Comment peux tu sécuriser tout ça ? Un PIDA est là pour sécuriser les installations RM, les routes d'accès, les habitations, et les pistes susceptibles d'être ouvertes au public...
Il compte plus de 140 points de tirs, on ne les tire pas tous (en fonction des conditions, des expositions...) et on met en moyenne 3 jours de Pida pour arriver à un résultat qui nous satisfait... N'en déplaise à Darfpower...
Donc de là a dire que le hors piste en station c'est safe, sécurisé... c'est du fantasme...
En terme d'info et d'éducation au risque, il y a quand même du boulot de fait : affichages météo, du BRA, drapeaux, panneaux explicatifs de l'estimation du risque, affichages au départ des remontées, au sommet, panneaux de limite de domaine skiable, de responsabilisation du skieur, panneaux clignotants en 5 langues, annonces haut-parleurs, annonces dans les médias, animations d'asso de services des pistes (par exemple B14 à Vars...), publications et animations ANENA, forums, réseaux sociaux... la liste est encore longue...
Et surtout des barrages "physiques" (filets et banderoles fluos) au départ des pistes fermées... J'ai même dans ma carrière fait de l'info, du filtrage (DVA/pelle/sonde : ok)ou même de l'interdiction (beuark!) sur des départs de HP...
Donc on fait quoi ??? On met des cordons de CRS, on envoie l'armée ou on se repose sur une réglementation...
 

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titomy Waouh! J'ai jamais vu un article faire autant de débats!
Il y a un point très important mentionné dans cet article qui se traduit par: "Si vous voulez que les prochaines générations aient la possibilité de s'exprimer en hors piste" un seul mot d'ordre PRUDENCE et je dirai même RENONCEZ s'il vous plait!
La plus part des victimes annoncés médiatiquement à la télévisions sont accompagnées soit par un guide soit par un moniteur. Le nombre réel est déconcertant.
Gaetan33 20 accidents mortels pour 30 décès par an en moyenne, et 40% HP 40% rando. Désolé mais comparé au nombre de pratiquants c'est encore trop mais ce n'est (heureusement) pas énorme!
 

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