Revenons à nos moutons.
La COP21 semble décidément être une sacrée réussite. Les grands de ce monde étaient à peine remontés dans leur Jets que la terre se refroidissait déjà. Enfin la neige pu tomber sur nos contrés.
Pour remercier le bel effort nous avons décidé nous aussi de sauver le monde en faisant un épisode sans utiliser nos voitures. Ce qui n’est pas une mince affaire lorsqu’on parle de trip ski ! Heureusement, l’Europe dispose d’un outil de rêve pour le voyageur de demain : LE TRAIN.
L’idée était là, il ne manquait plus qu’un secoué pour nous accompagner à l'aventure. C’est notre bon Jeremy Prevost qui a répondu présent pour ce voyage un peu particulier.
On n'y pense pas trop, mais au début du 20ème siècle les chemineaux se la donnaient grave, et ils ont fait du sacré job. Du coup, on a cherché un itinéraire dans la zone des chutes de neige qui nous permettrait de faire l'intégralité notre périple sur les rails.
Evidement quand on part de France le choix n’est pas très large, nous nous sommes donc logiquement dirigés sur Chamonix et son mythique train du Montenvers. Cet engin, destiné à la base à emmener les monchus voir la mer de glace sans transpirer, permet aux skieurs d’accéder à de super runs en forêt. Cela tombait très bien car le manteau neigeux était plutôt instable et la météo complétement pourrie.
La forêt du Montenvers était donc parfaite pour débuter notre voyage, surtout qu’à Cham on a notre pote guide Tony Lamiche. Le petit bouc en connait un rayon sur le domaine. Je peux vous dire qu’après cette longue période de disette ça fait vraiment du bien de se sentir à nouveau porté par la poudre. Un cool sentiment qui a peu duré car une petite plaque nous a vite rappelée à l’ordre. De l'autre coté la pluie ramenait aussi sa fraise. Nous avons donc calmé le jeu et sommes redescendus sur Cham. Et comme nous étions bien trempés et en avance pour la prochaine destination, on s’est permis de taper dans le plateau de fromage de la Maison Carrier. Un Must… Quand je vous dis que le petit bouc en connait un rayon…
Trêve de flâneries, il était temps pour nous de se mettre en train. Comme je vous le disait la France ne déborde pas de choix pour ce qui est du « ski/train ». Par contre les Suisses eux ont bien de quoi faire ! On a donc amené les bagages les skis et tout le tintouin à la gare de Cham direction la Suisse et plus précisément Crans Montana. Une ligne franchit la frontière et se dirige vers Sierre. De là il est possible de prendre un funiculaire et de se retrouver direct à Crans. Plutôt pas mal non ?
Pas mal si nous n'étions pas arrivés à 22h30. Et oui faut aussi penser que t’es à pied quand tu prends du train et toutes les petites connections se font donc... en BUS. Donc si tu débarques à pas d’heure t’as plus de bus… Là tu te rends compte que la bagnole c’est le luxe. On se serait bien permis un taxi histoire de ne pas galérer mais le seul qui a daigné passer nous voir ne voulait pas charger nos skis dans son véhicule. Va comprendre. Bref, on a un peu marché avec les sacs pour trouver l’appart vers minuit. Les voyages forment la jeunesse.
Tout ça n’a pas servi à rien, le lendemain nous avions rendez vous avec le bon Nico Vuignier pour la découverte de sa station. Encore une fois la météo n’était pas avec nous mais la peuf oui. Encore une bonne dose de poudre en forêt pour nous rassasier avant que la pluie, une fois de plus, ne ramène sa fraise. Pas grave on a eu le temps de profiter et notre destination phare nous attendait non loin de là.
Depuis Sierre, un chemin de fer part à Visp puis traverse la montagne pour « atterrir » plus au Nord dans l’Oberland. Là nous attendait notre point de chute : Interlaken. Il s'agit d'une petite ville paradisiaque entre deux lacs sous une chaine de montagne démentielle contenant tout de même L’Eiger, le Mönch et la Jungfrau. Et ça, c’est pas des montagnes de benjamin 2.
Et si Interlaken devait devenir notre point de chute c’est parce que la ville est desservie par le réseau de chemin de fer de la Jungfrau. Les trains en questions partent fréquemment d'Interlaken et permettent d’aller skier dans 6 stations aux alentours. Tu peux donc oublier la voiture là bas. Un petit bus et t’es à la gare. De là tu choisis la station du jour. Le train arrive bien souvent juste à coté des remontées mécaniques, ou parfois même continue de monter dans la montagne pour te déposer directement sur les pistes. Ils sont fort ces Suisses.
Si tout allait bien côté transport, la météo continuait de nous pourrir la vie. On s’est donc fait un petit break à notre manière. Comme y’a pas que le freeride dans la vie, on savait que notre pote Victor Muffat-Jeandet courait un Slalom de coupe du monde à Adelboden non loin de là. On a donc saisi l’opportunité d’aller l’encourager lui et l’équipe de France. Les coupe du monde en Suisse c’est quelque chose, les Helvètes sont vraiment passionnés de ski, les gens viennent en masse pour célébrer le ski et encourager les athlètes. Un vrai bonheur et une monstre ambiance garantie ! On s’est bien marré et les Français ont fait le job. On pouvait retourner skier à notre tour.
La météo est restée bien pourrie mais on a pu s’amuser néanmoins dans la foret de Grindelwald en attendant le soleil. Soleil qui finit par arriver un beau matin alors que nous skions du coté de Murren. La station au gros potentiel du coin. Avec la visibilité l’endroit déglingue vraiment. On skie la poudre super fraiche entourés par plusieurs montagnes de 4000 m d’altitude. Un paysage « de puta madre »…
Nous en avons pris plein les mirettes. Le potentiel ski est assez fou : de grande faces très longues et très larges. Après une semaine de perturbation et de grand vent c’est le genre de truc où si tu fais partir une avalanche tu rases la station en bas, les chemins de fer et la forêt qui va avec… Du coup on n'a pas fait les malins et on s’est contenté des spots de proximité où le danger était moindre. Avec un bon -15°C, la poudre volait comme jamais, ski champagne comme on dit chez nous.
Après cette petite parenthèse de rêverie les nuages sont revenus bâcher tout ça. De notre coté c’était grand sourire et satisfaction. On pouvait donc retourner faire les touriste. En effet, juste en face de Murren se trouve Wengen et sa mythique descente. Et oui, nous sommes encore allés voir les Frenchies découper la neige en coupe du monde. Un petit coucou à notre bon Victor MJ qui rentre dans le top ten du slalom le lendemain. On pouvait rentrer tranquille.
Malgré une météo pénible on vous ramène quelques jolies images des Alpes. Chapeau aux Suisses pour leur réseau de chemin de fer en montagnes. On vous conseille la région de la Jungfrau pour un périple ski/train ou même pour une virée estivale tant l’endroit est beau.
Attention sur les skis avec ce début de saison un peu particulier !
L'Equipe Bon App'
12 Commentaires
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Quant aux championnats du Monde de virages cartes postales, je suis absolument prêt à participer. Prochaine étape ?
Bon appétit !
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