Bon Appétit S5EP5 : Le Charentaise Tour

Vos fidèles serviteurs ont sorti leurs peaux pour suivre la Comète à travers une belle randonnée printanière en Tarentaise. Ils ont à peine souffert...

tu as deux façons de voir les choses. Soit tu es comme tout le monde sur terre, tu te mets en t-shirt, tu vas t’acheter ton permis de pêche et tu fais la révision de ta moto. Soit tu vis en montagne, tu te dis que ça va tenir et qu’il est temps d’attaquer la saison de la randonnée.

Fab le touriste

Nous voici donc partis sur le domaine de Ste Foy, depuis le sommet de celui-ci nous avons droit à quelques virages printaniers pour atteindre le début des hostilités. On met les peaux au pied d’une montagne du nom de Pierre Pointe. Cette dernière nous sépare des Brévières, notre prochain checkpoint vers les remontées de Tignes. Pierre Pointe nous offre une montée bien dégueulasse. Ce genre de montée où, en peau tu glisses, à pied tu t’enfonces. Le truc parfait pour dégouter un mec de la rando. Là, en plus, Caro qu’on ne connait que depuis 30 min nous coule une grosse bielle. En fait, quand tu fais 10 000m de D+ à la Pierra Menta en quatre jours après il faut se reposer… Chose qu’elle n’a pas faite. Du coup, nous sommes obligés de sortir le sauciflard et de faire une bonne pause. Avec Fab nous établissons un diagnostic de son souci de santé et il nous parait évident, qu’un bon morceau de cochonaille sera le meilleur médicament à son coup de calgon.

Évidemment nous étions dans le vrai. Caro reprend du poil de la bête et l’équipe peut filer sur les Brévières pour la suite du parcours. Une grande descente nous attend, elle pourrait être top, malheureusement il fait trop chaud et nous descendons dans les quelques couloirs de neige que le global warming a bien voulu épargner… Qu’importe nous glissons. La blague pas top, c’est que le run arrive sur la route et qu’il faut encore fouler le bitume pendant 4km pour arriver aux Brévières.

Après avoir bien respiré les doux gaz qui s’échappent des voitures pendant ces quelques kilomètres nous arrivons aux Brévères. Juste le temps de boire une bière (oui c’est pas parce qu’on fait de la rando qu’on renie les bonnes choses) et c’est parti pour les remontées mécaniques… Dans ces moments là mes amis, on se rend compte que ces machines sont des merveilles. Nous nous retrouvons en moins de deux au sommet du télésiège de Grattalu. De là, quelques derniers pas avec nos jambes lourdes nous amènent au sommet d’une jolie pente avec vue sur le refuge du Palet. On glisse jusqu’à ce petit palais à environ 2600m d’altitude. Après l’effort le réconfort… Nico le gardien sait recevoir, encore une fois nous dégustons une bonne bière avant un solide repas. Plus qu’à dormir un bon coup. Bien sûr une nuit à 2600m ce n'est jamais de tout repos, l’altitude ayant une fâcheuse tendance à nous transformer en hiboux… Du coup quand le réveil sonne à 5h30 c’est presque une libération. Enfin je peux sortir de ce lit où je commençais à méchamment m’ennuyer…



C’est parti pour un deuxième jour de crapahutage. Quelques 1000m de dénivelé nous amènent au sommet de la face nord de Bellecote. Là, Fab nous apprend l’astrophysique en regardant l’éclipse à travers 2 paires de lunettes et un masque… Après avoir perdu 2 dixièmes à chaque oeil on attaque la descente de cette fameuse face. Juste le top… La neige est bonne, on est plein nord. La pente est raide, constante, et elle est très longue. C'est vraiment un des plus beaux run à faire par chez nous. Il ne reste plus qu’à se laisser glisser jusqu’au fond de vallée vers Peisey. Là, encore on fait une pause "bière et saucisson". Faut pas se laisser aller, la journée est encore longue.

Un bus nous récupère et nous téléporte vers les remontées mécaniques. Quel bonheur ce transport par câble ! Ces petits bijoux de télésièges nous montent jusqu’au sommet du domaine des Arcs sur le grand col. Il faut ressortir les peaux mais c’est la dernière fois. Juste pour 15 min histoire de dire… Bien sûr, ce coup de peau arrive au sommet de la dernière pente de notre épopée. Il est donc temps de re-re-ressortir le saucisson et le blanc pour savourer ce dernier sommet.

De là, une descente de 2000m permet d’atteindre Villaroger. On croise toutes les qualités de neige pour enfin finir le run à pieds dans les champs. Puis la route, bordel j’ai jamais été aussi content de voir cette merde grise. En effet cette route indique qu’il ne reste plus que quelques minutes de marche pour atteindre notre point de départ de la veille : Ste Foy.

Faire du stop ou marcher

Libération, nous arrivons finalement. Voilà un sacrée itinéraire réalisé, entre épisode Bio et grand chelem. Il faut savoir se botter un peu le cul mais voir que l'on peut parcourir de si grande distance avec de belles pentes c’est assez cool. Autours de nos massifs y’a plein de circuit du genre à parcourir. On vous conseille ce genre de délires même si ça fait mal aux jambes c’est bien sympa. N'hésitez pas à faire appel à Cedric Pugin si il vous faut un bourreau…

Chapeau à Caro et merci à Puge pour la ballade de Stakhanov.
On va aller dormir 1 an…
N'oubliez pas les amis Samedi c’est Derby Bon App aux Menuires et il devrait même faire beau !

Merci à vous de nous suivre.
Vive la vie. Vive le ski.

Rendez vous mi avril pour notre prochain épisode.
Bon App !