Vos fameux serviteurs sont allés trainer leurs spatules du côté de l'Ecosse...
Déjà le quatrième épisode de leur cinquième saison ! Après l'Allemagne, la Suisse et les Pyrénées, nos fidèles serviteurs ont voulu aller voir ce qu'il se passait du côté de l'Ecosse...
L’Écosse, l’éponge. Je suis venu, j’ai pas trop vu, j’étais trempé.
Salut amis, cette fois-ci, on peut dire que vos fidèles serviteurs sont vraiment allés au mastic. Ces dernières années, vous avez pu constater notre goût pour les destinations exotiques. Nous avons trouvé à skier dans certains pays incongrus tels que le Liban et la Macédoine. Alors lorsque Franck Bernes nous a dit « En Écosse, y’a des types qui sont à bloc, y’a sûrement du job à faire », on a pas hésité bien longtemps. Allons randonner sec au pays des kilts et du whisky…
Direction l’aéroport pour un court vol Genève-Édimbourg. Malgré notre grand âge, chaque nouvelle destination continue de suggérer chez nous une grande excitation. Personnellement, tout ce que je connaissais de l’Écosse je l’avais vu dans Braveheart en 1995… Et même si ce fou de Mel Gibson jouait très bien son rôle, je me doutais avoir pas mal de choses encore à apprendre sur ce morceau du Royaume-Uni.
L’immersion commence dès notre atterrissage à Édimbourg. Là, notre bon Franck, assit sur son passé de Rugbyman Pro, nous informe qu’un match du tournoi des 6 nations se joue ici même. Heureux d’entendre parler d’autre chose que de football nous nous rendons fissa au stade. Direct dans le vif du sujet… baignés dans la foule Écossaise, nous constatons que le cliché est vrai. Le manque de soleil donne aux habitants de ce pays un teint blanc pâle. Et le froid y ajoute la pointe de couleur rose sur les bords de leurs joues. Des joues souvent bien arrondies par la graisse contenue dans la gastronomie légendaire du Royaume-Uni. Bordel on y est. Heureusement, leur hygiène alimentaire n’a d’égale que leur gentillesse…
Je ne vais pas vous faire un débriefing du match, je n’y connais absolument rien et je doute que ça vous intéresse. Je peux juste vous conseiller d’aller une fois dans votre vie voir un grand match dans un stade, car des milliers de personnes qui chantent un hymne national à l’unisson ça en jette un max.
Revenons à nos moutons (expression adaptée au pays…). Nous savions que nous ne trouverions pas des conditions Japonesque là bas. Mais tant qu’il y a de ce truc blanc par terre et de la pente, il y a toujours de quoi s’amuser pour l’équipe de Bon appétit.
Iain, un local que Franck à connu lors d’un périple au Snowdome Glasgow, nous attend au coeur des montagnes pour nous faire découvrir le ski dans son pays. Mécanicien de 51 ans, Iain est un grand passionné de ski. Lui et ces amis arpentent les neiges des alentours autant que faire se peut. Ils ont même achetés un vieux « Snow-trac » pour aller explorer les montagnes inaccessible de l’arrière pays Écossais. Un véhicule à la frontière entre le tank et la dameuse aussi stylé que bruyant…
Le Snow-trac de poche
Après une visite obligatoire et quelques dégustations dans la distillerie de whisky Dewar, nous prenons la route pour aller tester le fameux Snow-trac. Iain gare son camion dans l’arrière cour d’une énorme baraque en pierre. Nous sommes en fait aux portes d’un grand domaine de chasse privé. En Écosse, tu es maitre de ce qui vit sur tes terres. Par conséquent, les grand propriétaire de terrain qui laissent la nature en paix se retrouvent avec des troupeaux de cervidés. Ce qui explique qu’on en voit partout le long des routes…
Grace à notre bon buveur de Guinness nous avons accès à ce grand terrain pour aller promener le Cat. Un chalet se trouve 7 miles plus loin perdu dans les collines. Après quelques 20 min de grimpette dans la verdure le terrain commence à se blanchir. Nous étions septique en partant mais le propriétaire des lieux nous avait bien prévenu. « Vous verrez là haut c’est un autre monde ». Et en effet nous y entrons de plein fer. Le vent forcit, la neige passe à l’horizontal comme pour peindre un nouveau décor. Tout devient blanc, à tel point que nous ne voyons plus la route et finissons notre périple guidé par le GPS. Outil très utile en ce pays où le simple fait de ne pas sortir de la route est compliqué tant le vent coupe la visibilité…
Mais rien n'arrête le petit tank et nous nous retrouvons donc dans notre Hilton local. Une baraque en pierre à l’isolation inversement proportionnelle à l’isolement. La cheminée qui tourne à fond nous permet d’atteindre un petit 4°C. Juste ce qu’il faut pour se sentir à l’aise… Une boite de ravioli et deux bières plus tard tout le monde se blottit dans son duvet pour une longue nuit à claquer des dents… L’avantage avec ce genre de nuits, c’est que tu es content quand le réveil sonne. Même à 6H. Tu te dis: « Ah enfin, finit de se faire chier et de se cailler dans ce putain de sac de couchage confort 10° ! »
Départ pour le ski. Ici y’a que des collines mais certaines pentes sont assez raide. Le vent à un peut ravagé l’histoire mais c’est toujours marrant de faire quelques virages et de remonter la pente en Snow-trac… Quelques rayons de soleil nous font espérer mais la météo tourne vite à la tempête. Finit la rigolade, faut penser au retour en GPS… Le vent tabasse tellement qu’on ne voit pas à 5m devant le Cat. Je suis obligé de sortir pour marcher devant la machine afin d’éviter un trou ou une rivière… et aussi afin de retrouver la route perdue dès notre départ. Heureusement le GPS nous indique qu’on sillonne autour, le trac traverse les champs et finit par nous ramener à bon port. En effet, c’est un autre monde là haut.
Finit de jouer les aventuriers. Nous nous dirigeons vers Glencoe. C’est selon ce qu’on a entendu la station qui donne accès aux meilleurs terrains. Andy, son directeur, nous y attend. Il nous fournit un de ses logement là bas. De toutes petites cahutes en forme de baril. Environ 5m de long pour 2,5m de diamètre. On y dort à 4. C’est rudimentaire et pas évident pour faire sécher les fringues mais après le refuge de la veille c’est déjà le luxe… La station est toute petite, il n’y a pas vraiment de construction ici a part ces « barils ». En fait il semblerai que les Écossais s’en tapent du confort. La plupart des mecs qui viennent skier là dorment dans leur voiture sur le parking. Question de culture, ces mecs sont bien plus costauds que nous.
Le vent d’acharne sur notre sort, le télésiège ne peut pas ouvrir. Fuck la météo, on met les peaux et on monte voir le domaine ! Une belle éclaircie nous permet de voir qu’il y a de quoi faire dans le coin, et les pisteurs locaux en profitent pour nous montrer un petit couloir sympa. Grimper là haut va nous faire bruler le petit déjeuner typique. Saucisse, boudin, oeufs… Cool.
Mais l’Écosse reste l’Écosse et le vent n’en a pas finit avec nous. Arrivé au sommet du couloir, il souffle avec tellement d’intensité que nous devons nous coucher pour ne pas être fauchés. Courageux, nous attendons environ 15 min que ce putain de vent se calme. Mais ce que semblait être une très forte bourrasque est en fait le vent constant pour les heures à venir. Ça fait mal au moral mais nous sommes obligé de renoncer et de rentrer par là d’ou on vient. Merde, je croyais que seuls les cafistes faisaient ça.
Le jour suivant se devait d’être le meilleur de la saison. Beaucoup d’Écossais sont venus c’est bon signe non ? On voit le soleil, le vent nous laisse tenir debout c’est plutôt pas mal. Enfin nous voyons vraiment le domaine de Glencoe. Il y a des montagnes partout autour. Nous skions de belles pentes accessibles depuis les remontées, mais nous en voulons un peu plus alors nous plongeons dans la vallée d'après. Un sommet y est léché par la lumière du soleil et il ne lui manque plus qu’une belle trace de ski pour faire un beau tableau. Une petite heure de rando nous mène a trente mètres du sommet, mais à cet endroit une grosse plaque à vent menace de se décrocher. Nous décidons donc d’enlever les peaux et de chausser les skis, histoire de pouvoir tirer droit si ça part en couille. Franck monte en escalier la fin de la pente. Juste ce qu’il faut de temps pour que le ciel nous joue son tour préféré. Tous se bâche, on n'y voit plus rien. Le moral au fond des chaussette nous entamons un énième demi tour… C’est dur l’Écosse.
Le jour où le soleil se foutait de nous
Notre bon Franck qui est le mec le plus heureux de la terre, le seul mec capable de remonter le moral du Dalaï-lama quand il est au fond du seau, il n’avait plus le goût. Nous sommes retournés dans notre petit tonneau pour une dernière nuit...
Le lendemain matin, la pluie avait tout rincé. Ce qui est cool avec ça c’est qu’au moins tu te dis que c’est pas très grave que tes affaires aient pas eu le temps de sécher… Iain nous a amené des kilts parce que bordel on se devait de glisser en kilt ! Nous avons terminé notre trip par quelques virages les bijoux de famille à l’air. À défaut de ramener le soleil ça nous redonne le sourire, et on peut partir l’esprit tranquille car on aura essayé.
C’est un peu frustrant, pour la première fois l’équipe Bon app à pas vraiment réussi à exploiter un endroit. Frustrant aussi car on voit bien que ce pays est vraiment beau et qu’il y a pleins de beau runs à faire. Même si notre récit peut sembler négatif je vous conseil de jeter un oeil à l’Écosse. Simplement soyez un peu plus chanceux que nous avec la météo !
Et malgré la rudesse du pays, les Écossais sont un peuple hyper accueillant et agréable. Merci et salut à tous les buveurs de Guinness !
Merci à vous de nous suivre.
Vive la vie. Vive le ski.
Bon App !
13 Commentaires
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Du coup, pour bon appétit j'attends qu'ils upload leur vidéo sur youtube....
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Pour participer au débat des suggestions & améliorations, pour ma part impossible de lire aucunes des vidéos zapiks sur mon smartphone (android)... Youtube, Daily motion => RAS, Zapiks & viméo => rien ! Donc un lecteur totalement compatible sans avoir à installer l'appli, ça serait de la balle !
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Voila à quoi ca ressemble quand il fait beau. C'est pour moi un des plus beau pays du monde. Ile de Skye janvier 2013 , arête des Cuillins (les plus alpines de montagnes écossaises, loin devant Glencoe):
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C'est clair que pour voir le meilleur de l'Ecosse il faut soit y rester qq mois soit y revenir 2 ou 3 fois. Mais ca en vaut tellement la peine!
Romain Savoyard expat durant 6ans en Ecosse.
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En parlant de couloirs: Voici 2 lignes envisageables sur Skye, dans un cirque : Coire Laggan cf google maps: https://goo.gl/maps/XlFSQ
Photo en haute resolution: picasaweb.google.com
En quelques mots: La cuillin Ridge de l'ile de Skye est un des hauts lieux de la grimpe ecossaise avec des murs allant de 10 à 500m de vertical, demarre les pied dans l'océan et Culmine à 992m. Comporte 21 sommets et fait 11km de long, sa forme arquée évoque un dragon.
En tant que Savoyard ancien competiteur en ski de fond, le ski n'etant pas la religion ici je me suis mis aux couleurs locales grimpe piolet crampons sans jamais un python ou relais, les couteaux sont tolérés en hiver en cas de difficulté mais sinon c'est broches et coinceurs !
Pour ceux que ca interesse n'hésitez pas à demander des infos, l'écosse c'est un paradis sur terre préservé de toute destruction par son climat, et quand il fait beau ()si si ca arrive ! c'est le plus bel endroit de la terre.
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