L'interview 2.0 : Nicolas Vuignier

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L'interview 2.0 : Nicolas Vuignier

L'interview connectée avec le glisseur geek suisse Nicolas Vuignier.

article Nicolas vuignier

Sur la toile Nicolas Vuignier affiche au compteur 4 462 likes Facebook, 1 580 abonnés sur tumblr, 3 322 abonnés instagram et enfin 608 followers twitter. Ce n'est un secret pour personne en plus d'être un skieur doué, le suisse est un sacré geek. Nous avons donc voulu échanger avec ce glisseur connecté de la place qu'occupe les réseaux sociaux dans notre sport. Pour lui les followers c'est juste un chiffre, il ne cherche pas à cumuler un maximum de likes, "je préfère que les personnes qui me suivent apprécient le contenu que je leur propose, qu'il y montrent de l'intérêt". Il faut dire qu'il se donne du mal pour essayer de proposer quelque chose de différent entre gifs déjantés et selfies gopro créatifs. C'est sa manière bien à lui de s'exprimer sur le web ! C'est d'ailleurs cette créativité qui sera à la base du prochain projet qu'il souhaite développer avec  Jules Guarneri (ndlr : cadreur monteur des films Awone). "No one knows why" c'est le nom du dit projet. Eux non plus ils ne savent pas trop encore le pourquoi du comment mais ils mettront en scène des skieurs suisses (peut être français) autour d'un concept visuel. Autant vous dire que ça réfléchit dur ! En attendant le lancement en Janvier prochain, Nico nous dispense d'une petite vidéo tournée fin de saison dernière avec B-Paul (Paul Bergeron) à Arolla au fin fond du Valais. 


- Quand on est pro rider, il faut être aussi un pro des réseaux sociaux ?

- Non pas forcement mais cela devient un facteur de plus en plus important dans les contrats de sponsoring. Heureusement ce qui compte toujours c’est ce qu’un rider fait sur ses skis. Les réseaux sociaux permettent de partager notre passion au plus grand nombre. C’est aussi un outil qui permet aux riders d’avoir un plus grand contrôle sur leur image. 

Parfois c'est l'agent du rider qui s'occupe de communiquer sur les réseaux sociaux à sa place lorsqu'il n'a pas l'envie ou le temps de s'y consacrer mais certains sont bons et le font eux même. 

- Donc pas besoin d'être forcément calé côté vidéo et photo ?
- non, le web permet de t’exprimer comme tu veux, que ça soit par les images, l’humour etc. Il faut trouver son créneau et avec un peu de persévérance on peut assez rapidement trouver son public.

Le fond et la forme sont deux choses différentes. Tu peux avoir une qualité d'images pourrie mais le fond peut être ultra drôle. On voit de moins en moins ce genre de programmes fait à l'arrache mais très sympa comme Chug Life (ndlr : Ian Cosco) ou bien les vidéos de Colby West. Même les débuts du Crewstacez quand on y repense ce n'était pas forcément très qualitatif. 



- Quels réseaux sociaux utilises-tu le plus et pourquoi ?
- Dans l’ordre je dirai Instagram, tumblr, Facebook et pour finir Twitter qui reprend juste les liens de mon facebook.

J’aime bien instagram c’est simple, on peut exprimer sa créativité, il y a plein de contenus intéressants dessus et c’est gratuit. Pareil pour tumblr, j’ai toujours adoré faire des gifs animés alors c’est l’outil parfait pour les partager.

Sinon facebook je ne l'utilise plus trop, même si c’est la page où j’ai le plus de followers, elle touche très peu de personnes car il faut payer pour atteindre l'ensemble de ses followers. Je ne vois pas vraiment l’intérêt de continuer à passer du temps sur facebook si c’est pour toucher une infime partie des personnes qui me suivent.

Sinon j’ai aussi créé un compte snapchat pour notre projet vidéo cet hiver avec Jules Guarneri. L’idée est de montrer le « behind the scene » de nos tournages. Snapchat est certainement le meilleur moyen de partager des moments marrants ou incongrus qu’on ne mettrait pas sur la toile parce que ça ne sert à rien.

Downday creation #Selfie #doubleexposure

Une photo publiée par Nicolas Vuignier (@nicovuignier) on


- A ton avis, lequel t'offre le plus de visibilité ? 
- Ca doit se jouer entre instagram et tumblr

- Vis à vis de tes sponsors comment ça se passe sur les différents réseaux sociaux que tu utilisent ?
- J’ai quelques obligations contractuelles, comme taguer mes sponsors dans un certain nombre de publications Instagram. C’est quelque chose qui ressort de plus en plus dans mes contrats. Pour de mon côté c’est plutôt du "bon vouloir" j’essaye de mentionner mes sponsors de temps à autre, cela fait partie du jeu. Néanmoins je veux éviter d’avoir l’air d’un vendeur de tapis à taguer tous mes sponsors sur tous mes posts. 



Quand tu skies, est-ce tu sors souvent ton smartphone ou ta gopro en vue de poster quelque chose sur tes comptes insta ou facebook ?
- Oui ça m’arrive souvent, par contre c’est plutôt dans le but de faire un bon shot, je ne m’oblige pas à le faire pour les réseaux sociaux. J’ai toujours aimé filmer à la gopro, ca te permet de faire tes propres images sans devoir compter sur quelqu'un d’autre. Je le fais car j'aime ça, ce n'est pas une corvée. Si parmi ces shots j’ai envie d’en partager certains alors je les poste.

La photo et la vidéo ça permet de valider tout ce que tu fais, c'est la société qui veut ça et je trouve que c'est un peu triste. On a l'impression que dès que tu fais un truc cool, tu dois le partager avec tout le monde. C'est pareil dans le ski aujourd'hui si tu fais un triple et que tu n'as pas de vidéo, personne ne te croit. 



- Quel est le meilleur moyen de buzzer d'après toi dans le milieu du ski ?
- Le gros classique : faire un truc de malade… Mais si t'as pas envie de mourir pour une poignée de likes, il faut essayer d’être créatif et proposer du contenu original, unique. Si tu combines les deux c’est le combo gagnant. Des selfies à la salle de sport ça ne va pas le faire par contre.

Quelles sont les pro riders les plus influents sur la toile ? 
- C’est dur à dire, l’influence ne se mesure pas par le nombre de followers mais par pas mal d’autre variables. Je dirais : Jesper Tjader, Candide Thovex, Tom Wallisch et Henrik Harlaut. Après il y a des gars comme Gus Kenworthy ou Jon Olsson qui ont un following de malade mais je ne pense pas qu’ils influencent trop le milieu du ski. Ils ont amassé un gros nombre d'abonnés grâce aux JO ou à leurs bagnoles.

Epic first day back in a real park! cransmontanaski delivers! #handplant oakleyeurope @salomonfreeski

Une photo publiée par Nicolas Vuignier (@nicovuignier) on


- Pourquoi les skieurs d'outre Atlantique ont-ils plus de followers que les européens ?
- Les action sports sont rois aux US et toute l’attention du monde se porte sur eux. Quand un skieur US commence à avoir de la reconnaissance dans son pays les européens vont aussi s’y intéresser mais un européen qui commence à percer aura de la peine à intéresser des ricains. C’est comme ça que je le vois.



- Beaucoup de riders sollicitent le public via des sites de crowdfounding, qu'en penses-tu ?
- Ca dépend du projet, en règle générale tu fais du crowdfunding quand ton projet n’est pas viable pour un sponsor et que tu n’as aucun autre moyen de le financer. Certains en abusent peut-être.
Je ne trouve pas normal de solliciter de l’argent à des individus, pour financer quelque chose qui au final va être bénéfique à des marques. Ces mêmes marques qui devraient être à l’origine de l’investissement. Des fois j’ai l’impression que c’est de la fainéantise, négocier avec des marques peu prendre du temps alors plutôt que s’emmerder à payer un agent ou faire ce travail soi-même on fait une petite campagne de crowdfunding.

Dans d’autre cas c’est un nouvel outil très intéressant qui permet aux passionnés de donner vie à des projets authentiques, où une médaille ou la promo d’un produit n’est pas la finalité. La campagne pour le road trip des frères Collet (ndlr : voir l'article) est un très bon exemple, ça leur a permis de voyager et filmer avec des riders passionnés qui n’auraient jamais eu cette chance sans le crowdfunding.

Tail press for days!

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- On te souhaite encore plus de followers pour cet hiver ?
- Si c’est des followers qui tombent du ciel, qui sont blancs et sur lesquels on peut skier, ben ouais !

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5 Commentaires

Mathouf74 Un édit de ski à la sauce Wes Anderson... J'avais exactement la même idée pour un projet perso mais bon maintenant je vais passer pour un copieur ! La loi de la jungle. J'adore au passage, bravo.
 

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grapin au moins c'est original sachant que le dernier film d' ALMO FILM s'appelle NO ONE KNOWS
 

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