En camion Simon

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En camion Simon

Chronique d'un Ski Trip entre Tarentaise, Beaufortain et Aravis
article
coline.rousseau1995@
Photos :
Coline Rousseau, Mathis Grandjean
Cet article est issu du mag communautaire skipass.com, dans lequel les membres de notre communauté peuvent partager librement leurs plus belles histoires de montagne. Publiez la votre !

Février 2021. L’hiver bat son plein, le mercure est au plus bas, et la neige servie en quantités généreuses. Un sms à Mathis, un pote de fac, suffit à nous projeter dans la 4e dimension : celle d’un ski-trip hors du temps, entre Tarentaise, Beaufortain et Aravis. En voiture Simone. Ou plutôt, en camion Simon.

Jour 1 : Cône Glacé à Peisey Nancroix

Le mercure est au plus bas. Enfin… il l’était. Depuis 24h, les températures ne cessent de remonter, laissant planer un air de printemps sur les Alpes. Qu’importe. Nous prenons la direction de la Tarentaise, aimantés par l’envie de chatouiller les dernières cascades de glace encore en conditions. Nous voilà à Peisey Nancroix, joli port de pêche savoyard, prêts à dégainer le matériel. Clac clac, le doux son du déclenchement des fixations sonne le départ d’une approche courte, qui fera office d’échauffement. Moins d’une heure plus tard, se dresse alors devant nous le terrain de jeu de l’après-midi : la belle cascade du Mône, en face Nord d’un canyon. 300m de glace et de sorbet plus tard, il est temps de redescendre, skis aux pieds dans une neige ramollie par les températures, avant que la nuit ne s’impose à nous. 

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Les pentes n’ont plus rien de doux, le soleil se fait brûlant, la chaleur est presque étouffante.

Jour 2 : Faut pas se Presset

5h du mat' j’ai des frissons, je claque des dents et je monte le son.

Le mercure a beau frôler le positif, on ne peut pas dire de la nuit qu’elle a été chaude. Fait rare, j’attendais le réveil pour pouvoir me réchauffer autour d’un café. Lorsque je mets le nez dehors, le jour est installé. Le van est garé au bord d’un ruisseau, en plein cœur de la vallée de la Tarentaise. Il nous faudra quelques minutes de route pour rejoindre le départ du jour, à quelques encablures de là. 

10h. Parking des Pars (Alt. 1392m), sur la Commune d’Aime. Skis ok. Peaux ok. Lyophilisés ok. Nécessaire de couchage ok. Nous nous apprêtons à passer un peu plus de 24h en montagne, rien ne doit être laissé au hasard. Laissant derrière nous le parking baigné de soleil, nous nous engouffrons dans la forêt pour un long moment, avant de retrouver les premiers signes de civilisation au village de St Guerin (Alt. 1593m). Puis, face à nous, la longue et douce vallée du Forand, qui nous emmènera au refuge de la Balme (Alt.1995m). Les coulées de neige sont nombreuses sur les flancs bordant le vallon. Traîner n’est pas une option. 

Nous y voilà. Le refuge, synonyme de ravitaillement, et de l’apparition de la star locale, la Pierra Menta. Elle se dresse, face à nous, comme pour dicter sa loi. Elle est belle, intimidante. Après une courte pause, nous reprenons notre chemin en direction de l’objectif : le refuge du Presset (Alt.2504m) et son lac gelé. Les pentes n’ont plus rien de doux, le soleil se fait brûlant, la chaleur est presque étouffante. Et que dire de l’altitude, qui se fait de plus en plus pesante. Mon souffle est court, mes jambes sont lourdes, mais bientôt nous gagnerons la maison du bonheur. Installés, il ne nous restera plus qu’à savourer le coucher du soleil derrière la Pierra Menta, perchés sur la terrasse ou abrités derrière la grande fenêtre de la salle commune. 

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Jour 3 : Sous l’œil de la Pierra Menta

Pas de frissons ce matin. Ici, la chaleur est diffuse et pénètre tous les dortoirs, rendant la nuit douce et paisible. La Pierra Menta nous offre un beau spectacle aujourd’hui. Elle nous fait face et surplombe le vallon. 

L’objectif de la journée est moins exigeant que la veille. Un aller-retour au Col des Grands fonds depuis le refuge, avant de rejoindre le parking. Le col des Grands Fonds ne déçoit jamais. Été comme hiver, cette fenêtre sur les Alpes Italiennes et le Mont Blanc fait oublier l’intensité de l’effort. On y resterait pour l’éternité. Mais il faut bien redescendre. Et la vue sur la star du Beaufortain ne démérite pas. Elle veille sur nous, tandis que nous dévalons la pente jusqu’au fond de Vallée. La neige n’est vraiment pas digne des grands jours, mais c’est si bon de se laisser bercer et de sentir cette liberté nous effleurer le visage. C’est ça, l’ivresse des sommets. 

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Les lumières contrastent avec les sapins, et illuminent les sommets des Aravis, laissant peu à peu la pénombre s’installer.

Jour 4 : Aravissime

Changement de décor. Après être redescendus au parking hier, nous avons pris la direction du massif des Aravis, espérant trouver un peu de neige pas encore (trop) transformée. Aussitôt garés au Col de La Croix Fry, aussitôt chaussés. Une dernière petite ascension sur le domaine de Manigod, et c’est un coucher de soleil flamboyant qui s’offrait à nous. Les lumières contrastaient avec les sapins, et illuminaient les sommets des Aravis, laissant peu à peu la pénombre s’installer. Profiter, c’était la seule chose à faire en l’instant, avant d'allumer la frontale, dépeauter et rejoindre le camion pour la nuit. 

Ce matin, le soleil brille encore derrière les vitres du van. Les sapins n’ont pas bougé, ils donnent son charme au lieu que nous avons choisi pour dormir. Devant nous, la forêt. Derrière nous, les sommets. Et sous nos pieds, les skis, que nous ressortirons pour notre prochaine escapade en montagne. 

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